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- 10 - 241993. Demi-unité de bronze ou semis, tête à gauche, I er siècle avant J.-C. , Castulo, (Ae, 21,5 mm, 7 h, 7,83 g). A/ [M•BAL•F]. Tête masculine diadémée à gauche. R/ M•Q•F•. Taureau passant à droite ; au-dessus, L et un croissant. Monnaie frappée sur un flan relativement large avec les types complets, mais un peu confus avec une épaisse patine verte un peu granuleuse. CNH.59 p. 338. RR. TB+ .............................................................. 100€ Bien que se rencontrant plus rarement, ce semis avec la tête à gauche n’est considérée que comme R2 par L. Villaronga, avec 60 exemplaire recensés. INDIGETES - EMPORIA / UNTIKESKEN (Province de Gérone - Ampurias) (I er siècle avant J.-C.) L’Emporion grecque, l’Ampurias romaine, aujourd’hui San Martin de Ampurias fut fondée vers 580 avant J.-C., peut-être par des colons rhodiens comme Rosas (Rhodè) ou phocéens comme Marseille dont les fondations sont contemporaines. C’était l’un des ports les plus im- portants de la Méditerranée Occi- dentale. Le nom celtibérique d’Em- poria était Untikesken. Après des émissions indigènes, la cité adopta l’alphabet latin. Le monnayage est tardif, compris entre César et Auguste. Emporia semble avoir reçu le «municipium», lors du voyage d’Auguste en 27 ou en 25 avant J.-C. Pour les auteurs du RPC, ce droit pourrait déjà lui avoir été con- cédé par César, et seulement confirmé par Auguste. Un nombre très important d’as fut contremarqué (cf., RPC. op. cit. p. 106- 107). 238825. Unité de bronze ou as, I er siècle avant J.-C. , Ampurias, (Ae, 27 mm, 3 h, 7,86 g). A/ Anépigraphe. Tête casquée d’Athéna à droite. R/ Légende ibérique EMPOR à l’exergue. Pégase à droite, les ailes dépliées ; une couronne au-dessus. Monnaie frappée sur un flan large avec le droit et le revers presque complets. Patine brune avec une usure marquée et relativement homogène. LT.- - CNH.41 p. 156. TB+ ............................................................................ 160€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Avec ce style de tête casquée et un avers anépigraphe, cette monnaie correspond au CNH. 41, classée en R3. Au revers, la légende EMPOR est bien nette et presque com- plète entre les jambes du pégase. Les monnaies de bronze d’Emporia ont presque toutes une légende au droit, devant le visage d’Athéna. EMPORION et imitations du Sud-Ouest de la Gaule (III e - II e siècles avant J.-C.) La notion de peuple ou de tribu semble s’effacer au regard de certaines attributions quand on examine les monnaya- ges d’imitations d’Emporion ou de Rhodè. Si les prototy- pes sont frappés au-delà des Pyrénées, les imitations ont été émises des deux cotés de la chaîne montagneuse. La disparition précoce de R. Boudet (1958-1995) n’a pas per- mis à ce dernier d’établir un corpus de ces monnaies. Les trouvailles ne se limitent pas à l’Aquitaine, mais se répar- tissent sur le grand Ouest entre Loire et Pyrénées, soit près du tiers du territoire de la Gaule antique. Les trouvailles d’imitations de la drachme d’Emporion, qui semble avoir connu une diffusion plus large, sont nombreu- ses et se répartissent sur l’ensemble de l’aire géographique de Charnizay dans l’Indre-et-Loire ou Issoudun dans l’In- dre jusqu’à Ruscino dans les Pyrénées-Orientales. 239247. Drachme au pégase, Emporia, c. 240- 212 AC. , étalon attique, (Ar, 17,5 mm, 6 h, 4,64 g). A/ Anépigraphe. Tête diadémée de Perséphone à droite, les cheveux tirés en arrière, avec boucles d’oreilles ; deux dauphins devant le visage et un autre derrière le cou ; grènetis. R/ [ΕΜΠ]ΟΡΙΤΩΝ . Pégase volant à droite, les ailes déployées, légende entre la queue et les pattes arrières. Très belle drachme, centrée au droit et au revers. Por- trait très agréable, mais revers frappé avec un coin rouillé (?) qui rend un peu floue la zone supérieure du revers. Sinon, patine irisée de collection. LT.manque - CNH.15 - H.3 e type pl. I, n° 4. RR. TTB+ / TTB ............................................... 1200€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. ; c’est le n° 546 de MONNAIES 29. Le centrage de cette drachme permet la présence des deux dauphins devant le visage et de celui derrière la nuque. Au revers, la légende est presque complète, mais très au bord du flan. Cette drachme servit de prototype à de nom- breuses monnaies lourdes du sud-ouest de la Gaule. Pour Leandre Villaronga, la fabrication des drach- mes d’Ampurias ou Emporion ne débuterait pas avant le début du III e siècle avant J.-C. Les monnaies avec un pégase normal sont datées de la seconde moitié du III e siècle avant J.-C. Les imitations gauloises de la dra- chme commenceraient vers 240 avant J.-C. d’après D. Nash, et plutôt 218, puis 212 avant J.-C. pour L. Villaronga. Ces imitations ont été frappées des deux côtés des Pyrénées. Actuellement, les monnaies se ren- contrent sur les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Gard ou de l’Ariège. Les prototypes sont lourds, basés sur le poids de la drachme attique (4,32 g). Pour L. Villaronga, Ampurias adopterait l’étalon romain à partir de 212 avant J.-C., basé sur le denier de 4 scrupules (4,50 g). Le poids moyen des drachmes s’éta- blit à 4,25 g sur un ensemble important de pièces.

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