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257 Bulletin Numismatique Novembre 2025 La charge de travail qu’impose le niveau de qualité et de services que nous souhaitons offrir aux collectionneurs étant sans cesse croissante, l’équipe poursuit le développement de son pôle infographie/photographie et s’enrichit d’un nouveau collaborateur, Alexis Verdin. Il se présente à nos lecteurs : Après l’obtention d’une licence en design graphique puis d’un master en design et en stratégies de communication, j’occupe désormais le poste d’infographiste/photographe chez CGB Numismatique. Curieux et passionné par l’image et la communication visuelle, j’ai toujours accordé une importance particulière à l’équilibre entre esthétique et lisibilité dans mes réalisations. Rejoindre le pôle infographie et photographie de CGB Numismatique représente pour moi l’opportunité de mettre mes compétences au service d’un domaine passionnant et riche en histoire. C’est avec plaisir que je souhaite contribuer par mon expertise et mon sens créatif à mettre en valeur les monnaies, médailles et billets proposés à la vente mais également à la production des contenus visuels, afin de valoriser l’identité et l’image de CGB Numismatique. Nous sommes convaincus qu’Alexis apportera un regard neuf et dynamique, et qu’il contribuera pleinement à faire rayonner notre passion commune pour la numismatique. Joël CORNU ADF - Jean-Marc DESSAL - Alice JUILLARD - Yvert & Tellier - Pauline BRILLANT - Laurent SCHMITT - Christian CHARLET - Laurent BONNEAU - Numisbids - PCGS Paris - the Portable Antiquities Scheme - Michel TAILLARD - Philippe THERET - Franck PERRIN - Stack’s Bowers - Antoine CLERC - Christophe DARRAS - Paul SAMSON - Pierre ANDREENKO - Arnaud CLAIRAND - Viviane BÉCLIN - Marie BRILLANT - la Sena - Heritage - Joël CORNU - Alexis VERDIN - Sixbid 3 PANNEAU D’AFFICHAGE 4-6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS 7 ACTUALITÉS DE LA SENA 8 LES BOURSES 9 LES ÉVÈNEMENTS NUMISMATIQUES AUXQUELS CGB NUMISMATIQUE PARTICIPE 10-11 LE COIN DU LIBRAIRE, NUMISMATIQUE BYZANTINE LES CLÉS POUR BIEN DÉBUTER 12 LE COIN DU LIBRAIRE, COMMODUS, THE PUBLIC IMAGE OF A ROMAN EMPEROR 13 ENCORE LES PARISII : QUART DE STATÈRE D’OR 14 STATÈRE DE BILLON DES VÉNÈTES : TOUT EST DANS LE NEZ 15 « AMIS DU PEUPLE ROMAIN » : STATÈRE ÉDUEN DU TYPE DE CHENÔVES 16-17 AVANT VERCINGETORIX : STATÈRE D’OR ARVERNES ANÉPIGRAPHE AU TYPE CAS 18-19 THÉODOSE II : UN SOLIDUS QUI CASQUE ! 20-21 MARONÉE VENDANGE POUR DIONYSOS ! 22-23 PHILIPPES DE MACÉDOINE : STATÈRE D’OR DE PELLA OU D’AMPHIPOLIS ? 24 ACANTHE : SCÈNE DE CHASSE SUR UN TÉTRADRACHME 25 MACÉDOINE : PERSÉE FAIT LE POIDS 26-27 LA MAURÉTANIE AU TEMPS DE JUBA II : UNE HISTOIRE DE FAMILLE 28 HECTÉ DE PHOCÉE : TOUT POUR HERMÈS ! 29 LES AMIS DES ROMAINES (ADR) 29 HECTÉ DE PHOCÉE : TOUT POUR HERMÈS ! 30-31 PLOTINE & MATIDIE : DANS LA FAMILLE DES AUREI DE TRAJAN, JE VOUDRAIS LA… 32 AUREUS DE VITELLIUS : UNE HISTOIRE DE FAMILLE ! 33 COMMODE PORPHYROGÉNÈTE : AUREUS D’UN BEL ADOLESCENT 34-35 DIDRACHME ROMANO CAMPANIEN : ENTRE DEUX GUERRES PUNIQUES 36-37 INTERNET AUCTION MONNAIES DU 18 NOVEMBRE 2025 : DERNIÈRE LIGNE DROITE 38-39 MONNAIES ROYALES INÉDITES 40 LA REMISE DU PRIX DE L’AINP 2024 LE 19 SEPTEMBRE À LA BNF 42-43 « LE FRANC, LES ESSAIS, LES ARCHIVES » LOUIS-PHILIPPE (1830-1848) 44-45 COIN DU FRANC 46-47 LE PROJET DE 10 FRANCS 1974 : QUAND ROTY SERT DE MODÈLE À MATHIEU 48 UN HOMMAGE AMICAL RENDU À PHILIPPE THÉRET ET À SES CO-AUTEURS 49 NEWS DE PCGS EUROPE 50-54 LE 20E ANNIVERSAIRE DE LA MORT D’UN GRAND CHEF D’ÉTAT, AUTHENTIQUE NUMISMATE 55 ANNO SANCTO & SEDE VACANTE : UN PRÉCÉDENT DANS L’HISTOIRE DE LA PAPAUTÉ 56-57 20 LIRE 1821, UN MODÈLE UNIQUE ! 58-60 INTERNET AUCTION DU 18 NOVEMBRE 2025 : LES PORTE-LOUIS 62 ET POURQUOI PAS LES ESSAIS D’IMPRIMEURS ? 64 NOS ÉDITIONS Pour recevoir par courriel le nouveau Bulletin Numismatique, inscrivez votre adresse électronique à : http://www.cgb.fr/bn/inscription_bn.html. Vous pouvez aussi demander à un ami de vous l’imprimer à partir d’internet. Tous les numéros précédents sont en ligne sur le site cgb.fr et peuvent être téléchargés à http://www.cgb.fr/bn/ancienbn.html. L’intégralité des informations et des images antérieures contenues dans les BN est strictement réservée et interdite de reproduction mais la duplication d’un BN dans sa totalité est possible et recommandée. SOMMAIRE ÉDITO CE BULLETIN A ÉTÉ RÉDIGÉ AVEC L’AIDE DE : Éditeur : cgb.fr ▪ 36 rue Vivienne 75002 Paris ▪ Directeur de la Publication : Joël CORNU Infographie : Emilie TEULIERE - Eric PRIGNAC • Hébergement : OVH ▪ 2 rue Kellermann 59100 Roubaix Ne peut être vendu ▪ ISSN : 1769-7034 ▪ Version pdf ▪ contact : presse@cgb.fr

Bulletin Numismatique n°257 3 PANNEAU D’AFFICHAGE LES VENTES À VENIR DE CGB.FR Cgb.fr propose désormais sur son site un agenda des toutes prochaines ventes. Grâce à cette nouvelle page, collectionneurs et professionnels pourront s'organiser à l'avance afin d'ajuster les dépôts aux différentes ventes prévues. Vous trouverez dans l'onglet LIVE AUCTION, deux agendas. Le premier destiné aux ventes MONNAIES, le second aux ventes BILLETS. http://www.cgb.fr/live_auctions.html Accès direct aux prochaines ventes MONNAIES: Accès direct aux prochaines ventes BILLETS : ESSENTIEL ! ! ! Sur chaque fiche des archives et de la boutique, vous trouvez la mention : Malgré le soin que nous y apportons, nous savons que sur 1 012 913 fiches, quelques erreurs et fautes de frappe se sont inévitablement glissées ici et là. Votre aide nous est précieuse pour les débusquer et les corriger. Alors n’hésitez pas à nous les signaler lorsque vous en apercevez une au fil de vos lectures. Votre contribution améliore la qualité du site, qui est aussi votre site. Tous les utilisateurs vous remercient par avance de votre participation ! LE FRANC LES ESSAIS, LES ARCHIVES NAPOLÉON IER (1803-1815) 59€

