Bulletin Numismatique n°253 67 L’avers n° 2 (avec la signature) n’existe que pour 1832 et se trouve en tranche striée et lisse. L’avers n° 3 inclut notamment les variantes de prestige : or, piéfort… Toutes sont en tranche lisse ! Frappe en or au poids de 5,85 g © BnF / DMMA / Photos ADF Quant à l’avers n° 4, il donne une impression grossière et simplificatrice… De manière globale ces 4 variations de gravure ont 4 origines différentes difficiles à attribuer en frappes « politiques » ou « commerciales », en frappes d’époque ou postérieures… Pour plus d’informations sur les monnaies d’Henri V et ses autres faciales, il vous faudra attendre la sortie de l’ouvrage prévue pour cet automne et dans lequel vous pourrez aussi admirer quelques-uns des outils d’Henri V détenus dans les réserves du musée Monétaire de la Monnaie de Paris à Pessac. Concernant les 1 F en or, Guilloteau ne signale que la variante en piéfort (référence 2707), Mazard la signale en 3 variantes (normale : 912d ; piéfort : 912e ; double piéfort : 912f) tandis que Gadoury ne la signale qu’en frappe normale sous la référence 451. Le Théret&Taillard les référence et les illustre en 3 variantes : normale (4814.c1), piéfort (4814.c.2) et double piéfort (4814.c. 3), le « c » indiquant » qu’il s’agit de l’avers n° 3. Dans la vente de la collection du Roi Farouk le 26/02/1954, les 3 variantes étaient présentes : normale (lot n° 544, vendu 35 livres), piéfort (lot n° 543, vendu 35 livres) et double piéfort (lot n° 542, vendu 33 livres). À noter que dans le Décameron Numismatique publié en 1844 et qui recense les grandes collections de l’époque, on note sous le n° 19 un exemplaire de 1F Henri V en or (sans précision du poids) dans la collection Lecarpentier qui avait été acquise 50 francs. Dans la collection Bucquet sous le n° 189, on note : « Pièce de 1 Franc 1832, en or fin frappé à Londres pour le duc de Bordeaux (l’un des dix exemplaires connus) ; acquise en 1843 pour 50 ». Dans l’inventaire de la collection de Bursio, on peut lire sous le n° 57 : « Pièce de 1 Franc frappé à Londres sur un flan d’or jaune, coin du graveur anglais T, pour le duc de Bordeaux, année 1832, sans différent monétaire pour indiquer le lieu de fabrication (l’un des sept exemplaires frappés en or) ; belle pièce à tranche lisse, le mat conservé sur les parties en relief, acquise en 1843 à Londres pour 50 fr., le double environ du poids ». Ces informations sont précieuses même si elles n’ont pas valeur de vérité absolue. L’origine anglaise de ces frappes en or semble très probable et d’époque Louis-Philippe. En revanche une origine belge sous la houlette de Wurden, grand « spécialiste » en la matière de frappes commerciales de souvenirs, peut être définitivement écartée au vu des dates des inventaires. Il n’œuvrera en effet que postérieurement à 1860 et essentiellement autour des années 1870. Franck PERRIN (président des ADF) Laurent SCHMITT (ADF 043) FRAPPE EN OR DE LA 1 FRANC 1832 POUR HENRI V : MISE AU POINT
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