Bulletin Numismatique n°258 14 Lorenzo Moretti, Roman Republican Silver Coins, volume 2. 200 BC – 30 BC, (RRSC 2) Artemide Aste, Dogana (San Marino), 2025, relié cartonné, 17,5 x 22 cm, 360 p., illustrations en noir et blanc, indices de rareté, tableaux illustré de marques, tableaux de légende, bibliographie. Code : Lr 125. Prix : 90€. « Le volume 2 de la série Roman Republican Silver Coins (RRSC) complète cet ouvrage exhaustif en traitant des émissions en argent de la République romaine depuis la période qui a suivi les guerres puniques jusqu’à la fin de la République elle-même. Ce précieux volume est un outil essentiel tant pour les collectionneurs que pour les chercheurs, présentant plus d’un millier de types, tous clairement illustrés et catalogués dans un format moderne et pratique. Un indice de rareté basé sur les apparitions aux enchères offre un aperçu intéressant de la rareté relative de chaque type. » Nous venons, à propos de ce diptyque, de dire tout le bien que nous pensons du premier volume. Nous pouvons aborder avec sérénité le compte-rendu de ce second volume sous la plume d’un autre Laurent : Lorenzo Moretti. Ce second ouvrage couvre un champ chronologique de près de deux siècles. En fait, l’auteur débute son catalogue en 157156 avant J.-C. pour le clore en 30 avant J.-C. L’ouvrage a été rédigé avec l’aide de Marta Santi et Alberto D’Andrea avec des contributions de Pierluigi Debernardi, Philip Davis, Alberto Campana et Richard Schaefer. Comme pour le premier volume, la table des matières se trouve est non numérotée en tête d’ouvrage, suivie d’une introduction de l’auteur. Le catalogue débute à la page 1, accompagné le cas échéant des monnaies divisionnaires quinaires et sesterces attachées à chaque magistrat dont le nom figure en général sur la monnaie du triumvir monétaire, jeune sénateur en début de cursus sénatorial, questeur, édile, préteur, consul ou bien encore imperator. Cet inventaire occupe les 251 premières pages de l’ouvrage. Le classement suit chronologiquement celui établi par M. Crawford dans le RRC, publié en 1974 et déjà évoqué dans le premier volume. Pour chaque entrée, nous rencontrons l’ensemble des informations nécessaires à l’appréhension du monnayage avec sa description et sa datation, accompagnées le cas échéant de l’ensemble des variantes et variétés de chaque type, suivies de son indice de rareté. Chaque variété est illustrée et permet de facilement l’identifier. On peut regretter que l’auteur n’ait pas inclus les monnaies pour Octave, frappées entre 30 et 27 avant J.-C., avant qu’il ne reçoive du Sénat le titre « d’Augustus », qui appartiennent encore, du moins en fiction, au monnayage républicain. D’autre part, il suit servilement la chronologie établie par M. Crawford alors que depuis 1974, celle-ci a parfois été remise en question par des découvertes archéologiques et de gros trésors qui en modifient parfois la datation. Mais Crawford constitue encore, cinquante ans après sa publication, l’ouvrage de référence. Cependant, dans l’ordonnancement du catalogue, l’auteur ne suit pas forcément l’ordre de numérotation du RRC. Ces pages sont complétées par de nombreux chapitres additionnels, le premier rédigé grâce au concours d’A. Campana, traitant des monnayages de la guerre sociale (90-87 avant J.- C.). Il contient l’ensemble des monnaies frappées à cette occasion (p. 252-270) avec 30 entrées. P. Davis nous donne une contribution réservée aux imitations de deniers de la République romaine (p. 271-274) accompagnée de deux QR codes qui permettront, via un site internet, de découvrir la richesse et l’étendue de ces imitations. Un chapitre important (p. 275-313) est lié aux marques de contrôle qui se rencontrent sur un certain nombre de deniers (chiffres, lettres, lettres numérales, chiffres romains, objets ou symboles) qui peuvent constituer à elles seules un thème de collection, un des plus importants étant celui de L Julius Bursio, 85 avant J.-C. (RRSC D147 = RRC 352/ 1a-c qui comprend 230 entrées), celui de L. Papius en 79 avant J.-C. (RRSC D 177 = RRC 384/1 avec 213 variétés) ou bien encore celui de C. Piso L. f. Frugi en 67 avant J.-C. (RRSC D 200 = RRC 408/ 1a-b avec près de 500 variantes) ou celui de L. Roscius Fabatus en 64 avant J.-C. (RRSC D 204 = RRC 412/1 avec 257 combinaisons). Aux pages 314-322, comme dans le premier volume, vous pourrez découvrir les provenances de près de 900 des pièces illustrées dans l’ouvrage. Dans les mêmes conditions aux pages 323-331, vous pourrez identifier le tableau de correspondance entre les RRSC et le RRC de M. Crawford, parfois bien utile pour s’orienter facilement. La bibliographie (p. 332) est plus ramassée que dans le premier volume. Un index des légendes occupe les pages 333-345, suivi de la liste des magistrats monétaires (p. 346-351), complété d’un index réservé aux figures mythologiques et historiques, inhabituel, mais qui sera bien utile pour des recherches iconographiques (p. 351-353). Ce second volet du RRSC, publié en 2025, vient harmonieusement compléter le premier volet de cette publication et nous ne pouvons que vous conseiller son acquisition. Laurent COMPAROT & Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, ROMAN REPUBLICAN SILVER COINS
RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=