Bulletin Numismatique n°257 4 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS LES DIFFÉRENTS DÉPARTEMENTS NUMISMATIQUES Joël CORNU P.D.G de CGB Numismatique Paris j.cornu@cgb.fr Marie BRILLANT Département antiques marie@cgb.fr Viviane BÉCLIN Département antiques viviane@cgb.fr Alice JUILLARD Département médailles alice@cgb.fr Arnaud CLAIRAND Département royales françaises clairand@cgb.fr Ophélie LE DEZ Département royales françaises ophelie@cgb.fr Benoît BROCHET Département modernes françaises benoit@cgb.fr Laurent VOITEL Département modernes françaises laurent.voitel@cgb.fr Maureen CHLOUS Responsable de l’organisation des ventes. Département modernes françaises maureen@cgb.fr Pauline BRILLANT Département monnaies du monde et euros pauline@cgb.fr Laurent COMPAROT Département monnaies du monde et des anciennes colonies françaises laurent.comparot@cgb.fr Jean-Marc DESSAL Responsable du département billets jm.dessal@cgb.fr Fabienne RAMOS Département billets - Organisation des ventes et des catalogues à prix marqués fabienne@cgb.fr Eduard KOCHAROV Département billets eduard@cgb.fr C'est décidé, vous vendez ou vous vous séparez de votre collection ou de celle de votre grand-oncle ou arrièregrand-père ! L'équipe de spécialistes de CGB Numismatique Paris est à votre service pour vous accompagner et faciliter vos démarches. Installée rue Vivienne à Paris depuis 1988, l'équipe de CGB Numismatique Paris est spécialisée dans la vente des monnaies, médailles, jetons et billets de collection de toutes périodes historiques et zones géographiques. Deux solutions vous seront alors proposées par notre équipe : l'achat direct ou le dépôt-vente. Les cas des ensembles complets, trésors et découvertes fortuites sont, eux, traités à part. Concernant les trésors, consultez la section du site www.Cgb.fr qui y est consacrée : http://www.cgb.fr/tresors.html. PRISE DE RENDEZ-VOUS Vous souhaitez déposer/vendre des monnaies, médailles, jetons et billets ? Rien de plus simple. Il vous suffit de prendre contact avec l'un de nos numismates : • par courriel (contact@cgb.fr) en joignant si possible à votre envoi une liste non exhaustive de vos monnaies, médailles, jetons, billets ainsi que quelques photos/scans représentatifs de votre collection. • en prenant rendez-vous par téléphone au 01 40 26 42 97. Nous vous conseillons vivement de prendre rendez-vous avant de vous déplacer en notre comptoir Parisien (situé au 36 rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris) avec le ou les numismates en charge de la période de votre collection. • en venant à notre rencontre lors des salons numismatiques auxquels les spécialistes de CGB Numismatique Paris participent. La liste complète de ces événements est disponible ici : http://www.cgb.fr/salons_numismatiques.html. Dans des cas très spécifiques, nous sommes susceptibles de nous déplacer directement auprès des particuliers ou professionnels afin d'effectuer l'inventaire de leur collection. DÉPÔT-VENTE CGB Numismatique Paris met à la disposition des personnes qui souhaiteraient déposer leurs monnaies, médailles, jetons et billets trois solutions de vente différentes : • à prix fixe sur les différentes boutiques en ligne du site www.cgb.fr avec possibilité d’intégration dans un catalogue papier de vente à prix marqués. Seuil minimum de valeur des monnaies, médailles, jetons et billets : 150 € par article. • en INTERNET AUCTION pour les monnaies, médailles, jetons et billets de valeur intermédiaire. Durée de la vente trois semaines, uniquement sur internet (www.cgb.fr), avec une clôture Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Valeur minimale des monnaies, médailles, jetons et billets mis en vente : 250 €. • en LIVE AUCTION. Vente sur internet (www.cgb.fr) avec support d’un catalogue papier, s’étalant sur quatre semaines et clôturant par une phase finale dynamique, la Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Vente réservée aux monnaies, médailles, jetons et billets estimés à 500 € minimum. Les monnaies, médailles, jetons font l'objet d'un catalogue spécifique, de même pour les billets de collection.

Bulletin Numismatique n°257 5 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS UNE GESTION PERSONNALISÉE ET SÉCURISÉE TRANSPARENCE ACCESSIBILITÉ  SÉCURITÉ GARANTIE 100% FIABILITÉ 0FRAIS DEMANDÉS LORS DE LA MISE EN VENTE RÈGLEMENT PAR VIREMENT BANCAIRE UNE EXPOSITION OPTIMALE DES OBJETS MIS EN VENTE • Ventes (e-auctions hebdomadaires, Internet Auction et Live Auction) en ligne sur les plates-formes de vente internationales : Numisbids, Sixbid. • Valorisation de vos monnaies, médailles, jetons et billets sur notre site internet www.cgb.fr auprès de la communauté des collectionneurs via les mailing listes (newsletters) envoyées quotidiennement. • Accès à une clientèle de collectionneurs au niveau mondial : site Cgb.fr accessible en sept langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, russe et chinois), catalogues à prix marqués et ventes Live Auction traduits en anglais, présence de CGB Numismatique Paris lors des plus grands salons internationaux (Berlin, Kuala Lumpur, Hong Kong, Maastricht, Moscou, Munich, New York, Paris, Tokyo…). • Consultation des monnaies, billets, jetons et médailles disponibles sans limite de temps dans les archives de CGB Numismatique Paris et sur les sites de référencement de vente comme AcSearch. CGB ÉTAIT PRÉSENT À

Bulletin Numismatique n°257 6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS CALENDRIER DES VENTES 2025-2026 VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION MONNAIES (Antiques, Féodales, Royales, Modernes françaises, Monde, Jetons, Médailles) Internet Auction novembre 2025 Date limite des dépôts : mardi 21 octobre 2025 Date de clôture : mardi 18 novembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction décembre 2025 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : samedi 27 septembre 2025 Date de clôture : mardi 02 décembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction janvier 2026 Date limite des dépôts : mardi 16 décembre 2025 Date de clôture : mardi 13 janvier 2026 à partir de 14:00 (Paris) VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION PAPIER-MONNAIE (Billets France, Monde, Anciennes Colonies françaises et Dom-Tom) Internet Auction novembre 2025 DÉPÔTS CLÔTURÉS Date de clôture : mardi 25 novembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction janvier 2026 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : vendredi 31 octobre 2025 Date de clôture : mardi 06 janvier 2026 à partir de 14:00 (Paris)

Bulletin Numismatique n°257 7 ACTUALITÉS DE LA SENA 1. La SENA vous invite à assister à la conférence de M. Christian Charlet, président d’honneur de la SENA, le mercredi 5 novembre à 18h30 à la Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, 75006 Paris (salle du Conseil in situ et visioconférence), sur : Médailles et jetons de la franc-maçonnerie parmi les plus remarquables Dans le prolongement de la conférence-débat sur les rosicruciens et la franc-maçonnerie, avec la participation de Laurent Schmitt, président d’honneur de la SENA, organisée en mai dernier par Charlotte Rousset, de l’université de Lille, avec deux de ses collègues, Christian Charlet commentera et expliquera un échantillon de médailles et jetons de la franc-maçonnerie, choisis parmi les plus remarquables selon lui. L’auteur, qui écrit sur les médailles et jetons maçonniques depuis 1988 dans les Cahiers numismatiques et le BSFN, fut un des principaux contributeurs de l’ouvrage de Marc Labouret, Les métaux et la mémoire, publié et primé en 2007. Auparavant, il fut, entre autres auprès du professeur André Combes, historien réputé de la franc-maçonnerie, co-auteur de l’article sur « La Franc-Maçonnerie et la Révolution française », publié en 1989 pour le bicentenaire de la Révolution. À Cuba en 2000, Christian Charlet fut le conférencier qui présenta les deux grands francs-maçons latino-américains Simon Bolivar, le Libertador, et José Marti, héros de l’indépendance cubaine respecté même de Fidel Castro. Son propos sera émaillé de nombreuses informations inédites livrées aux auditeurs pour la première fois. Illustration : Médaille de reconnaissance des francs-maçons français à leur Grand Commandeur, l’académicien Viennet*, qui a su préserver leur indépendance vis-à-vis de Napoléon III. * Jean-Pons-Guillaume Viennet, cinq fois opposé à l’élection de Victor Hugo à l’Académie française, décédé en 1868, avant V. Hugo qui s’est vengé en le réduisant au silence. 