Bulletin Numismatique n°257 10 LE COIN DU LIBRAIRE, NUMISMATIQUE BYZANTINE LES CLÉS POUR BIEN DÉBUTER Cédric Wolkow, Numismatique Byzantine. Les clés pour bien débuter, Éditions Bnumis, Besançon, 2025, broché, 15 x 22,5 cm, 193 p., couv. couleur, illus. n&b dans le texte, 155 fig. Code : Ln 99. Prix : 17€. Dans le Bulletin Numismatique de juin 2025 (BN 253, p. 1011) nous vous présentions le nouvel ouvrage de Cédric Wolkow, Numismatique romaine, les clés pour bien débuter, Besançon 2025. Aujourd’hui, dans la même collection, nous sommes heureux de vous présenter la suite avec la Numismatique Byzantine. En réalité, cet ouvrage, bien que complémentaire du précédent, est complètement indépendant du premier. Si Cédric Wolkow continue sur cette lancée et à ce rythme de production, il va devenir le « Lucky Luke » de la numismatique ! Même format, même type de présentation, même mise en page, même type de prix, on ne change pas une équipe qui gagne. Avec 193 pages, il est à peine plus épais que son prédécesseur. Cependant, si les ouvrages sur les monnaies romaines sont légion, même pour les débutants, plus rares sont les prix de ces ouvrages, destinés à toutes les bourses, même les plus plates. 15€ pour bien débuter les monnaies romaines, c’est une gageure. C’est peut-être encore plus véridique avec bien débuter avec les monnaies byzantines à 17€. À quand bien débuter avec les monnaies grecques à 19€ ? En attendant, quel plaisir de découvrir de tels ouvrages, destinés au débutants, mais pas seulement, à des prix aussi raisonnables. Véritables incontournables, ce devrait être un devoir absolu que de se les procurer. dans les plus brefs délais avant de commencer une collection de monnaies romaines ou de monnaies byzantines. Cependant, la tache sera plus ardue pour la seconde catégorie, car les monnaies byzantines sont infiniment moins abondantes sur le marché que les monnaies romaines et se rencontrent plus rarement sur nos territoire occidentaux. En effet, l’Empire. byzantin est beaucoup plus centré sur la partie orientale de la Méditerranée, même si à certaines époques, il a rayonné bien au-delà des rives du Bosphore, en particulier au VIe siècle après J.-C. avec Justinien Ier (527-565). Le terme de byzantin est lui-même anachronique, apparu, bien longtemps après quand l’Empire avait disparu, c’est-à-dire après la chute de Constantinople (29 mai 1453). Il faut plutôt évoquer l’Empire romain d’Orient (491-1453), suite de l’Empire romain (27 avant J.-C. – 476 après J.-C.) tombé sous les coups des Barbares et d’Odoacre, roi des Ostrogoths qui a déposé le dernier empereur romain, Romulus Augustule, le 4 septembre 476, mettant fin ainsi à l’Antiquité pour laisser la place au Moyen Âge. C’est à cette aventure que nous invite Cédric Wolkow au travers de son ouvrage qui constitue bien une « invitation au voyage » et à la découverte. Les « Byzantines », c’est aussi et peut-être avant Rome, le IIIe siècle et Gallien, sa spécialité, son « violon d’Ingres », raison pour laquelle, il l’évoque parfois avec nostalgie, une pincée de poésie, un brun d’amour et d’humour qui ne se dément pas au fil des pages et de la lecture de son ouvrage. Organisé autour de cinq parties, l’ouvrage se lit facilement, même si parfois nous pouvons avoir l’impression de redites. Le monnayage byzantin n’est pas plus difficile à appréhender que le monnayage romain, mais il est plus hermétique et demande un effort supplémentaire de compréhension et d’attention. Si le monnayage romain était construit autour de la réussite humaine, le monnayage byzantin, lui, s’appuie sur Dieu, la foi et son représentant sur terre, l’empereur, le basileos. Plus stéréotypé, parfois figé, voire hiératique, il n’en n’est pas moins intéressant et vivant à partir du moment où nous en acceptons les règles et les arcanes. Classées avec les monnaies antiques, les monnaies byzantines sont pleinement ancrées dans le Moyen Âge et ces périodes les plus obscures, « Dark Ages », comme aiment à les nommer les Anglo-Saxons. Dans la lignée des monnaies romaines, les monnaies byzantines sont parfois difficiles au début à distinguer de leurs émules. Quelle différence en dehors du nom, entre un Zénon et un Anastase qui sont chacun à une extrémité théorique, l’un du monnayage romain, l’autre aux sources du monnayage byzantin. Cependant certains, et parfois jusqu’à une date très récente, font plonger Byzance dans des racines bien plus profondes et plus anciennes. Ils font débuter cette période à Constantin Ier (306-337) avec la fondation de Constantinople (mai 330) ou bien encore à la mort de Théodose Ier en janvier 395 quand Orient et Occident, bien que gouvernés par ses fils, Arcadius et Honorius, vont connaître au cours du Ve siècle des destins différents, parfois contraires, avec toujours le même but et la même volonté de réunification des deux pars occidentalis et orientalis. Quand Odoacre renvoient les insignes impériaux à Constantinople après la
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