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Bulletin Numismatique n°253 76 Réinstallée dans son lieu d’origine, la toile Les Nymphes de Diane accueille du 11 avril au 7 septembre, au sein de l’escalier d’honneur le public souhaitant (re)découvrir l’artiste officiel des années 1960 et 1970, Georges Mathieu. Cette exposition, divisée en douze salles selon une logique chrono-thématique, dévoile les temps forts de l’artiste, sans omettre cependant de montrer que chacune de ces périodes artistiques pouvait être simultanée. Présentée dans les salles historiques de la Monnaie de Paris, cette rétrospective – Visions d’histoire, Limbes, Emprise du signe et geste médiévale, Un imaginaire topographique, L’attrait du Grand Siècle, Période orthogonale, Suite en blanc, La télévision « art de notre temps », Œuvres zen et L’avenir d’un style – présente un panorama complet de l’œuvre de l’artiste, 50 ans après la première exposition qui s’était tenue à l’Hôtel de la Monnaie en 1971. Dans une continuité de collaboration avec la Monnaie de Paris, et une amitié avec son directeur de l’époque Pierre Dehaye, l’exposition souhaite mettre en lumière sa contribution à l’art de l’abstraction, à la culture populaire mais aussi sa collaboration avec la Monnaie. L’exposition s’ouvre avec quatre grandes toiles, comme par exemple Les Capétiens partout (1954), représentatives de sa personnalité complexe : aimant le risque et la nouveauté, mais également érudit. Grâce à des titres soigneusement choisis en référence à des événements historiques de l’Ancien Régime et aidé de son propre langage et symboles propres, George Mathieu se dévoile comme un artiste cultivé, dandy à la personnalité complexe pour ceux qui refusent de la comprendre. Figure 1: Cartel, Salon Dupré, « Visions d’histoire » Photographie prise par Barbu A Aux côtés des toiles, les cartels contribuent brillamment à la compréhension, non seulement de l’œuvre de Georges Mathieu, mais aussi à sa démarche artistique. Comme le souligne le sous-titre de l’exposition, l’artiste maîtrise parfaitement le geste, la vitesse et le mouvement, créant certaines toiles en à peine une trentaine de minutes. L’exposition met ainsi en évidence que Georges Mathieu était bien plus qu’un simple peintre : c’était également un remarquable communicateur. Pour illustrer cette dimension, une reproduction d’un détail de son appartement est également présentée. Aménagé dans un style Louis XIV, ce décor, mis en scène par la Monnaie de Paris, révèle toute l’excentricité revendiquée de l’artiste. Ce goût affirmé pour la mise en scène a largement contribué à façonner un véritable personnage autour de lui tout au long de sa carrière. GEORGES MATHIEU GESTE, VITESSE, MOUVEMENT À LA MONNAIE DE PARIS

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