2. Prochaine conférence : Mercredi 10 décembre : L’infortune d’une série médaillistique pourtant originale conçue par Geneviève Granger (1908-1910), par K. Schaal. 3. Le RTSÉNA n° 12 est paru : Du Trésor royal au salaire de la mine. Monnaies, monétaires et pouvoirs mérovingiens. Prix public port compris : 40 € France / 50 € hors France ; adhérents : 35 € / 45 €. 4. Présence de la SENA : 50e rencontres numismatiques nationales de Nice le dimanche 23 novembre, Hôtel Splendid, 50 boulevard Victor Hugo, 06000 Nice. Retrouvez l’histoire du Franc à la vente sur Cgb.fr

Bulletin Numismatique n°257 8 LES BOURSES CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS NOVEMBRE 1 Pierrelatte (26) (tc), Bourse multi-collections, salle des fêtes, ave du Mal Juin (8h30-17h) (info : 06 84 47 40 18) 1 Tinqueux (51) (N), 6e Salon Numismatique en Champagne, salle des Fêtes Guy Hallet, rue de la Croix Cordier (entrée : 3€ ; 9h – 16h) (info : anr51.numismatique@orange.fr) 1 Harelbeke (B) (N), 20e bourse numismatique et archéologique, CC Het Spoor, Eilandstraat 6 (8h-15h) (info : urbain.hautekeete@skynet.be) 1 Londres (GB) (N), London Coin Fair, Novotel London West, One Shortlands, Hammersmith London W6 8DR (10h-16h, entrée : 3 & 5 £) (info : www.coinfairs.co.uk) 2 Ribemont (02) (tc), Bourse toutes collections, Salle Blondel et salle polyvalente (8-17h) (info : ribemontcollections@hotmail.com) 2 Saint-Amand-Montrond (18) (tc), Bourse toutes collections, salle de bal, place de la République (8-17h) (info : gaillard9@orange.fr) 2 Neu-Ulm (D) (N+B), Bourse numismatique, Ratiopharm, Eurpastrasse 21 (entrée : 6€) 2 Reichenbach (D) (N), Bourse numismatique, Neuberinhausn Weinholdstrasse 7 (9-13h) 5 Paris (75) Réunion de la SENA, Monnaie de Paris, (18h30-20h00) https://www.sena.fr/ 8 Paris (75) Réunion de la SFN (14h à 17h) (https://www.sfnumismatique.org/actus/) 8 Duisburg (D) (N), Bourse numismatique, GlückaufHalle Duisburg, Dr. Kolb Strasse 2 (9h30-13h) (info : www.gmf-moers.de) 8/9 Boulogne-sur-Mer (62) (tc), Rencontre des collectionneurs, salle de la Faïencerie (9-17h) (info : assophilatelique62200@gmail.com) 9 Birmingham (GB) (N), Midland Coin Fair, National Motorcycle Museum, Bickenhill (10h-15h30, entrée : 3£) (info : https://www.coinfairs.co.uk/midland-coin-fair/) 11 Tirlemont/ Tienen (B), 54e Bourse numismatique internationale, salle culturelle « Manège », Sint Jorisplein 25 (7h30-16h) (freddy.stoop@gmail.com) 15 Livry-Gargan (93) (tc), Salon multi-collections, gymnase Marcel-Alfred Vincent (8-17h30) (info : cgl.collectionneurs@gmail.com) 15 Stralsund (D) (N), Bourse numismatique, Inter City Hotel am Banhof, Trisbeer Damm 76 (9-15h) (info : dieter@amitosch.de) 15/16 Argenton-sur-Creuse (36) (tc) Bourse multicollections, espace J. Frappat, rue de la Grenouille (9-18h) (info : jtissier@hotmail.fr) 15/16 Soliers (14), (R) Caen, 1000 ans d’histoire par les timbres et les monnaies, salle polyvalente, rue de la Résistance 16 Colmar (68) (N), 43e Journée Numismatique Régionale, salle des Catherinettes, 8 rue Kleber (entrée : 3€ ; 9h16h) 16 Poissy (78) (tc), Bourse toutes collections, Centre de diffusion artistique, 53 avec Blanche de Castille (8h3017h) (info : etoilephilapoissy@live.fr) 16 Reims (51) (tc), Bourse multicollections, salle Goulin, rue de la Neuviette (9-17h) (info : 06 15 17 26 09) 16 Würzburg (D) (N), 87e Bourse des collectionneurs, Kürnachtalhalle, Legfeld Weg und Spörtzplatz (9-15h) 23 Lille (59) (N), 45e Bourse numismatique de Lille, le Gymnase, 7 place de Sébastopol (9h-17h) (info : m.guilbert5949@laposte.net) 23 Nice (06) (N) 50e rencontre numismatique, Hôtel Splendid, 50 ave Victor Hugo (entrée : 2€ - 9-17h) (info : 06 11 25 30 26) 23 Thionville (57) (tc), Salon du collectionneur, Espace Veymerange, 14 route de Buchel (entrée : 2€ - 8-17h) (info : miguelbernard@free.fr) 23 Berkel-Enschot (NL), Bourse internationale aux monnaies, Hôtel de Druivetros, Bosschweg 11 ; Berkel Enschot (9h-15h) (info : muntenbers@gmail.com ; https://www.muntenbeurs-tilburg.nl/) 23 La-Grande-Motte (34) (tc), Journée des collectionneurs, Salle de Haute Plage (9-17h) (info : 06 14 11 65 47) 23 Montbéliard (25) (tc) Salon multi-collections, La Roselière (entrée : 2€ -9-17) (info : 06 77 89 86 76) 23 Saint-Priest (69) (tc), CN Rhodanien, 41e Bourse aux monnaies, Espace Mosaïque, 47-49, rue Aristide Briand (entrée : 1€ ; 9h-17h) (info : 06 69 72 91 57) 23 Salon-de-Provence (13), Salon toutes collections, espace Charles Trenet, 17 bld A. Briand (info: alexpacaphil@laposte.net) 23 Thann (68) (tc), Salon multicollections, cercle SaintThiebaut, 22 rue Kléber (9-17h) (info : dominiqueperry@sfr.fr) 29 Huddersfield (GB) (N), Yorkshire Coin Fair, Cedar Court Hotel, Lindley Moor Road, Ainley Top, (9h3014h ; entrée : 2£) (info : theyorkshirecoinfair@hotmail.com) 29 Pessac (33) (Ph+tc), Salon philatélique et multicollections, salle Bellegrave, rue du colonel R. Jacqui (9-18h) (info : jean.kabouche@gamil.com) 30 Annonay (07) (tc), Bourse multi-collections, salle des fêtes, rue J. Baker (9-18h) (info : 06 82 60 64 22) 30 Antony (92) (tc), Bourse toutes collections, salle André Malraux, ave Léon Hamel (9-18h) (info : aprd-timbres@wanadoo.fr) 30 Dinan (22) (tc) Salon multi-collections, salle Schuman, rue Louis Weiss (9-17h) (info : moreaudidier85@wanadoo.fr) 30 Pau/ Uzein (64) (N), Salon numismatique de PauUzein (9h-17h) (info : 06 36 91 56 16) 30 Ris Orangis (91) (tc), Salon toutes collections, Cosec, Gymnase, J. Owen, ave de l’Aunette (8h30-17h) (info : 06 74 13 90 48) 30 Saint-Gall (CH) (N), Bourse numismatique de la Suisse orientale, Kongresszentrum Einstein, Berneggstrasse 2 (10-16h)

