Bulletin Numismatique n°255 55 À chaque époque ses jetons de jeu. L’usage du jeton comme pièce à compter et comme pièce de jeu, héritage de l’antiquité, fut très en faveur au Moyen Âge et à la Renaissance. Jusqu’au XVIe siècle, les jetons, pièces à compter, servaient indifféremment au calcul, pour les comptes, ou de marques de jeu. Du XVIe au XVIIIe siècle, le jeu, qui règne sur les loisirs de la noblesse, déferle dans les salons et submerge la cour, bien que les pièces de théâtre et les pamphlets dressent le sombre tableau du joueur dont la passion funeste ruine la famille. Au XVIIIe siècle, les jeux d’argent gagnent les diverses couches de la société. Une grande partie des jetons de la noblesse ne servait qu'au jeu. Dans le siècle des Lumières, l’offre de jeu licite et illicite prend une ampleur considérable, envahit billards et cabarets, tripots clandestins et académies tolérées. Les bureaux de loterie et jeux de « plein vent » se multiplient. L’Etat lui-même, profitant de cet engouement, s’introduit dans la sphère du divertissement et crée en 1776 la Loterie royale… Dans un numéro spécial de sa revue, l'ACJM, consacre une quarantaine de pages à ce sujet dans lequel l'auteur, Laurent Nesly, nous propose de passer de la table des princes où sont décrits les jetons utilisés, aux salons particuliers... ... et leur pendants plus populaires rencontrés dans les loteries (y compris la loterie nationale), les jeux de foires, les autotamponneuses et même le billard. Ce voyage dans le temps peut être obtenu à l'adresse suivante : acjm@orange.fr au prix de 21 euros, frais d'expéditions compris. Denis COURTOIS LES JETONS DE JEUX ET DE DIVERTISSEMENT
RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=