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- 13 - MASSALIA -MARSEILLE Marseille, la « Massalia « des Grecs, fondée par les Pho- céens en 600 avant J.-C., est née de la volonté des Grecs de promouvoir des comptoirs commerciaux afin de rivaliser avec les Carthaginois et les Étrusques pour la domination de la Méditerranée occidentale. Marseille nest absolument pas une création celtique ou gauloise et appartient au monde grec. Entre le V e et le I er siècle avant notre ère, Marseille et son arrière-pays connaissent un développement sans précédent. La montée en puissance de Rome, à part ir de la première guerre Punique (268-241 avant J.-C.), et le choix stratégique de Marseille, qui joue Rome contre Carthage, vont redonner, dans la seconde moitié du troisième siècle avant notre ère, un rôle prépondérant à Massalia dans le commerce international de la Méditerranée occidentale. Le deuxième siècle avant notre ère marque le déclin de la cité phocéenne. Alliée privilégiée des Romains, Marseille a, grâce à eux, réussi à imposer son pouvoir dans larrière- pays marseillais. Les Romains, en arrêtant les Cimbres et les Teutons, ont sauvé le sud de la Gaule des invasions. À partir de 118 avant J.-C., la situation change et la Provincia devient une province romaine. Les marchands marseillais entrent en concurrence avec les commerçants romains en Espagne, en Corse, en Sardaigne et en Sicile. Néanmoins, ils restent les alliés des Romains jusquau I er siècle avant notre ère. Cest le début de la guerre civile qui oppose César à Pompée en 49 avant J.-C. qui sera fatale à la cité. Marseille ne sut pas choisir entre les deux protagonistes. César assiégea et prit la ville ne pouvant souffrir que ses voies de communication entre la Gaule et lItalie puissent être coupées. La flotte de Marseille était encore trop importante pour quelle puisse tomber entre les mains de son mortel ennemi, Pompée. Con- quise, la ville ne fut néanmoins pas pillée et resta un port important au début de la domination romaine. Restée hellé- nique, elle ne fut jamais réellement assimilée à la Gaule ro- maine et garda une sorte de statut indépendant, mêlée de cos- mopolitisme où toutes les religions croisaient toutes les races pour le plus grand bénéfice du commerce marseillais. Trésor d'Auriol Toutes les pièces dites du «trésor dAuriol» ne provien- nent pas, en fait, du dépôt découvert en février 1867, dans un champ au lieu-dit les Barres, au nord du Baou-Rouge et qui contenait 2130 monnaies divisionnaires en argent (IGCH. 2352). 239108. Tritartémorion ou 3/4 dobole du trésor dAuriol, c. 480 AC. , étalon euboïco-chalcidique, (Ar, 8,5 mm, 0,46 g), (pd. th. 1,44 g). A/ Anépigraphe. Tête féminine à gauche, les cheveux retenus dans un sphendoné avec bandeau perlé, pen- dants doreille et collier. R/ Anépigraphe. Carré creux irrégulier. Beau portrait presque complet sur un flan un peu court et légèrement irrégulier. Patine sombre et brillante de collection ancienne, avec un aspect légèrement poreux. LT.150 var - BN.128 - F.Fa2 p. 139. - cf. MONNAIES 32, n° 798. RR. TTB+ ............................................................ 300 Cet exemplaire provient de la collection M. G. Les poids des exemplaires de la série Fa réperto- riés se situent entre 0,65 et 0,95 gramme ; avec seu- lement 0,46 gramme, cet exemplaire est donc dun poids très léger. 239118. Tritartémorion ou 3/4 dobole du trésor dAuriol, c. 480 AC. , étalon euboïco-chalcidique, (Ar, 9 mm, 0,57 g), (pd. th. 1,44 g). A/ et R/ Même description. Monnaie bien identifiable, sur un flan assez large pour avoir les types de droit et de revers complets. La tête est un peu ramassées, en bord de flan. Patine grise et granuleuse. LT.150 var - BN.128 - F.Fa2 p. 139. - cf. MONNAIES 32, n° 798. RR. TB ................................................................ 180 Cet exemplaire provient de la collection M. G. Les poids des exemplaires de la série Fa répertoriés se situent entre 0,65 et 0,95 gramme ; avec seulement 0,57 gramme, cet exemplaire est donc dun poids un peu léger. 215077. Obole au protomé de lion dévorant sa proie, à gauche, du type du trésor dAuriol, c. 480- 470 AC. , (Ar, 8,5 mm, 0,91 g). A/ Anépigraphe. Protomé de lion à gauche. R/ Anépigraphe. Carré creux régulier. Monnaie frappée sur un flan un peu court, mais avec un type de droit presque complet. Le carré creux est assez bien venu. Patine gris clair, très légèrement po- reuse par endroits. LT.303 - F.Ub - Sch/L.28-29, 31-33. RR. TTB .............................................................. 250 Cette monnaie est le n° 1464 de MONNAIES 38. Vingt et un exemplaires du groupe U sont répertoriés et considérés comme «obole milésiaques», alors que quarante et un exemplaires du groupe Ub sont réper- toriés et considérés comme «tritartémorions milésiaques ou oboles phoçaïques». Avec un poids de 0,91 gramme, cet exemplaire appartient plutôt au groupe Ub. 158381. Hémiobole du type du trésor dAuriol, in- déterminé, c. 480-470 AC. , (Ar, 7 mm, 0,36 g). A/ Anépigraphe. Motif indéterminé. R/ Anépigraphe. Carré creux irrégulier. Petit flan court ; droit confus et revers mal venu. Très fine patine gris clair. LT.- - F.? - Sch/L.-. RRR. TB+ ........................................................... 220 Cette monnaie est relativement légère avec 0,36 gramme. Linterprétation du droit reste très dif- ficile. Il existe effectivement de nombreux types dont liconographie évolua jusquà ne devenir compréhen- sible quà partir de leur prototype !
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