Bulletin Numismatique n°257 9 Nous vous invitons à retrouver CGB lors de ces événements numismatiques Prenez rendez-vous dès à présent avec nous pour convenir d'un dépôt éventuel à l’adresse contact@cgb.fr LES ÉVÈNEMENTS NUMISMATIQUES AUXQUELS CGB NUMISMATIQUE PARTICIPE 01 novembre 2025 6e salon Numismatique Champagne - Reims - Tinqueux Tinqueux - Reims (51) France métropolitaine 23 novembre 2025 50e Rencontres numismatiques nationales de Nice Nice France métropolitaine 06 décembre 2025 Monexpo Automne 2025 - Bagnolet Bagnolet France métropolitaine 15 / 18 janvier 2026 54e New York International Numismatic Convention New York États-Unis 29 / 31 janvier 2026 World Money Fair - Berlin 2026 Berlin Allemagne 20 / 22 mars 2026 Singapore International Coin Fair Singapour Singapour 01 mai 2026 / 03 mai 2026 37e Tokyo International Coin Convention (TICC) Tokyo Japon

Bulletin Numismatique n°257 10 LE COIN DU LIBRAIRE, NUMISMATIQUE BYZANTINE LES CLÉS POUR BIEN DÉBUTER Cédric Wolkow, Numismatique Byzantine. Les clés pour bien débuter, Éditions Bnumis, Besançon, 2025, broché, 15 x 22,5 cm, 193 p., couv. couleur, illus. n&b dans le texte, 155 fig. Code : Ln 99. Prix : 17€. Dans le Bulletin Numismatique de juin 2025 (BN 253, p. 1011) nous vous présentions le nouvel ouvrage de Cédric Wolkow, Numismatique romaine, les clés pour bien débuter, Besançon 2025. Aujourd’hui, dans la même collection, nous sommes heureux de vous présenter la suite avec la Numismatique Byzantine. En réalité, cet ouvrage, bien que complémentaire du précédent, est complètement indépendant du premier. Si Cédric Wolkow continue sur cette lancée et à ce rythme de production, il va devenir le « Lucky Luke » de la numismatique ! Même format, même type de présentation, même mise en page, même type de prix, on ne change pas une équipe qui gagne. Avec 193 pages, il est à peine plus épais que son prédécesseur. Cependant, si les ouvrages sur les monnaies romaines sont légion, même pour les débutants, plus rares sont les prix de ces ouvrages, destinés à toutes les bourses, même les plus plates. 15€ pour bien débuter les monnaies romaines, c’est une gageure. C’est peut-être encore plus véridique avec bien débuter avec les monnaies byzantines à 17€. À quand bien débuter avec les monnaies grecques à 19€ ? En attendant, quel plaisir de découvrir de tels ouvrages, destinés au débutants, mais pas seulement, à des prix aussi raisonnables. Véritables incontournables, ce devrait être un devoir absolu que de se les procurer. dans les plus brefs délais avant de commencer une collection de monnaies romaines ou de monnaies byzantines. Cependant, la tache sera plus ardue pour la seconde catégorie, car les monnaies byzantines sont infiniment moins abondantes sur le marché que les monnaies romaines et se rencontrent plus rarement sur nos territoire occidentaux. En effet, l’Empire. byzantin est beaucoup plus centré sur la partie orientale de la Méditerranée, même si à certaines époques, il a rayonné bien au-delà des rives du Bosphore, en particulier au VIe siècle après J.-C. avec Justinien Ier (527-565). Le terme de byzantin est lui-même anachronique, apparu, bien longtemps après quand l’Empire avait disparu, c’est-à-dire après la chute de Constantinople (29 mai 1453). Il faut plutôt évoquer l’Empire romain d’Orient (491-1453), suite de l’Empire romain (27 avant J.-C. – 476 après J.-C.) tombé sous les coups des Barbares et d’Odoacre, roi des Ostrogoths qui a déposé le dernier empereur romain, Romulus Augustule, le 4 septembre 476, mettant fin ainsi à l’Antiquité pour laisser la place au Moyen Âge. C’est à cette aventure que nous invite Cédric Wolkow au travers de son ouvrage qui constitue bien une « invitation au voyage » et à la découverte. Les « Byzantines », c’est aussi et peut-être avant Rome, le IIIe siècle et Gallien, sa spécialité, son « violon d’Ingres », raison pour laquelle, il l’évoque parfois avec nostalgie, une pincée de poésie, un brun d’amour et d’humour qui ne se dément pas au fil des pages et de la lecture de son ouvrage. Organisé autour de cinq parties, l’ouvrage se lit facilement, même si parfois nous pouvons avoir l’impression de redites. Le monnayage byzantin n’est pas plus difficile à appréhender que le monnayage romain, mais il est plus hermétique et demande un effort supplémentaire de compréhension et d’attention. Si le monnayage romain était construit autour de la réussite humaine, le monnayage byzantin, lui, s’appuie sur Dieu, la foi et son représentant sur terre, l’empereur, le basileos. Plus stéréotypé, parfois figé, voire hiératique, il n’en n’est pas moins intéressant et vivant à partir du moment où nous en acceptons les règles et les arcanes. Classées avec les monnaies antiques, les monnaies byzantines sont pleinement ancrées dans le Moyen Âge et ces périodes les plus obscures, « Dark Ages », comme aiment à les nommer les Anglo-Saxons. Dans la lignée des monnaies romaines, les monnaies byzantines sont parfois difficiles au début à distinguer de leurs émules. Quelle différence en dehors du nom, entre un Zénon et un Anastase qui sont chacun à une extrémité théorique, l’un du monnayage romain, l’autre aux sources du monnayage byzantin. Cependant certains, et parfois jusqu’à une date très récente, font plonger Byzance dans des racines bien plus profondes et plus anciennes. Ils font débuter cette période à Constantin Ier (306-337) avec la fondation de Constantinople (mai 330) ou bien encore à la mort de Théodose Ier en janvier 395 quand Orient et Occident, bien que gouvernés par ses fils, Arcadius et Honorius, vont connaître au cours du Ve siècle des destins différents, parfois contraires, avec toujours le même but et la même volonté de réunification des deux pars occidentalis et orientalis. Quand Odoacre renvoient les insignes impériaux à Constantinople après la

Bulletin Numismatique n°257 11 LE COIN DU LIBRAIRE, NUMISMATIQUE BYZANTINE LES CLÉS POUR BIEN DÉBUTER déposition de Romulus Augustule, on peut alors imaginer que c’est chose accomplie. En fait, les deux destins divergent à partir de ce moment-là. Et tous les efforts qui seront entrepris ensuite, tant sur le plan politique que sur le plan religieux, restent un échec, de la reconquête de Justinien Ier au Grand schisme (1054) en passant par les tentatives d’union et de réunion. Aussi prégnante que la chute de Constantinople en 1453 sous les coups des Turcs de Memhet II fut celle provoquée par la prise de Constantinople par les Croisés en 1204, la déposition de l’empereur byzantin et la création éphémère d’un Empire latin d’Orient (1204-1261) avec les pillages et les massacres qui l’ont accompagnée. L’ouvrage s’ouvre sur les bases (p. 13-35) organisées autour d’un très beau préambule (p. 13-14). Il a été précédé en guise d’introduction, par la table des matières, encore une fois très importante et à marquer afin de pouvoir y revenir et s’y ressourcer (p. 4-7). L’ouvrage débute par une déclaration d’amour aux monnaies byzantines en guise d’introduction (p.9), suivie