Bulletin Numismatique n°255 54 4e émission 1666-1669 avec NA. REX et différent coeur12 Ces écus sont alors frappés durant la régie générale de Claude Thomas. Il n’y eut sans doute pas de fabrication en 1666 car aucun exemplaire n’a été retrouvé à ce millésime. Mon exemplaire 1667 figure dans la vente Cgb.fr de septembre 2023 n°848026. Celui de 1668 dans la vente Cgb.fr du 7 mars 2023, n°800431, celui de 1669 dans la vente Cgb.fr du 6 juin 2023 n°826061. Les exemplaires de l’année 1669 sont très rares, on n’en connaît que 3 ou 4 exemplaires13. Sobin n’avait pas rencontré ce millésime et on ne connaît pas le chiffre de fabrication pour cette année car il ne figure pas dans les archives de la régie rénérale de Claude Thomas étudiée par Fernand Arbez (RN 1996). 5e émission 1670-1671 avec NA. REX et différent étoile 12 Indiqué par F. Arbez (RN 1996) Jean Darmaignan, commis du fermier général Genisseau 13 Deux seulement connus en 2014. 14Les deux millésimes sont connus en plusieurs exemplaires. George Sobin a publié dans son ouvrage de 1974 précité le nombre d’exemplaires qu’il a recensés (voir tableaux p.44/A et 44/B p.235). Dans son étude sur la monnaie de Béarn (RN 1959-1960), Françoise Dumas signale un incident survenu à la Monnaie de Saint-Palais fin 1671 qui aurait occasionné sa fermeture temporaire. D’où l’utilisation de nouveaux carrés en 1672 avec notamment la nouvelle effigie de Louis XIV à la cravate. Christian CHARLET BIBLIOGRAPHIE ARBEZ, CHARLET 1997 : Fernand ARBEZ, Christian CHARLET, Fermeture et réouverture des monnaies de Navarre et Béarn en 1662-1663, Revue numismatique, 1997, pp.223-264 CHARLET 2014 : Christian CHARLET, Les monnaies béarnaises de Louis XIV (II), Revue numismatique, 2014, pp.549-630 14 Indiqué par F. Arbez (RN 1996) : François Le Noir UN FAUX ÉCU ET LES VRAIS ÉCUS DE LOUIS XIV Dans son catalogue « LES JETONS DES ETATS DE LANGUEDOC (17e et 18e siècles) », MONETA, WETTEREN 2007, Georges DEPEYROT nous présente le jeton de 1688 en argent sous le n° 61 et son homologue en bronze sous le n° 62. Malheureusement, ces jetons étant introuvables (ou en tous cas n'ayant pas été retrouvés par Mr Depeyrot lors de ses recherches et lors de la rédaction de son catalogue), aucune photo n'accompagne la description. L'auteur précise que ces deux jetons ont été frappés avec les mêmes coins et que le coin de revers est conservé à la Monnaie de Paris. Il ajoute qu'un exemplaire en bronze issu de la collection Albert du Barry fut vendu par Florange sous le n° 2358 en 1938 et qu'il apparaît chez Feuardent sous le n° 10913. J'ai eu la bonne fortune il y a quelque temps d'acquérir une refrappe de ce jeton (voir photos avers et revers jointes). L'avers (dont le coin ne semble pas avoir été conservé à la Monnaie de Paris), est signé D (Jean-Baptiste Dufour) et la tranche présente un poinçon « main indicatrice CUIVRE » qui nous indique que cette refrappe fut frappée entre 1845 et 1860 sous Louis-Philippe ou Napoléon III. Je n'ai pas retrouvé le buste représenté à l'avers de cette refrappe dans BUSTES DES ROIS ET REINES DE FRANCE SUR LES JETONS DE L'ANCIEN REGIME d'Olivier Guéant et Michel Prieur, éditions les Chevau-Légers, mais Jean-Baptiste Dufour (1637-1696) ayant été graveur de la Monnaie de Paris de 1656 à 1673 seulement, il est fort possible et même fort probable qu'on ait utilisé un coin antérieur à 1688 signé D pour ce jeton et sa refrappe du XIXe siècle. Cette utilisation d'un coin d'avers antérieur expliquerait qu'on ne retrouve pas celui de 1688 dans les collections de la Monnaie de Paris. J'accueillerai avec plaisir tous renseignements qui pourraient éclairer ma lanterne. Merci à CGB pour la publication de ce nouvel article et à bientôt pour de nouvelles découvertes. Jean-Luc BINARD jean-luc.binard@orange.fr JETON DES ETATS DE LANGUEDOC 1688 – REFRAPPE CUIVRE ENTRE 1845 & 1860
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