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Le graveur se contentait de creuser la plaque sur 1 cm autour de la vignette gravée (voir moins comme on peut le voir sur le lot 26 pour le 500 F Pascal) et conservait un petit îlot carré dans la marge afin de pouvoir visualiser la couleur après l’impression par superposition des 4 couleurs. De même pour certaines épreuves, les plaques n’étaient pas creusées entièrement sur la partie blanche réservée au filigrane. En effet, le graveur n’imprimait ces épreuves dans son atelier que dans le but de visualiser le rendu et la qualité de sa gravure. Ces épreuves, dites de graveur, sont unifaces et réalisées sur un papier normal. D’autres épreuves, présentes dans les archives du graveur, ont probablement été imprimées à la banque de France et témoignent de la collaboration étroite entre le graveur et la banque. Pour ces épreuves plus abouties, les marges et le filigrane sont nettoyés, l’impression est réalisée sur du papier fiduciaire comportant des petits trous qui facilitaient un alignement des couleurs et des impressions recto/verso. Certaines de ces épreuves, comportent d’ailleurs une impression taille douce additionnelle, effectuée par un graveur taille doucier. Ce catalogue Live Auction (clôture le 16 février) permettra à bon nombre de collectionneurs de découvrir une partie du travail de Robert Armanelli, l’un des grands graveurs que la Banque de France a choisi pour réaliser une partie de ses plus beaux billets. Les archives de Robert Armanelli qui concernent les billets sont présentées dans leur intégralité : 196 lots représentant vingt ans de collaboration avec la Banque de France. QUI ÉTAIT ROBERT ARMANELLI ? Né en 1912 à Saint-Paul aux Bois (Aisne), son père Georges Armanelli et sa mère Marie Lefort étaient tous deux manouvriers de la commune. Incorporé au 153 e régiment d’infanterie en 1933, il est cité à l’Ordre de l’Infanterie Divisionnaire en 1940. Son parcours de formation au métier de graveur n’est pas connu, nous le retrouvons en 1949, date à laquelle il est consacré meilleur ouvrier de France dans la catégorie Gravure sur bois. Son talent lui permet de participer à de nombreux travaux très différents : publicité, presse écrite, ouvrages littéraires, lithographies, philatélie et bien sûr, billets de la Banque de France. Ami de Fontanarosa, il travaille aussi avec les grands noms des créateurs de billets de l’après guerre, Poughéon, Serveau, Marliat, Piel. Son atelier est situé rue de Tolbiac, la Banque de France lui confie la gravure de nombreux billets. Il décède le 12 avril 1969, quelques semaines après la mise en circulation d’un billet sur lequel il avait beaucoup travaillé : le 500 Francs Pascal. Robert ARMANELLI P R O F E S S I O N : G R A V E U R 4

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