cgb.fr

Bulletin Numismatique n°258 15 LE COIN DU LIBRAIRE, LA COLLECTION VALLENTIN DU CHERYLARD Amicie D’Arces, La Collection Vallentin du Cheyrlard, Ludovic Vallentin et ses fils, chercheurs et collectionneurs, 2025, relié cartonné 21 x 29,7 cm, 145 pages, ill. couleur dans le texte. Code : Lc 254. Prix : 28€. Cet ouvrage est écrit par la descendante de cette grande famille d’érudits drômois qui trouve ses origines à Die et plonge ses racines jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Elle retrace à la fois une histoire familiale et les destinées d’une famille pétrie par l’intérêt de l’Histoire, de l’Archéologie, de l’Épigraphie et de la Numismatique. Ce livre, rempli de souvenirs familiaux, retrace aussi un pan indispensable de la recherche qui ne se faisait pas seulement à Paris. Il pourrait n’être qu’une monographie familiale, mais grâce à la richesse des collections accumulées au cours du temps et aussi avec une riche iconographie, nous découvrons une « saga » familiale au rythme des découvertes qui ont été réalisées au cours du XIXe siècle. Nous participons à la vie des sociétés savantes et des liens qui unissaient les membres successifs de la famille à la recherche scientifique jusqu’à aujourd’hui. La publication récente du travail de Jean-Louis Charlet, Figures de numismates en Provence. Esquisse d’une histoire de la numismatique provençale (XVIe – XXe siècle), Droz, Genève, 2025 dont Christian Charlet a rendu compte dans les colonnes du Bulletin Numismatique (BN 256, p. 10-11), aborde par deux fois deux personnages de cette illustre famille : la première fois, en la personne de Roger Vallentin du Cheylard (1862-1931) dans le chapitre V (p. 398-411) ; la seconde avec Raymond Vallentin du Cheylard (1907-1988) dans le chapitre VI (p. 431-433). Cette monographie vient couronner deux ouvrages de Régis Lamblin, Recensement de la collection Roger Vallentin du Cheylard, Tome 1, les monnaies, Grenoble, 2024, le volume II, publié en 2025, étant quant à lui. consacré aux médailles, jetons, méraux, sceaux, bulles sceaux. Dans le tome 1, qui nous intéresse au premier chef, parmi les 18677 monnaies de la collection, 11074 sont décrites et 2002 ont retrouvé leur pédigré original. Chacun de ses deux ouvrages, forts de plus de 800 pages chacun, n’a été imprimé qu’avec un très faible tirage et le premier volume est déjà épuisé tandis que le second le sera certainement très rapidement. L’ouvrage d’Amicie d’Arces, fille de Raymond Vallentin du Cheylard (1907-1988) petit-fille de Roger Vallentin du Cheylard (1862-1931), petite-nièce de Florian (1851-1883) et Vallentin du Cheylard de Ludovic Vallentin (1827-1902), ne retrace pas seulement l’histoire de cette branche de la famille mais aussi celle de Laplane dont Jenny Laplane (18081893) qui a épousé Lucien Vallentin (1800-1863), père de Ludovic. Elle complète ce panorama par les branches Odouard et Teissière de la famille (voir le tableau généalogique, p. 10). L’ouvrage de l’auteure est bâti autour de quatre personnages de cette famille : Ludovic le collectionneur (p. 17-51), Florian l’archéologue (p. 57-98), les deux frères, Roger le fils de Ludovic, numismate et archéologue (p. 99-124) et enfin Raymond, le fils de Roger, l’historien de la famille (p. 127-133). Chacune des quatre parties de l’ouvrage est agrémentée de témoignages, de textes, d’illustrations nombreuses et diversifiées (tableaux, cartes, photographies, dessins, textes, bustes, cartes postales, objets archéologiques, inscriptions, monnaies antiques et médiévales), faisant de ce livre outre une saga familiale, une histoire de la France profonde des deux derniers siècles dans une famille de la grande bourgeoisie, liée aux autorités civiles et religieuses qui avait l’amour de leur région chevillé au corps. L’ouvrage n’est pas seulement un témoignage, mais aussi un vibrant panorama pour la conservation du patrimoine national. Nous invitons le lecteur à parcourir et à découvrir cet ouvrage de 145 pages dont le contenu dépasse très largement le cadre que s’est donné son auteure. L’ouvrage est précédé d’une préface de Benoît Rossignol, professeur d’histoire ancienne (p. 7-9), auteur remarqué d’une monographie consacrée à Marc Aurèle. Après la généalogie simplifiée, déjà évoquée (p. 10), une large introduction documentée (p. 11-15) précède les quatre figures de collectionneurs de la famille. L’ouvrage se termine par un épilogue qui résume l’histoire des collections depuis deux siècles et qui continue à susciter l’intérêt et l’étude. Rare dans ce type d’ouvrage, un index se trouve aux pages 137 et 138, complété d’une riche bibliographie (p. 139-144). Les remerciements (p. 145) referment ce livre que je vous invite à votre tour à découvrir et à lire et qui mérite toute notre attention. Laurent COMPAROT & Laurent SCHMITT (ADR 007)

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=