cgb.fr
- 83 - 272362. Potin à la tête casquée et au taureau à la queue en vagues , I er siècle avant J.‑C. , (Pot, 18,5mm, 4h, 3,11g). A/ Anépigraphe. Tête casquée àgauche, le cimier retombant sur la nuque; le cou se confondant avec le penon de coulée. R/ Anépigraphe. Taureau chargeant à droite, sur une ligne d’exergue, la queue relevée et formant des vagues au-dessus de son dos. Potin rare, relativement complet avec le penon de coulée à la base du cou avec un petit éclat de patine. Très épaisse patine ocre, proche de lagangue, qui nuit u visuel de cette monnaie et la rend difficilement photogénique. LT.manque - DT.S3209 A - PK.26. RRR. TTB / TB+................................................... 180€ Ce potin est classé «potin au casque cimmérien» et attribué aux Tricasses par H. Patat. Le droit n’est pas sans rappeler le potin dit «au taureau et au lis». Les imitations du potin de Marseille et ses dégénérescences sont souvent classées au sud de l’Angleterre ou au centre de la Gaule. Ces attributions sont souvent un peu simplistes. Ce type de potin semble se rencontrer plutôt dans l’Aube et la Champagne ! Ce sont ces provenances qui le font attribuer aux Tricasses qui sont pourtant réputés ne pas avoir émis de monnaies. Si les attributions sont souvent subjectives, les provenances connues sont néanmoins plutôt localisées dans cette région. 270399. Potin à la rouelle , I er siècle avant J.‑C. , (Pot, 18mm, 3,15g). A/ Anépigraphe . Rouelle à huit rayons avec moyeu central proéminent et bourrelet périphérique. R/ Anépigraphe. Animal stylisé àgauche. Très bel exemplaire pour ce rare potin, malgré un revers un peu mou. Patinegrise, légèrement poreuse par endroits en bord de flan. LT.manque - DT.2655 - Lambert II, 1864, pl. I n° 12. RRR. TTB / TB+................................................... 600€ Ce potin, bien que connu dès le XIX e siècle, est toujours très rare avec un nombre très limité d’exemplaires connus. L’exemplaire percé publié en1864 par Lambert est d’ailleurs resté longtemps le seul exemplaire repris dans les publications ultérieures, jusqu’à parfois douter de son existence... L’exemplaire n°728 deMONNAIES28 a été vendu750€. Dans son Essai sur la numismatiquegauloise du nord-ouest de la Gaule, Lambert mentionne «l’existence de pièces de transition, qui indiquent d’une manière positive le passage du signe représentatif de la Roue ou Rouelle à la monnaie pleine et effective. Nous avons rencontré une de ces espèces curieuses qui ne peut laisser aucun doute, puisque l’on voit, sur une des faces, l’image de la Roue à huit rayons et sur l’autre le simulacre du taureau cornupète, tel que nous le trouvons habituellement figuré sur les espècesgrossières et coulées de cet âge primitif. Cette pièce de potin offre encore une particularité qui vient confirmer l’application que nous en faisons ; car elle a été perforée à l’époque antique, afin de pouvoir être enfilée à un cordon de suspension, comme on devait le faire pour les Rouelles elles-mêmes, lorsque l’on en faisait usage (...)». LINGONS(Région de Langres) (II e - I er siècle avantJ.‑C.) Le territoire des Lingons était très vaste, à cheval sur l’actuel département de la Haute-Marne et sur une partie de la Côte d’Or, de l’Yonne et de l’Aube. Leur capitale était située à Langres. Ils étaient entourés par les Séquanes, les Mandubiens, les Leuques, les Rèmes, les Suessions, les Sénons et les Éduens. C’était l’une des plusgrandes civitas de la Gaule. Langres, qui a conservé leur nom, semble avoir été l’un de leurs oppida.Alliés des Romains, ils ne participèrent pas à la Guerre. Les Helvètes, lors de leur retraite après la défaite de Bibracte, traversèrent le territoire lingon. Et en52 avantJ.‑C., ils n’envoyèrent pas d’émissaires, ne s’associèrent pas à la révolte et ne participèrent pas à l’armée de secours envoyée àVercingétorix. En revanche, en51 avantJ.‑C., ils fournirent un contingent de cavalerie aux Romains afin de combattre les Bellovaques et les Belges. Ils restèrent donc fidèles à l’alliance romaine. Ils sont cités plusieurs fois dans les Commentaires de César. 268217. Denier KALETEDOY, B5 , c. 80-50AC. , classe B5, (Ar, 13mm, 1h, 1,31g). A/ Anépigraphe. Tête casquée àgauche. R/ ΚΑΛ−∆−Ο−Υ . Cheval bridé et sanglé passant àgauche; entre les jambes, un delta surmontant une demi-rouelle. Flan un peu court avec une frappe un peu molle et décentrée au droit mais un superbe revers. Patine irisée. LT.8291 var. - DT.3196 - RIG.92. R. TTB / TTB+............................................................ 120€ Cette classe (B5) est caractérisée par le delta surmontant un demi-cercle, fermé, reste en fait d’un epsilon couché fermé, qui peut aussi laisser penser à la moitié d’une roue, placée sous le cheval. Il revient au Dr. Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu d’avoir attribué ces deniers et non pas quinaires, comme les décrit Simone Scheers, aux Lingons. A. Deyber et S. Scheers les ont répartis en deuxgrandes catégories (A et B) et 9 classes. Précédemment, ces pièces avaient été données aux Calètes, aux Leuques, aux Éduens, aux Rèmes ou aux Médiomatriques. D’après les travaux du Dr. Colbert de Beaulieu, la frappe de ces deniers commencerait vers80 avant J.‑C. La production très importante implique une longue durée de fabrication probablement jusqu’à la fin de la Guerre des Gaules, vers 50 avant J.‑C. Le monnayage est fortement romanisé avec la tête de Rome casquée qui caractérise les émissions de la vallée du Rhône et de la Saône. Le prototype est romain à cause de l’inscription SVLA qui se rencontre sur certains exemplaires du début de ce monnayage et pourrait avoir été empruntée à Publius Cornelius Sulla, dont les deniers furent frappés en151 avant J.‑C. (RRC. 205/1). Le Dr. Colbert de Beaulieu pensait que le nom SVLAdes prototypes était à rapprocher du Dictateur romain qui mourut en79 avantJ.‑C. Notre denier pourrait alors avoir été inspiré par le denier de Lucius Manlius Torquatus frappé en82 avant J.‑C. et qui laisse apparaître le nom de Sylla au revers. Ce nom disparut rapidement sur les deniersgaulois. De nombreux auteurs classent encore aujourd’hui ces deniers comme «incertains de l’Est». Devant la multitude des styles de portrait et la variété des légendes de revers, il est envisageable d’imaginer plusieurs ateliers comme l’ont développé A. Deyber et S. Scheers dans Archeologia Mosellana2, p. 411-428.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=