cgb.fr
- 41 - ARVERNES - (Région de Clermont-Ferrand) (II e - I er siècle avant J.‑C.) LesArvernes,quioccupaient l’actuel territoirede l’ancienneprovince d’Auvergne, étaient le plus puissant des peuples deGaule à la veille de la Guerre. On donne aussi ce nom aux différents peuples clients des Arvernes : Gabales, Vellaves, ou Helvii. Strabon évoque la suprématiequi avaitprévaluauxIV e et III e siècles avantJ.‑C. quand les Arvernes dominaient la Gaule : «leur territoire s’étendait à l’origine jusqu’à Narbonne et aux frontières de la Massaliotide et les peuples leur étaient soumis jusqu’aumont Pyréné, jusqu’à l’Océan et jusqu’au Rhin», soit la presque totalité de la Gaule à la veille de la conquête. Cette puissance reposait sur le contrôle du commerce de l’étain et sur le mercenariat. Leur vraie capitale était l’oppidum de Gergovie, placé près de Clermont-Ferrand. La forêt de Pionsat qui séparait lesArvernes des Bituriges Cubes était sacrée. La réputation des Arvernes dépassait largement le territoire de la Gaule. Les Arvernes étaient considérés comme «le plus belliqueux parmi les peuplesgaulois de la Celtique» d’après Apollodore au II e siècle avant J.‑C. Les Arvernes étaient très riches et leur roi Luern était connu pour sa libéralité proverbiale. Les Arvernes, qui n’avaient pas une agriculture développée, contrôlaient certainement l’orpaillage et les mines d’or de leurs contrées et celles de leurs voisins. Le fils de Luern, Bituit(Bituitos), s’opposa auxRomains qui venaient de soumettre les Salyens en s’emparant d’Entremont en123 avant J.‑C. Bituit réunit une coalition forte de deux cent mille hommes qui fut successivement battue par DomitiusAhenobarbus à la confluence de la Sorgue et du Rhône, puis de l’Isère et du Rhône, près de Valence. L’Empire arverne avait vécu. La royauté abolie fut remplacée par un système oligarchique. Celtille (Celtillos), le père de Vercingétorix fut mis à mort vers 80 avant J.‑C. pour avoir essayé de reconstituer un empire arverne à son profit. Au début de la Guerre des Gaules, Vercingétorix servira dans les troupes de reconnaissance de César. Gobannitio, oncle de Vercingétorix, était l’un des chefs de la faction pro-romaine. Ce n’est qu’en52 avant J.‑C. que Vercingétorix devint le chef de la coalition des peuplesgaulois contre l’occupant romain.Après la conquête,Augustonemetum(Clermont-Ferrand) sera fondée et deviendra la capitale de la civitas. 239904. Drachme à l’oiseau et à la rouelle , c. 120- 60AC. , (Ar, 12mm, 2,24g). A/ Anépigraphe. Tête àgauche, la chevelure engrosses mèches. R/ Anépigraphe. Cheval bondissant àgauche, un oiseau àgauche entre les jambes et une rouelle au-dessus de la croupe. Monnaie sur un flan court et épais, avec un droit très confus mais un très beau revers bien décentré. Patinegrise et brillante de collection ancienne. LT.3794 - DT.3550-3551. RRR. TB+.............................................................. 155€ Cet exemplaire provient de la collection M. G. Cette drachme, souvent frappée sur cegenre de flan épais et court, constitue le type I “à l’oiseau sous le cheval” de la série1181. La drachme bga_210303 est le seul autre exem- plairequenous ayons proposéde ce type rare.Contrairement à l’exemplaire précédent, cette monnaie a une roue bien visible, mais l’oiseau est hors flan. LaBNconservetouteunesériedemonnaiesenargent(drachmes et divisions), attribuée aux Arvernes lors de la rédaction du Muret-Chabouillet, qui semble avoir été complètement négli - gée. Les “drachmes” (BN3770, 3781 à3806, 3808 à3829) et les divisions (BN3807, 3830 à3861) n’ont pas du tout été reproduites dans le La Tour. LeMuret-Chabouillet ne donne aucune référence bibliographique, ce qui laisse penser à une négligence envers ce monnayage dès le XIX e siècle. 