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Bulletin Numismatique n°258 16 DU TRÉSOR ROYAL AU SALAIRE DE LA MINE MONNAIES, MONETAIRES ET POUVOIRS MEROVINGIENS Ah, les Mérovingiens ! Ces ancêtres qui, dans notre pays, ont assuré la transition entre les Gallo-Romains et les Carolingiens suivis des Capétiens avant que la République ne s’installe en France depuis 1875. Aujourd’hui encore, on les connaît assez mal bien, qu’en 1996, cela va faire trente ans (!), on a reparlé d’eux à propos du baptême de Clovis, leur roi. Clovis et le vase de Soissons… Pour le reste, l’ignorance de nos concitoyens est quasi générale. Quant à leurs monnaies, elles n’ont jamais suscité beaucoup d’intérêt, en raison de leur style dit « barbare », venant après les splendides monnaies grecques et les belles monnaies romaines. Etant de surcroît, à leur époque, en concurrence avec les monnaies byzantines, d’une autre facture. Et pourtant les monnaies mérovingiennes, comme leur orfèvrerie, font partie de notre patrimoine et, à ce titre, elles méritent amplement d’être étudiées. D’autant que leur étude ne peut qu’améliorer nos connaissances concernant cette période mérovingienne qui n’est pas sans intérêt dans l’histoire de notre pays. « Les monnaies racontent l’histoire » écrivait à juste titre, il y a une soixantaine d’années, le grand et toujours présent Jean Babelon d’heureuse mémoire. Ne l’oublions jamais. C’est donc à ce monnayage mérovingien qu’est consacré le 12e volume des Recherches et Travaux de la Société d’Etudes Numismatiques et Archéologiques (S.E.N.A.), créée puis fondée en 19631964 par deux éminents numismates Max Le Roy, magistrat, président de chambre à la cour d’appel de Paris, dont nous commémorons cette année le vingtième anniversaire de la mort, et l’entrepreneur Paul Lafolie, secondés par d’autres grands numismates : Jean Babelon, premier président d’honneur, l’académicien Fernand Benoît, membre d’honneur, Raymond Corbin, futur académicien, Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu futur directeur de recherches au CNRS… et bien d’autres qu’il est impossible de tous citer. La revue trimestrielle qu’ils ont fondée alors en juin 1964, les Cahiers Numismatiques, est toujours vivante, et même plus que jamais, avec ses 64 pages et son passage à la couleur il y a 10 ans ; en décembre 2025 elle fête son 246e numéro. Le développement de la SENA, ses rapports étroits avec la Monnaie de Paris qui l’accueille dans ses locaux depuis plus de 35 ans, ont permis à l’un de ses présidents, alors en fonction au Cabinet des Médailles (DMMA) de la BnF, de créer en 2005-2006, il y a 20 ans, cette collection de recueil de Recherches et Travaux, dite RT SENA, qui s’ajoute naturellement aux Cahiers numismatiques. Elle est principalement, mais pas totalement, consacrée à la publication des actes des Colloques organisés par la SENA. Parmi ces colloques, on peut signaler spécialement ceux de Brest (2013), Monaco (2015) avec une préface de S.A.S. le Prince Albert II, Metz (2018) au célèbre musée de la Cour d’or, Avignon au non moins célèbre musée Calvet (2017), etc. En 2017, la SENA avait publié, hors colloques, un RTSENA, le n°7 consacré à une étude du collectionneur et chercheur indépendant, le professeur Philippe Schiesser, ancien président de la SENA, qui s’intéresse depuis 2007 (première LE COIN DU LIBRAIRE, DU TRÉSOR ROYAL AU SALAIRE DE LA MINE

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