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- 95 - ÉDUENS (BIBRACTE, région du Mont-Beuvray) (II e - I er siècle avant J.‑C.) Les Éduens(Aedui ), qui pourrait se traduire par les «Ardents», étaient certainement, après lesArvernes, lepeuple leplus important de la Gaule. Leur territoire s’étendait entre Seine, Loire et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la Nièvre, une partie de la Côte-d’Or et de l’Allier. Ils occupaient une position stratégique sur la ligne de séparation des eaux entre la Méditerra- née, l’Atlantique et laManche. Les Éduens, perpétuels rivaux des Arvernes, les avaient remplacés après la fin de l’empire arverne et la défaite de121 avantJ.‑C. Alliés fidèles des Romains dès le début de la deuxièmeguerre Punique, lors du passage d’Hannibal enGaule en218avantJ.‑C., c’estgrâce à leur alliancequeDomitius Ahenobarbus aurait pu justifier son intervention contre les Allo - broges en121 avantJ.‑C. En58 avantJ.‑C., les Éduens firent appel à César pour les protéger contre l’invasion suève d’Arioviste qui menaçait leur territoire puis de nouveau pour contenir la poussée helvète. Si le vergobret Liscus, magistrat principal des Éduens, restafidèle à l’alliance romaine, une partie de l’oligarchie éduenne rallia le campgaulois avec Dumnorix et Divitiacos. Les Éduens restèrent fidèles à l’alliance romaine pendant la Guerre bien que César ait estimé à trente cinq mille hommes les Éduens qui par- ticipèrent à la coalitiongauloise. Leur oppidum était Bibracte(le Mont-Beuvray), mais ils l’abandonnèrent en15 avantJ.‑C. pour aller fonder Augustodunum(Autun). 224048. Denier à la lyre , c. avant 52AC. , (Ar, 12,5mm, 1h, 2,08g). A/ Anépigraphe. Tête à droite, les cheveux en cinq mèches aux extrémités enroulées. R/ Anépigraphe. Chevalgalopant à droite ; lyre au-dessous et roue à quatre rayons au-dessus. Monnaie frappée sur un flan rond et régulier, mais un peu court. Le droit présente une très belle chevelure, mais un visage partiellement hors flan. Le revers est quant à lui presque complet. Fine patinegrise et brillante. LT.4858 - DT.3182. RR. TTB+.............................................................. 175€ Longtemps négligé, ce denier semble devoir être rattaché à la série de denier des Éduens. Il constitue à lui seul la série878 du Nouvel Atlas. Ce denier se caractérise par le cheval à droite au revers avec la lyre au-dessous et la roue à quatre rayons au-des - sus. Cette roue peut être remplacée par un annelet (Lam - bert 1844, pl. XI bis, 17 et 18, 1864, pl. V, 26 et 26) ou par un oiseau(LT4867). La lyre peut aussi être remplacée par une croisette (Lambert 1844, pl. VII, 30 et 31). Ce type de tête se retrouve sur les statères du type LT4843 et sur les deniers EDIVS ORGETIRIX à l’ours (LT4867). Selon S. Scheers, “la frappe de ces deniers remonterait au début duI er siècle avant J.‑C. et précéderait celle des deniers à la tête casquée”. 229875. Denier à la lyre , c. avant 52AC. , (Ar, 12mm, 10h, 1,96g). A/ et R/ Même description. Denier sur un flan un peu trop court, mais avec une très belle chevelure au droit. Revers avec un cheval centré, mais incomplet. Patinegrise de collection ancienne. LT.4858 - DT.3182. RR. TTB / TB........................................................ 110€ Cet exemplaire de la collection JorgMüller, a été acheté auprès de SKAZürich Monetarium, le3 janvier1980. 270172. Denier EDVIS à l’ours , c. avant 52AC. , (Ar, 15mm, 1h, 1,55g). A/ EDVIS . Tête nue à droite, la chevelure en cinqgrosses mèches enroulées ; légende devant le visage ; grènetis et listel autour. R/ ORGETIRIX . Ours marchand à droite, sur une ligne d‘exergue ; légende horizontale à l’exergue. Denier bien identifiable pour ce type rarissime, frappée sur un flan relativement large. Les types sont assez bien centrés mais la frappe est molle et la patine hétérogène. LT.cf. 4823-4824 - DT.3224 - BN.4821-4829. - MON - NAIES 28, n° 584. RRR. TB................................................................ 350€ Pour ce denier très rare, il existe deux types de droit, selon que la tête est une imitation de laDiane deMarseille(var.1), ou une tête typiquement gauloise et stylisée (var. 2). Avec cet exemplaire, nous avons un exemple de la variété2. Sur ce denier, l’ours du revers semble un peu «maigrichon» par rapport à d’autres deniers ; la nature exacte de cet animal pourrait être remise en question ! Au revers, il est intéressant de noter que la légende coupe l’exergue au niveau du I pour se terminer devant l’ours avec le X. Les provenances de ce rare denier sont plutôt localisées dans le Puy-de-Dôme et la Nièvre. L’attribution aux Eduens est acceptée. Le chef helvète Orgcétirix, cité par César semble ne pas correspondre à celui de ce denier. Sur certains exemplaires, il y a un X devant l’ours, au-dessus de la ligne d’exergue. Ce X pourrait être à la fois lamarque du denier et la terminaison d’ORGETIRIX. Sur cet exemplaire, la légende est hors flan au revers, et l’X n’est pas visible non plus. 272356. Denier DIASVLOS , c. avant 52AC. , (Ar, 13,5mm, 1h, 1,62g). A/ Anépigraphe. Tête nue àgauche, un torque au cou ; grènetis autour. R/ DIA-SV-[LOS], S rétrograde. Cheval sanglégalopant à droite. Flan un peu court et ébréché,mais avec les types assez bien centrés et complet. Patinegrise et poreuse, avec le brillant de frappe dans le champ du revers. LT.4871 - DT.3220 - RIG.135. R. TTB+ / SUP. ........................................................... 220€ Beau cheval au revers, avec la légende DIA-SV bien nette mais LOS hors flan. Ce denier avait été attribué à Diviciac, frère de Dumnorix, allié des Romains, plusieurs fois cité par César(BG. I, 3, 16, 18, 19, 20, 31, 32, 41) ainsi qu’aux chapitres II, VI et VII. Mais cette attribution fut rejetée par Adrien Blanchet. Ce denier présente des similitudes avec les deniers à la légende Doubno et Coios. L’attribution aux Éduens est certaine. Présent dans les fossés d’Alésia, cemonnayage est antérieur à52avantJ.‑C.Dans leRIG., B. Fischer note la forme du A, que l’on retrouve sur des exem - plaires des séries VANDIILOS(BN7988), ATPILI.F(BN4800) et NAMASAT (BN2698). A la page407 de son Traité, A. Blanchet mentionne la “découverte de divers trésors”; il est fort probable que toutes ces monnaies de mêmes coins de droit et de revers et d’un même aspect proviennent d’un même trésor trouvé à la fin du XIX e ou au début du XX e siècle.
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