273720. Denier EPAD, au guerrier (fourré) , après 52AC. , (Ar, 13,5mm, 5h, 1,51g). A/ EPAD . Buste jeune, imberbe et casqué, à droite; le casque lauré à panache, le cou orné d’un collier de perles et de pendeloques ; légende devant le visage, grènetis. R/ Anépigraphe. Guerrier debout, tenant de la main droite une enseigne militaire munie de deux ailes, de lagauche un bouclier rond et une lance ; son épée soutenue par un ceinturon, passe derrière le bouclier; casque dans le champ, devant ses jambes. Belle petite monnaie complète, avec un bel aspect au droit, mais un peu écrouie au revers. Patinegrise avec de petits manques d’argenture au revers. LT.3900 - DT.3606 - RIG.161. - Lelewel Atlas, 1840, pl. VI, n° 21 - Lambert I, 1844, pl. X, n° 28. RRR. TTB............................................................. 280€ Cet exemplaire bien centré permet une lecture complète des types de droit et de revers. Au droit, la légende EPAD est entièrement lisible. Ce denier appartient à une série bimétallique argent et bronze au même type, frappée pour Epasnactus après52 avantJ.‑C. Epasnactus était un chef Arverne, allié des Romains. Après la prise d’Uxellodunum en51 avant J.-C, il livre Lucterius qui s’était réfugié auprès de lui à César, relaté par Hirtius dans la Guerre des Gaules(VIII,44). Ce denier est postérieur à52 avantJ.‑C. et doit êtreassociéauxbronzesdu typeMONNAIES XVn°446qui précèdent la révoltede52. Ledroit est copiéd’un denier de Marcus Plaetorius M. f. Cestianus frappé à Rome en67avantJ.‑C.(RRC.409/1=RCV.349). Le revers est inspiré par les deniersgaulois aux légendes VIIPOTAL(LT.4484), LVCIOS(LT.4336) etDVBNOREX(LT.5044), présentant tous au revers unguerrier, mais cette fois-ci romanisé. S. Scheers préciseque“leguerrier d’Epasnactus porte la tenued’apparat des Romains et tient une enseigne romaine, comme il convient à un allié de Rome”. 255431. Bronze CALIIDV , avant 52AC. , (Ae, 17mm, 12h, 2,04g). A/ [CALIIDV] . Buste imberbe à droite, cou orné d’un torque, losange renfermant un point derrière la nuque;(légende dans un cartouche devant le visage). R/ Anépigraphe. Cheval bondissant àgauche ; au-dessus, bouclier rond ; dessous, un fleuron. Bronze sur un flan irrégulier et un peu court, mais avec une très belle tête au droit. Revers complet. Patine verte, sombre et brillante. LT.cf.3931 - BN.3931-3935 -ABT.460. - MONNAIES XV, manque. RR. TTB................................................................ 250€ B. Fischer fait remarquer que “la légende dans un enca- drement formant cartouche en position verticale est un cas unique enGaule”. Elle est malheureusement hors flan sur cet exemplaire, mais la typologie du revers permet de classer précisément ce bronze. Les provenances confirment une attribution aux Arvernes. La proximité du style du droit avec le bronze CICIIDV. BRI/EPAD (MONNAIES XV, n° 444) va en faveur de cette attribution. La lettre II serait «une forme archaïque romaine de E, adoptée par les Gaulois». Les auteurs du RIG précisent dans leur note1 e qu’il n’y a aucun rapport avec les deniers à légende CALEDV qui se rattachent à la série ATEVLA VLATOS.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=