d’une lettre aux lecteurs du volume 1 : oui, celui consacré aux monnaies romaines que nous avons déjà évoqué (p. 11-12) qui débouche sur le préambule déjà évoqué plus haut, accompagné par une définition de ce qu’est le monnayage byzantin (p. 15-18), mais aussi ce qu’il n’est pas. Complété par l’art du collectionneur (p. 19-23), ce passage pourrait s’adresser à n’importe quel collectionneur pour n’importe quelle collection ou période, complété des sempiternels états de conservation et des règles à respecter. Prenez le temps de lire ces quelques pages et demandez-vous pourquoi et pour qui vous collectionnez. En répondant à ces deux questions simples, vous pourrez ainsi dégager une ligne directrice et une philosophie de collection et parfaire les dictons « connais-toi toi-même » et « je sais que je ne sais pas ». Avec les spécificités de la collection byzantine, l’auteur nous fait pénétrer complètement dans l’ouvrage (p. 23-30), avec en complément un lexique, sommaire, mais nécessaire (p. 3134). Les choses sérieuses débutent avec la deuxième partie (p. 35-58) avec l’ensemble des systèmes monétaires, pouvoirs et iconographies. Tour à tour, Cédric pénètre les arcanes d’une histoire byzantine, complexe et tourmentée résumée comme il l’indique, en moins de 1000 mots, schématique, mais combien utile (p. 35-38). Il revient ensuite sur la place tenue par l’or dans ce système et le rayonnement de cet empire jusqu’à son effondrement ruiné par les guerres, les famines, les épidémies, les guerres civiles et les conflits interrégionaux. Il explicite les différents systèmes monétaires qui ont rythmé la vie de l’Empire (p. 35-49). Nous invitons le lecteur à revenir souvent sur ce chapitre fondamental. Il aborde ensuite le rôle politique et religieux de la monnaie au travers du « trône et l’auréole ! Métamorphoses du pouvoir impérial à Byzance », p. 51-55). Cet ensemble est complété par les métaux plutôt que les « matériaux » utilisés sur les monnaies byzantines (p. 57-58). Une troisième grande partie débute avec la typologie des monnaies byzantines (p. 59-95) où l’auteur étudie les différents dénominations par métaux, en débutant par l’or, le bronze, puis l’argent et ses avatars avant de conclure sur les monnayages anonymes. Ce chapitre est parfois un peu confus avec des allers-retours monétaires et métalliques. Une quatrième partie est consacrée aux analyses techniques du monnayage (p. 97-133) où sont abordés successivement ce qui a trait à l’atelier monétaire (p. 97-102), la fabrication des espèces (p. 103-111), avant d’approfondir les aspects iconographiques du monnayage. Nous découvrons l’importance du portrait impérial avec ses nombreux attributs (p. 111-116) puis la place des personnages sur la monnaie, à distinguer de la présence divine, puis une comparaison des deux (p. 117118). Une place importante est tenue par le vêtement, son aspect sacralisé et les différents attributs qui l’accompagnent (p. 119-121). Un sixième point de cette très importante partie est réservé à la lecture et la compréhension des monnaies byzantines qui, du latin au départ passent au grec progressivement (p. 123-132). Les deux dernières parties sont plus techniques (p. 135-155 et 157-182) mais seront très utiles au lecteur et à celui qui découvre la monnaie byzantine avec des tables de correspondance entre les années de règne des empereurs et les indictions. Ces cycles de 15 ans, au rythme annuel entre le 1er septembre et le 31 août de l’année suivante qui n’est pas sans rappeler l’année égyptienne, ont été créés par Constantin pour des raisons fiscales, appliquées entre les règnes de Justinien Ier et de Constant II (p. 135-137 et 139141). La valeur de la monnaie byzantine et son pouvoir d’achat seront très utiles au lecteur et le laisseront imaginer ce que permettait d’acheter un solidus ou un follis (p. 143-144). Après cet aparté, l’auteur revient sur les limites de cet Empire byzantin, un point déjà abordé en début d’ouvrage, mais qui se trouve là, un peu perdu entre « la poire et le fromage », et cependant si utile à la compréhension du monde byzantin (p. 145-147). L’auteur ne pouvait pas refermer ce vaste tour d’horizon sans envisager l’ensemble des monnayages périphériques du monde byzantin qui se fondent avec lui ou s’en inspirent, le copient ou au contraire le rejettent comme le monde arabo-musulman (p. 149-153). Les annexes (p. 157-185) contiennent une chronologie qui sera très utile pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec l’histoire de Byzance (p. 157-172), complétée par une liste des souverains byzantins (p. 173-178). L’ouvrage se referme sur une carte des ateliers (p. 178) avec une liste de ces derniers (p. 179). Les ultimes pages de l’ouvrage sont constituées par des listes d’abréviations de chiffres et de légendes transcrites ou traduites (p. 180-182). Avant la bibliographie, sommaire (p. 187-188), et une liste de sites informatiques très utiles à consulter (p. 188), aux pages 183-185, l’auteur nous livre en guise de conclusion : « L’héritage byzantin, éclat d’or et de génie » et nous invite à poursuivre la quête et pourquoi pas à débuter une collection de monnaies byzantines. Une table des 155 monnaies illustrées dans l’ouvrage (p. 189191) et un index simplifié (p. 192-193) referment l’ouvrage. En guise de conclusion pour clore ce compte-rendu : n’attendez pas pour vous procurer cet ouvrage enrichissant, une invitation au voyage et à collectionner. Laurent SCHMITT (ADR 007)

Bulletin Numismatique n°257 12 R. R. R. Smith, Christian Niederhuber, Commodus, The Public Image of a Roman Emperor, Wiesbaden, 2023, relié cartonné, 23 x 31 cm, 122 p. 99 pl., ill., n&b et couleur dans le texte (monnaies, glyptique et bustes). Code LC253/ Prix : 85€. (Ouvrage sur commande uniquement). Nous avons déjà eu l’occasion de présenter un ouvrage de Christian Niederhuber, Roman Imperial Portrait Practice in the Second Century AD. Marcus Aurelius and Faustina the Younger, Oxford 2022 dont nous avons rendu compte dans le Bulletin Numismatique (BN 254, p. 14-15). Dans le même esprit, aujourd’hui, nous voudrions vous présenter un second ouvrage sous la plume de C. Niederhuber, mais cette fois-ci, associé à R. R. R. Smith, professeur d’archéologie à Oxford. L’ouvrage consacré exclusivement à Commode s’articule autour de six chapitres, construits au départ sur un nouveau buste de Commode qui est apparu en 2015 sur le marché de l’art, un buste connu depuis longtemps et qui est allé rejoindre les collections de l’Ashmolean Museum. C’est l’occasion pour les deux auteurs de revenir sur les différents portraits de l’Empereur recensés depuis l’enfance jusqu’à son assassinat, au moment où le dernier Auguste de la dynastie Antonine s’identifiait à Hercule. C’est aussi un moyen de