Bulletin Numismatique n°253 22 les relations entre les comtes de Rethel et les archevêques de Reims. Dans cette partie, une notice du grand numismate ardennais Jean Diel, président de l’Association numismatique ardennaise (A.N.A.), professeur agrégé d’histoire et géographie (e.r.), est consacrée aux monnaies médiévales des comtes de Rethel (1315-1384) dont Louis II de Male, comte de Flandre. 7 monnaies sont ainsi exposées dont 4 de la BnF (Cabinet des médailles) illustrées dans le Catalogue. PARTIE II : 1563-1659. ENTRE FASTES ET MALHEURS DU RETHÉLOIS, L’ÈRE DES GONZAGUE (PP.100 À 179) Sont successivement étudiés « Le Rethélois au cœur des guerres de la premières modernité (1520-1650) », « Les Nevers et le Rethélois, un exemple d’investissement politique », « La destinée de deux princes de Gonzague, ducs de Rethel, évoquée par leur monnayage carolopolitain au XVIIe siècle » (voir plus loin la synthèse de cet article numismatique illustré pp.124 à 143), articles complétés par des notices : lettres patentes de Henri III (1581) érigeant le comté de Rethel en duché-pairie, maquette du château de la Cassine (1572), fondation du couvent des Cordeliers, embellissement de l’église de Mézières, portrait de Charles de Gonzague, armes sculptées de Charleville, création de greniers à sel, création d’une forge et de halles, bois de Montcornet, etc. PARTIE III : 1659-1789 L’ADMINISTRATION DU DUCHÉ PAR MAZARIN ET SES SUCCESSEURS JUSQU’À LA RÉVOLUTION (PP.180 À 267) Sont successivement étudiés : « Mazarin et Rethel, une relation singulière », « Entre calamités et embellissements : Rethel après les affres de la guerre (1660-1789) », « La Bonne Union au château, Honoré IV de Monaco et la loge maçonnique de Rethel (1785-1788) », articles complétés par des notices : portrait du cardinal Mazarin, portrait d’Hortense Mancini à cheval, contrat de mariage d’Hortense Mancini, érection du duché de Rethélois en duché-pairie de Mazarin, armoiries, procès-verbaux, réglements et terriers, pièces d’orfèvrerie, etc. PARTIE IV : HISTORIOGRAPHIE ET HÉRITAGE DU COMTÉ DE RETHEL (PP.268 À 329) Sont successivement étudiés : « Amour princier dans les Ardennes sous la Restauration », « La publication du trésor des chartes du comté de Rethel et du fonds du duché de Rethel-Mazarin (1882-1928) », « Le Musée du Rethélois et du Porcien », articles complétés par des notices : comptes de 1789, portrait de la duchesse d’Aumont-Mazarin, documents administratifs et correspondances, mémoires de famille. Enfin, l’ensemble est complété par des Annexes (pp.330 à 350) comprenant un historique allant du Xe siècle à 2018, des tableaux généalogiques et un index. LES MONNAIES DES GONZAGUE FRAPPÉES À ARCHES-CHARLEVILLE (SYNTHÈSE DE L’ARTICLE NUMISMATIQUE PP. 124 À 143) Deux grandes vitrines leur étaient consacrées : l’une contenant 121 monnaies, 6 médailles et un jeton, l’autre contenant les documents d’archives relatifs à ces monnaies (baux monétaires, ordonnances royales, arrêts de la Cour des monnaies : originaux manuscrits et imprimés du XVIIe siècle). Le détail de ces vitrines a été donné dans le n°251, avril 2025, du B.N., page 32. Il n’est donc pas nécessaire de le répéter ici. En revanche, il convient de souligner l’exceptionnel intérêt des monnaies exposées qui constitue une première mondiale, nouvelle référence pour les monnaies carolopolitaines qui se substitue à celle de l’exposition de 1995 à Mantoue. Ces 121 monnaies, 6 médailles et un jeton ont été présentés comme suit le 23 avril 2025 au Conseil départemental des Ardennes : « Les monnaies racontent l’histoire » a écrit Jean Babelon en 1962. C’est vrai car elles sont les témoins privilégiés et irréfutables de l’époque à laquelle elles ont été émises. C’est vrai pour les ducs de Rethel, au XVIIe siècle, qui nous ont transmis un somptueux monnayage émis pendant un demi-siècle (1606-1656), riche d’enseignements tant en ce qui concerne leur destin politique que leurs conceptions artistiques issues de la Renaissance italienne. Battre monnaie est un droit régalien, une des prérogatives essentielles d’un pouvoir souverain. C’est pourquoi les Gonzague, après l’avoir réaffirmé en 1575 et émis un jeton d’argent contemporain de la ville de nouvelle (1606), l’ont exercé dès 1607 avant même d’appeler celle-ci Charleville. Leur demi-siècle de monnayage est un pactole pour les historiens : par le choix évolutif de leurs espèces au fil du temps, par leurs légendes changeantes, par leurs armoiries constamment modifiées, c’est tout le déroulement politique de Charles de Gonzague (1601-1637) et de son petit-fils et successeur Charles II (1637-1665) que l’on peut suivre, année après année. Les monnaies des Gonzague nous font revivre la fondation de Charleville, l’affaire de la succession des duchés de Clèves et de Juliers, la puissance de Charles de Gonzague sous la régence de Marie de Médicis, la marche progressive de ce prince d’Arches-Charleville vers les duchés de Mantoue et de Montferrat où il succède à ses cousins décédés, la guerre de succession de Mantoue avec la première apparition de Mazarin à Casale (1630). Toutes ces étapes ont leur traduction monétaire en même temps que celle-ci nous fait connaître les prinLE COIN DU LIBRAIRE COMTES DE RETHEL, DUCS DE MAZARIN, PRINCES DE MONACO
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