Bulletin Numismatique n°253 51 Iapyges et les Goths. Il reçoit le titre de « Germanicus ». La fin du règne est marquée en 215 par la réforme monétaire et la création de l’antoninien. Caracalla entame une ultime campagne contre les Parthes. Il est assassiné après avoir célébré ses vicennalia. Après la mort de Géta en 212, Julia Domna garde une influence très importante sur son fils aîné, Caracalla. Pendant la guerre parthique, elle assume encore une fois la régence comme du temps de Septime Sévère en Bretagne. À la mort de son fils, Macrin ne l’élimine pas, mais l’exile. Julia Domna, malade, se laisse dépérir. Tétradrachme, Syrie, Séleucie et Piérie, Antioche sur l’Oronte, 202-203 (Ar, 12,68, 26 mm, 12 h) (poids théorique : 14,00 g, 4 drachmes) A/ AYT . KAI . ANTΩNEINOΣ. - .ΣEB. « Aυτοκρατορ Καισαρ Αντωνεινοσ Σεβαστοσ », (L'empereur césar Antonin auguste). Tête laurée de Caracalla adolescent à droite. R/ ∆HMAPX EΞ - YΠATOΣ « ∆ημαρχικοσ Eξ Yπατοσ » (Tribun du Peuple, Consul). La Tyché d’Antioche, sur le modèle de la statue d’Eutychides, assise sur des rochers, tend deux épis et un pavot en fruit devant elle. À ses pieds, nage à droite le fleuve Oronte. RPC V. 3 online ID 84226 (2 ex.) – Prieur 167 (6 ex.) – McAlee 662 Superbe exemplaire sur un flan idéalement centré des deux côtés. Très beau portrait de Caracalla, finement détaillé. Joli revers de style fin. Patine grise avec de légers reflets dorés. Très rare. SUP 1 500€/ 2 500€ Les émissions du premier groupe des frappes des Sévères à Antioche, toutes pièces d’extrême rareté, regroupent toutes les émissions à la Tyché au revers et celles à l’aigle sans couronne dans le bec. Dans la base de Michel Prieur, six exemplaires étaient recensés avant 2014. Seul l’Israel State Museum dispose d’un exemplaire, grâce à la trouvaille de Mampsis, parmi les musées répertoriés. Notre exemplaire ne semble pas recensé dans l’inventaire pourtant très précis de M. Prieur. Nous avons eu l’occasion de proposer sur le site cgb.fr (bpv_305292) un exemplaire qui était le 0187_006 de la base de M. Prieur qui provenait de la vente Kunst und Münzen Asta XXVI de mai 1988 n°220 puis de la vente Giessener Münzhandlung 42 du 11 octobre 1988 n° 431 et enfin de la Collection Richard McAlee et c’est cet exemplaire qui illustre le type dans son livre Coins of Roman Antioch. Il a été vendu 2800€. Deux autres exemplaires sont signalés dans le RPC V. 3 online (https://rpc.ashmus. ox.ac.uk/type/84226) 1) Triton XXII, 8 janvier 2019, n° 600 (2250$) ex. coll. M. Prieur = coll. R. Gail 775 = Leu 54, 28 avril 1992 n° 275 = Monnaies et Médailles 61, 7 octobre 1982, n° 173 (3650 FS) 2) Leu 8, 23 octobre 2021, n° 198 (3000 FS) = Hess-Leu 41, 24-25 octobre 1969 n° 318 = Monnaies et Médailles FPL 336, juillet 1972, n°39 Il faut noter que la statue de la Tyché, contrairement à ce que nous pouvons voir pour Auguste, seul empereur à en faire son type de revers unique, ne tient plus dans la main une palme mais deux épis et un pavot. Cette représentation remonte à la rarissime émission inaugurale d’Hadrien (Prieur 154) et sera respectée ensuite (Prieur 160, 167, 176 et 176 A et toutes les frappes de Trajan à la Tyché). On peut penser que, de la même manière, certains temples pouvaient être décorés en façade de symboles amovibles, la statue pouvait, pour des raisons qui nous échappent, présenter différents attributs. On s’interroge aussi sur l’apparition du pavot dans la main de la ville, aucune information particulière n’étant disponible pour la région sur un usage médicinal ou divinatoire, ni sur un commerce qui en aurait été fait. On peut considérer ces émissions, au vu des faibles quantités émises et de la typologie municipale de la Tyché, comme des frappes commémoratives ou de donativa. C’est dans le séisme de 115 que se trouve l’explication de ce changement avec la destruction de l’original d’Eutychidès, remplacé par une copie, commandée par l’empereur lui-même. Ce n’est que dans le deuxième groupe des émissions de Septime-Sévère (205 - 211) que des quantités économiquement motivées commenceront d’être frappées. On note que les sigma sont gravés en C. Tigranes Ier, roi d’Arménie, Antioche Antioche fut fondée en 300 avant J.-C. par Séleucus Ier (323/311 – 305/304 – 281 avant J-C.). Elle fut la capitale du royaume séleucide avant de devenir celle de la province romaine de Syrie. La Syrie fut annexée par Pompée en 64 avant J.-C.. Trois ères différentes semblent avoir été utilisées au cours du Ier siècle avant J.-C. : l’ère séleucide qui débute en 311 avant J ;-C. ; l’ère d’Antioche ou pompéienne qui commence en 64 avant J.-C. après la fin de la dynastie séleucide ; l’ère césarienne qui commence en 48-47 avant J.-C., après la venue du dictateur en Syrie. Des tétradrachmes au nom de Philippe Philadelphe furent frappés entre 56 et 16 avant J.-C. Une réforme monétaire du bronze fut réalisée par Quinctilius Varus en 5 avant J.-C. Sous Auguste nous avons quatre monnayages différents. Un monnayage civique très important fut frappé jusqu’à la fin du IIe siècle de notre ère. UN EXCEPTIONNEL TÉTRADRACHME DE CARACALLA POUR L’ATELIER D’ANTIOCHE
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