confronter la sculpture aux autres media : monnaies, médailles, camées et intailles avec une magnifique iconographie qui se développe sur 99 planches d’un qualité photographique indéniable, supportée sur un papier brillant de bonne tenue. L’ouvrage s’ouvre sur une préface courte, sobre et de bon goût (p. 5), suivie de la table des matières (p. 7) et de celle des abréviations (p. 9-10). L’ouvrage traître immédiatement dans un premier chapitre du sujet principal du livre, à savoir ce nouveau buste de Commode qui est allé rejoindre l’Asmoelan Museum en 2015 quand il fut acquis par le musée. Au départ, ce buste en marbre colorisé, si il fut acquis en 2015, était connu depuis 1902 au travers d’une vente de Christie’s. Le buste fut totalement restauré tel qu’il est aujourd’hui présenté (p. 11-19 et pl. 1-7 avec tous les détails possibles et prises de vues photographiques). Dans un second chapitre est abordé le sujet des portraits impériaux (p. 21-42) d’un point de vue général et historique. Le troisième chapitre traite de la vie de Commode (p. 43-62) à partir des sources primaires : Dion Cassius, Hérodien et l’Histoire Auguste, largement illustrée par les monnaies (romaines, provinciales sans oublier les médaillons) qui égrènent la vie de l’Empereur entre 161 et 192, s’appuyant en particulier sur les dernières années de son existence où il s’identifie à Hercule, sans occulter sa participation aux Jeux du Cirque dans l’arène jusqu’à son assassinat dans la nuit du 31 décembre 192 et la révolution de palais qu’elle entraîne avec la nomination de Pertinax le 1er janvier 193. Un quatrième chapitre est consacré à Commode en tant que Prince et les quatre types de portraits déterminés entre 166 et 180, date de son accession à l’Empire. Ce chapitre s’appuie sur les monnaies, les médaillons et les bustes dont le premier conservé à Genève est daté de 166, date de la nomination de Commode comme César, tandis que le second trouve sa place en 172 (buste de Fawley Court, maintenant à Yale), alors que Commode est âgé de seulement 11 ans, le troisième de 175 (buste de Lanuvium, musée capitolin, Rome) quand Commode est nommé Princeps Iuventutis (Prince de la Jeunesse) et enfin le quatrième type à partir de 176 (bustes de Tivoli et de Liverpool) quand il devient co-empereur, associé à Marc Aurèle (p. 63-76). Un cinquième chapitre est réservé dans les mêmes conditions à l’histoire de la statuaire et des autres sources à partir du moment où Commode règne seul après la disparition de son père en mars 180. Le cinquième buste retenu est celui du Getty Museum où Commode est âgé de 19 ans. Le sixième est identifié à celui de Houghton (Norfolk) placé en 183, tandis que le septième buste retenu est celui de l’Esquilin, Rome en 189 alors que l’auguste est âgé de 28 ans et enfin le huitième buste (Mantoue), placé, lui, à la fin du règne en 192 (p. 77-93). Un sixième chapitre referme l’ouvrage en essayant de replacer le nouveau buste dans cette chronologie. Il trouverait sa place entre les septième et huitième bustes entre 190 et 192 (p. 95-99). Un appendice traite des gemmes, camées et intailles de Commode au nombre de 26 au total pour le règne (p. 101-103). Il est suivi par une copieuse bibliographie (p. 105-112) et une liste des illustrations incluses dans le texte et inscrites sur les 99 planches de l’ouvrage (p. 1132-118). Ces pages seront souvent consultées, très utiles à la compréhension et à l’interprétation de l’ensemble du texte. Un index, bien utile, referme l’ouvrage (p. 119-122) qui précède les planches. Dans les planches, nous en trouvons une consacrée à la « Damnatio Memoriæ » (pl. 186) à laquelle fut voué Commode en 193 avant de voir sa mémoire restituée par Septime Sévère qui se considérait comme le fils de Marc Aurèle et donc le frère de Commode. Cet ouvrage est un régal pour les yeux, mais aussi pour l’esprit. Il est dans la continuité du travail que les Amis des Romaines (ADR) essaient année après année de faire découvrir à leurs membres où se mêlent à notre niveau, bien entendu, la numismatique, mais aussi la glyptique. Nous devrions y inclure dans le futur aussi la sculpture et la statuaire. Nous ne pouvons que conseiller l’acquisition de cet ouvrage qui est une véritable œuvre d’art. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, COMMODUS, THE PUBLIC IMAGE OF A ROMAN EMPEROR

Bulletin Numismatique n°257 13 Nous avons eu de nombreuses occasions dans le Bulletin Numismatique d’aborder le monnayage des Parisii (BN 230 à 255). Cependant en trois décennies nous n’avons proposé à la vente que trois de ces quarts de statères (DT 2422 = Sills 106f, pl. 17, 511-512) qui, dans les ouvrages anciens, étaient plutôt attribués aux Durocasses, que le Dr. Colbert de Beaulieu a rendus aux Parisii et que J. Sills, dans son remarquable ouvrage, nomme le troisième atelier des Parisii (mint C). Notre exemplaire (bga_1066193) est de loin le plus beau et le mieux venu à la frappe. Typologiquement, il est très proche de l’exemplaire 512 de Sills (BN 7807). C’est l’occasion pour nous de réexaminer ce type si proche des Parisii, mais si différent, ce qui en fait parfois le mal aimé de la série parisiaque. PARISII – RÉGION DE PARIS (IIe – Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) Les Parisii formaient un peuple petit mais puissant dont l'oppidum était Lutèce. Apparentés aux Sénons, les Parisii et la cité se seraient émancipés de leur tutelle, relativement tardivement, après la défaite arverne de 121 avant J.-C. La richesse des Parisii reposait sur le contrôle fluvial de la Seine et des confluents avec la Marne, la Bièvre, l'Ourcq et l'Oise. César choisit Lutèce en 53 avant J.-C. pour convoquer l'assemblée des peuples gaulois. Les Parisii furent parmi les premiers à répondre à l'appel de Vercingétorix, l'année suivante, en 52 avant J.-C. et fournirent un contingent de huit mille hommes pour l'armée de secours. Surveillé par Labienus, ami et légat de César, le territoire des Parisii fut le théâtre des derniers combats qui opposèrent Gaulois et Romains. Finalement, le chef aulerque Camulogène fut vaincu et tué près de Lutèce. César (BG. VI, 3 ; VII, 4, 34, 57, 75). Kruta : 36, 40, 46, 68, 365, 368. Quart de statère d’or, atelier C, classe 1b, Ier siècle avant J.-C. (Or, 1,77 g, 16 mm, 12 h) A/ Anépigraphe Tête à droite, la chevelure en arcs de cercle ; grènetis. R/ Anépigraphe Cheval disloqué à gauche ; au dessus, une rosace accostée de deux arcs de cercle ; grènetis. LT 7804 var. – DT 2422 G. Depeyrot, Moneta 44, 195 (38 ex.) J.