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Bulletin Numismatique n°257 42 Il y a tout juste deux ans nous annoncions la sortie du premier tome de la série Le Franc, les Essais, les Archives dédié à Napoléon 1er. 2024 avait été décidément une année olympique avec l’exploit de sortir deux tomes, respectivement sur Louis XVIII et Charles X. Et aujourd’hui nous annonçons celui sur Louis-Philippe, déjà le 4e de la série ! Il sera normalement disponible d’ici une quinzaine de jours et il peut d’ores et déjà être commandé auprès de CGB (cliquer sur la photo ci-dessous) ou chez un professionnel partenaire de la diffusion. Le Franc, les Essais, les Archives Louis-Philippe (1830-1848), prix : 59 € Ce nouveau « bébé » impressionne déjà par sa taille et son poids : il compte en effet 800 pages contre 544 pages pour Napoléon 1er et Charles X, et 576 pour Louis XVIII. À l’instar des précédents, il est très esthétique grâce au talent du graphiste Eric Prignac. Mais c’est surtout son contenu qui est spectaculaire. Sous la baguette (voire le fouet ) de Philippe Théret, les différents contributeurs ont joué une véritable symphonie mettant en musique une page cruciale de l’histoire du Franc. On retrouvera la même introduction (à quelques détails près) qui explicite utilement les différents types d’essais en les mettant en relation avec les différentes étapes du processus de création monétaire. Puis la partie « Archives » occupe le devant de la scène avec près de 330 pages. Quel plaisir de se plonger dans l’histoire du Franc en lisant la correspondance des acteurs de cette époque. On y retrouve le style voulu et revendiqué par les ADF pour leurs ouvrages : les faits et uniquement les faits. Aussi ce sont des citations de textes réels et non des reformulations plus ou moins synthétiques qui ne pourraient que déformer le sens réel. Nous devenons ainsi les spectateurs d’une pièce de théâtre avec des dialogues réels. C’est à la fois vivant et surtout instructif. Le type Louis-Philippe par Galle (grand oublié de l’histoire numismatique) est totalement relevé par les archives. On vit intensément les péripéties autour du type provisoire de Tiolier (avec ou sans I après Louis Philippe). On se plonge entièrement dans le concours monétaire et on découvre le nombre de frappes des différentes épreuves. Le collectionneur de monnaies circulantes prendra plaisir à lire le déploiement des différentes faciales et leurs retouches. La période de Louis-Philippe est majeure également pour ses avancées technologiques. Dans la partie « Archives » on vit ainsi pleinement le déploiement de la virole brisée au travers du tour de France mené par Moreau. Et les plus sensibles d’entre nous ne manqueront pas d’avoir la larme à l’œil en découvrant l’ingratitude de l’Administration des Monnaies et la triste fin de ce génial inventeur que fut Moreau. Mais c’est probablement l’émergence et l’adoption de la presse monétaire qui intéressera le plus grand nombre. Que cette adoption fut longue, complexe et remplie de rebondissements au travers de la compétition entre Thonnelier et Uhlhorn. Que de sens apporté par ces archives pour comprendre les différents essais que l’on rencontre ! Évolution de la presse Thonnelier entre 1832 et 1845 N’oublions pas le « feuilleton » de la « refonte du cuivre » entamé sous Louis XVIII, poursuivi sous Charles X et qui aura plusieurs « épisodes » sous Louis-Philippe. À l’instar des autres tomes, les visites officielles à la Monnaie de Paris (et hôtels de province) ne sont pas oubliées. Il y a notamment celle inaugurale du musée Monétaire par le Roi et la Reine des Français accompagnés du Roi et de la Reine des Belges. Le lecteur n’imagine pas forcément l’envers du décor pour arriver à un tel niveau de présentation d’informations. Il a fallu se déplacer et passer du temps à numériser les archives monétaires. Il a fallu les lire de manière « systématique », les indexer et en retranscrire les parties utiles (et ce malgré parfois des écritures cursives peu lisibles). Puis il a fallu les organiser, les recouper et les enchaîner (les informations étant dispersées entre plusieurs sources). C’est donc un travail colossal qui est derrière ce résultat que vous pourrez lire. Cela n’a été possible que par la puissance de frappe collective d’une association : celle des ADF. Cette partie « Archives » est également richement illustrée. Elle bénéficie en effet des photos des outillages prises par les ADF à Pessac. Il est à noter que ces outils spectaculaires sont inédits, vous ne les trouverez nulle part ailleurs. Ils ne concernent pas que les essais. Ce sont même majoritairement des outils de monnaies circulantes. « LE FRANC, LES ESSAIS, LES ARCHIVES » LOUIS-PHILIPPE (1830-1848)

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