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Bulletin Numismatique n°257 23 Statère d’or, Macédoine, Pella, 323-315 avant J.-C. (Or, 8,64 g, 18 mm, 12 h) étalon attique, poids théorique : 8,60 g, 20 drachmes, étalon attique A/ Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite avec baies dans la couronne. R/ ΦIΛIΠΠOY (de Philippe). Bige galopant à droite, conduit par un aurige, tenant les rênes et le kentron ; au-dessus du bige, une tête de trident tournée à droite. HGCS 3. 1/ cf. 846 Dans l’ouvrage de D. Hoover, les statères attribués à Philippe III ne sont intégrés ni à Philippe II, ni à Philippe III. On retrouve seulement les derniers numéros de l’ouvrage de Le Rider attribués à Cassandre pour l’atelier de Pella (HGC 3. 1/ 986). Au droit, la tête d’Apollon est massive avec des baies dans la couronne d’Apollon. Au revers, les deux roues du char sont bien venues, ce qui est peu courant, et vues de profil. La tête de trident est large, dont les pointes effilées sont visibles. L’omicron de F est représenté par un globule. Le phi est placé bas par rapport au reste de la légende. Très belle monnaie sur un flan bien centré des deux côtés. Joli portrait d’Apollon, bien venu à la frappe. Revers agréable. Patine de collection. Très rare. TTB+ 2 000€/ 3 800€ Pour nos deux statères, nous n’avons pas relevé d’identité de coins avec l’ouvrage de Le Rider. De nombreux exemplaires sont venus enrichir le corpus depuis 1977. Avec le foudre, pour Pella, nous avons un ensemble important de statères d’or (Le Rider n° 60132, pl. 55-57, soit 73 combinaisons pour la période, comprise entre c. 340 et 328 avant J.-C.). Pour celles entre c. 323/322 et 315 avant J.-C., nous retrouvons les statères attribués à Philippe III sous les numéros 398 à 442, pl. 65-67 avec 45 combinaisons. Dans les même conditions, pour l’atelier d’Amphipolis, nous avons pour la période c. 340-328 les n° 149-162, pl. 7879 qui semblent plus rares pour cette seconde partie. Avec le trident qui est l’un des symboles le plus souvent rencontrés sur le monnayage de Philippe pour les statères d’or de l’atelier de Pella, nous trouvons les n° 227 à 351, pl. 60-64, soit 125 combinaisons pour la période c. 340-328 avant J.-C. n° 359-442, pl. 65-67 et 486-516, pl. 68-69 pour la période c. 323/322315 avant J.-C, soit 115 combinaisons. À Amphipolis la première période entre c. 340-328, les statères d’or se trouvent aux n° 110-148, pl. 77-78, soit 38 combinaisons et n° 170-227, pl. 79-8, soit 58 combinaisons pour la période suivante entre c. 323/322 et 315 avant J .-C. Vous l’aurez compris à la lecture des lignes précédentes, il n’est pas toujours facile d’identifier et d’attribuer ces statères à une période précise ainsi qu’à un atelier déterminé. Même si les deux exemplaires ici proposés ne permettent pas de les inclure dans la chaîne des liaisons de coins du monnayage de Philippe II de Macédoine et des ses successeurs, ils sont néanmoins les témoins de la richesse et de la diversité du monnayage Macédonien après que Philippe II se soit emparé d’Amphipolis en 357 avant J.-C. ainsi que des mines d’or de la région du Pangée, ce qui lui permit d’asseoir sa situation et de mener les guerres dans la région avant de devenir l’hegemon des Grecs juste avant sa mort et sa campagne contre les Achéménides que devait poursuivre et réussir son fils Alexandre avec le succès que nous lui connaissons. Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT PHILIPPES DE MACÉDOINE : STATÈRE D’OR DE PELLA OU D’AMPHIPOLIS ? THE HANDBOOK OF GREEK COINAGE VOLUME 3 PART LH49 65 €

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