-B. Colbert de Beaulieu, Les monnaies gauloises des Parisii, p. 142, fig, n° 15 John Sills, Gaulish and early British Coinage, Spink, London, 2003, p. 292-297 et 505 (31 ex.), pl. 17, 512 (type 1b, 106f) Flan centré, un coup au revers déformant la monnaie, ainsi que des rayures au droit. Autrement, un bel état. Patine de collection. Très rare. TTB 2 000€/ 4 000€ Notre exemplaire est très proche de l’exemplaire n° 15 du classement de la collection de Pierre-Carlo Vian. JeanBaptiste Colbert de Beaulieu intègre cette série dans le monnayage des Parisii, comme série homotypique. Dans le Nouvel Atlas, ces monnaies sont classées comme Parisiaques. J. Sills précise que cette série spécifique serait issue d’un troisième atelier rattachable aux Parisii. Toutes les monnaies de cette série sont altérées par un coup de burin, très nettement porté au revers de notre exemplaire, avec les traces en relief sur le droit. Pour ce type bien particulier correspondant à la classe 1b de Sills, p. 294 (n° 511-512), J. Sills indique que le style est beaucoup plus cru que pour la classe 1a et que les coins ont été gravés de manière hâtive. Il émet l’idée que ce type pourrait appartenir à une quatrième paire de coins retouchés ou regravés à partir de la troisième. Sur les 31 exemplaires recensés, Sills a isolé deux coins de droits et deux coins de revers (3 et 4) sans liaison de coin entre les deux séries. Nous avons 22 exemplaires pour la première paire de coins et 9 exemplaires pour la seconde. Notre exemplaire semble bien appartenir à la seconde catégorie. D. Sills signale que de nombreux exemplaires présentent des marques de démonétisation (coups de pinçon). Malgré le nombre d’exemplaires recensés, dont la plupart se trouvent conservés dans des collections publiques, ce type reste rare. Au XIXe siècle, lors de la rédaction du catalogue des monnaies gauloises de la BN, cette série était attribuée aux Parisii. Dans son ouvrage sur leur monnayage, J.-B. Colbert-de-Beaulieu classait cette série « homotypique des Parisii » au sud-ouest de Paris, entre les Aulerques Eburovices et les Carnutes, en proposant une attribution aux Durocasses qui lui est restée jusqu'au récent ouvrage de J. Sills. Dans son travail, il restitue cette série à un atelier rattachable aux émissions parisii. Selon J.-B. Colbert-deBeaulieu, le poids des quarts de ce type « oscille entre 1,80 et 2,07 grammes ». Concernant la métrologie, il concluait qu’il ne s’agissait en fait d’un tiers de statère. Les poids correspondraient effectivement à un statère unité trop lourd. Il faisait justement remarquer « que le poids d’une division n’excède pas proportionnellement celui de l’unité. Il nous semble donc avoir affaire à des tiers de statère ». Aucun des deux exemplaires illustrés dans le Nouvel Atlas n'a les trois globules au-dessus de la queue du cheval au revers. L’exemplaire n°274 du musée de Zurich porte également un coup de burin, semblable à celui de notre monnaie, mais porté au revers pour un classe 1a de l’atelier C. Cet article qui peut sembler plus technique au départ, révèle les difficultés que pose ce monnayage, rattaché aux Parisii, si différent dans sa composition et son iconographie, mais si semblable dans son style et sa représentation. Parfois bien plus rare que les magnifiques statères de la Classe V du trésor de Puteaux, ces quarts de statères n’en méritent pas moins toute notre attention et notre intérêt. Par ailleurs, à titre de comparaison, vous pouvez découvrir deux quarts de statères des Parisii sur notre boutique Cgb.fr. Viviane BÉCLIN & Laurent SCHMITT ENCORE LES PARISII : QUART DE STATÈRE D’OR

Bulletin Numismatique n°257 14 Un statère de billon des Vénètes, de très beau style, avec un visage expressif a retenu notre attention. Il fait partie de la dispersion de la Live Auction du 2 décembre 2025. Si, depuis trois décennies, nous avons pu proposer sept exemplaires de ce type, associés à différents visages et expressions, c’est semble-t-il le plus bel exemplaire, par son centrage et son état de conservation. Parmi les exemplaires dispersés, l’un provenait peut-être du trésor d’Amanlis (avec son numéro à l’encre de Chine caractéristique du travail de numérotation du docteur J.-B. Colbert-de-Beaulieu, bga_664926), et deux étaient indiqués provenant du trésor de Pipriac (bga_1019034 et 1019035). Nous ne pouvons pas affirmer que notre exemplaire ait appartenu à l’un des ces deux dépôts, en particulier celui de Pipriac, mais son style, son centrage et son iconographie en font un exemplaire d’exception. VÉNÈTES – RÉGION DE VANNES (IIe – Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) Les Vénètes étaient un peuple armoricain qui résidait dans l’actuel département du Morbihan et dont la capitale était Vannes. Ils étaient aussi bons marins qu’excellents commerçants et contrôlaient aussi bien le commerce de l’étain que son exportation entre la Bretagne et Rome. Ils avaient une puissante flotte et de nombreux ports côtiers. Les Vénètes prirent la tête de la coalition armoricaine qui s’opposa à César en 57 avant J.-C. Ils furent soumis par Crassus. L’année suivante, en 56 avant J.-C., la flotte vénète rencontra celle de César dans l’estuaire de la Loire ou dans le golfe du Morbihan et fut totalement détruite. Ils envoyèrent un contingent de secours pour aider à dégager Vercingétorix assiégé dans Alésia lors de la seconde révolte. Après la Guerre, les Vénètes perdirent leur puissance politique, mais conservèrent un rôle économique, en particulier dans les relations commerciales avec la Bretagne. César (BG. II, 34 ; III, 7, 9, 11, 16, 17 ; VII, 75). Tite-Live (Ep. 104). Strabon (G. IV, 4, 1). Pline (HN. IV, 107) ; Ptolémée (G. II, 8). Statère de billon, classe III – au nez droit, c. 60-50 avant J.- C., Vannes (56) (Bill, 6,17 g, 20 mm, 6 h) A/ Anépigraphe Tête à droite, les cheveux allongés en grosses mèches se terminant par des S, entourée d’un cordon perlé. R/ Anépigraphe Cheval androcéphale, bridé à gauche ; au-dessus, l’aurige tient une hampe ; devant le cheval, un rinceau ; sous le cheval, sanglier enseigne à gauche. LT – 6667 var. DT 2293 (série 353A, cl. III, var. III) – KG p. 54 Katehrine Gruel, Éric Morin, Les monnaies celtes du musée de Bretagne, Paris, 1999, p. 74, n° 479, p. 167 Beau statère sur flan centré. Très joli droit quasi SUP. Patine grise. Très rare. TTB+ 2 000€/ 3 500€ Type rare ! Exemplaire parfaitement centré au droit et au revers, d’un style particulier. Notre exemplaire est très proche de l’exemplaire 479 du musée de Rennes qui provient du trésor de Pipriac, l’Alleu (35). Il présente une homotypie de contiguïté pour le droit, sinon une liaison de coin que la qualité de la photo du musée de Rennes ne permet pas de confirmer. Les auteurs du DT font référence à la collection d’Émile Guibourg dont la collection fut dispersée par Jean Vinchon les 9 et 10 décembre 1974. Un numéro, à l’époque attribué aux Coriosolites, mais avec la mention LT 6667, comprenait deux statères de ce type, provenant du trésor de Pipriac (non photographié). C’est le docteur Colbert de Beaulieu qui a isolé et étudié les six classes du monnayage d’argent et de billon des Vénètes en 1953, Une énigme de la numismatique armoricaine : les monnaies celtiques des Vénètes, I, l’argent, MSHAB. 33, 1953, p. 5-52. Ce type était attribué aux Coriosolites. Le dr. J.-B. Colbert de Beaulieu l’a restitué aux Vénètes. Il constitue la quatrième classe du monnayage. Ce monnayage de billon a certainement été frappé peu avant la guerre des Gaules et ressemble au monnayage final des Coriosolites. Ce monnayage est antérieur à 56 avant J.-C., date de la victoire romaine sur les Vénètes. La tête est complètement différente dans cette classe. Le droit est assez proche de ceux de la classe 3a qui vient normalement dans le classement de K. Gruel après celui de la classe 4 et qu’il faudrait peut-être replacer en suivant les conclusions du dr. Colbert de Beaulieu. Les exemplaires de cette classe conservés à Rennes viennent du trésor d’Amanlis dans la région de Rennes et de Pipriac, dans l’arrondissement de Redon, découvert en 1908 et qui contenait plus de 600 monnaies, publié en 1953 dans la Revue Belge de Numismatique. C’est toujours avec une certaine émotion que nous redécouvrons ces statères de billon si évocateurs qui ont permis au docteur Colbert de Beaulieu (1905-1995) de construire son classement charactéroscopique des monnaies de l’ensemble armoricain, ensuite appliqué à l’ensemble de la numismatique gauloise, dont il reste un des fondateurs, trente ans après son décès. Viviane BÉCLIN & Laurent SCHMITT STATÈRE DE BILLON DES VÉNÈTES : TOUT EST DANS LE NEZ

Bulletin Numismatique n°257 15 Un statère en électrum du type de Chenôves attribué aux Éduens (Aedui) de la prochaine Live Auction du 2 décembre 2025 a retenu notre attention. Le type est bien connu, nous avons deux classes pour ce type de statère : la première avec une lyre (cl. 1), la seconde avec une rouelle placée sous le cheval. En trois décennies nous avons proposé à la vente une quarantaine d’exemplaires, souvent en état moyen de conservation. En revanche, pour la classe I avec la lyre sous le cheval et ce dernier tourné à gauche plutôt qu’à droite, c’est un seul statère que nous avons offert à la vente (bga_537003) mais en bien plus mauvais état à 1 500€ sur la boutique Cgb.fr, exemplaires qui ne semblent pas liés par les coins, mais l’état de conservation du premier exemplaire ne permet pas de se faire une idée précise. Notre statère serait le cinquième répertorié avec cette particularité. ÉDUENS (BIBRACTE, RÉGION DU MONT-BEUVRAY) (IIe – Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) Les Éduens (Aedui), terme qui pourrait se traduire par les « Ardents », étaient certainement, après les Arvernes, le peuple le plus important de la Gaule. Leur territoire s'étendait entre Seine, Loire et Saône sur les départements actuels de la Saône-et-Loire, la Nièvre, une partie de la Côte-d'Or et de l'Allier. Ils occupaient une position stratégique sur la ligne de séparation des eaux entre la Méditerranée, l'Atlantique et la Manche. Les Éduens, perpétuels rivaux des Arvernes, les avaient remplacés après la fin de l'Empire arverne et la défaite de 121 avant J.-C. Alliés fidèles des Romains dès le début de la deuxième guerre Punique, lors du passage d'Hannibal en Gaule en 218 avant J.-C., c'est grâce à leur alliance que Domitius Ahenobarbus aurait pu justifier son intervention contre les Allobroges en 121 avant J.-C. Ils ne furent pas étrangers à l'intervention romaine en Gaule et au déclenchement de la Guerre. En 58 avant J.-C., les Éduens firent appel à César pour les protéger contre l'invasion suève d'Arioviste qui menaçait leur territoire puis de nouveau pour contenir la poussée helvète. Si le vergobret Liscus, magistrat principal des Éduens, resta fidèle à l'alliance romaine, une partie de l'oligarchie éduenne rallia le camp gaulois avec Dumnorix et Divitiacos. Les Éduens restèrent fidèles à l'alliance romaine pendant la Guerre bien que César ait estimé à trente cinq mille hommes les Éduens qui participèrent à la coalition gauloise. César ne leur en tint pas rigueur et ils reçurent directement la citoyenneté parce qu'ils étaient considérés comme « frères consanguins des Romains ». Leur oppidum était Bibracte (le Mont-Beuvray), mais ils l'abandonnèrent en 15 avant J.-C. pour aller fonder Augustodunum (Autun). César (BG. I, 10, 33 ; VII, 32, 33) ; Strabon (G. IV, 3). Kruta : 21, 46, 69-70, 187, 251, 348-349, 351, 359, 362, 364-365. Statère d’électrum à la lyre, classe Ic du type de Chenôves, 70-50 avant J.-C. (El, 6,96 g, 17,50 mm, 6 h) A/ Anépigraphe Tête humaine laurée à droite, la chevelure stylisée ; grènetis. R/ Anépigraphe Cheval galopant à gauche ; au-dessus du cheval, l'aurige ; lyre sous le cheval. LT - ABT – DT 3178A (mêmes coins) – Sch/ Lyon - Z 524 S. Scheers, Les monnaies d’or éduennes des types de Chenôves, RBN, 1980, p. 53, pl. II/16 Flan court et légèrement décentré, éclaté à trois heures. Frappe un peu molle mais jolie monnaie. Patine de collection. Très rare. TTB 1 200€/ 2 000€ Ces monnaies du type de Chenôves se divisent en deux types ; à la lyre (classe I) ou à la rouelle (classe II). Ce type avec la tête à droite et le cheval à gauche est rarissime ! Mêmes coins que l’exemplaire reproduit dans le supplément IV du DT, Louis-Pol Delestrée & Marcel Tache, Nouvel Atlas des monnaies gauloises. IV. Supplément aux tomes I – II – III, p. 76, série 875, n° 3178A, pl XI = vente Weil du 30 mai 2008, n° 96. Cet exemplaire provient de la collection du docteur G. H., 30-31 octobre 1978, n° 76 (6,94 g). Ce type appartient à la série du trésor de Chenôves qui comprend des statères et des quarts de statère. C'est le monnayage final des Éduens, frappé dans la seconde moitié du Ier siècle avant J.-C. Le trésor de Chenôves a fait l’objet d’un article de Simone Scheers, les monnaies d’or éduennes du type de Chenôves, RBN CXXXVI, Bruxelles, 1980, p. 31-44, pl. II. Dans cet article, S. Scheers est la première à signaler un exemplaire avec la tête à droite et le cheval tourné à gauche (sa classe Ic) qui n’a pas été repris dans un premier temps dans la typologie du DT pour la série 875, mais simplement ajouté dans le supplément IV. Ce type du trésor de Chenôves, bien que très rare, n’est pas inédit. Il est d’abord passé sous les « radars », mais est néanmoins connu et recensé. Grâce au travail de S. Scheers, nous avons pu restituer son « pédigré » à ce statère qui ne le possédait plus. Ne laissez pas passer l’opportunité de l’acquérir maintenant que nous lui avons rendu ses lettres de noblesse ! Viviane BÉCLIN & Laurent SCHMITT « AMIS DU PEUPLE ROMAIN » : STATÈRE ÉDUEN DU TYPE DE CHENÔVES

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