Bulletin Numismatique n°253 11 monétaire doublé d’un système pondéral où la monnaie est réelle par son métal, même quand elle est fiduciaire pour le monnayage de bronze ou lors de la crise inflationniste du IIIe siècle (p. 49-50, aspects généraux pour le point 3, pondéral, point 4, p. 51-54, matériel et métallique pour le point 5, p. 55-58). La troisième grande partie de l’ouvrage aborde la typologie monétaire (p. 59-100). Ce chapitre se divise lui-même en onze points qui étudient les monnaies par dénominations, pas toujours dans l’ordre, en privilégiant plutôt le métal à la chronologie des espèces, gardant une place de choix pour les dénominations qui circulent de l’Anarchie Militaire à l’Antiquité Tardive. La quatrième partie (p. 101-132) s’attache aux analyses techniques des monnaies construites autour de l’atelier monétaire, de ses fonctions et attributions (p. 101-106) dont découlent les méthodes de fabrication des monnaies coulées de la République aux monnaies frappées et tous les aspects qui accompagnent cette fabrication, ses contraintes et les accidents inhérents à la frappe (p. 107-114). Un troisième point s’intéresse à la propagande impériale et à la diffusion de l’imago par l’intermédiaire de la monnaie (p. 115-116), puis d’une excursion sur les différents types de bustes monétaires, une des marottes de l’auteur que je partage avec lui (p. 117-122). Cette partie se termine par la lecture et la compréhension des titulatures impériales et des légendes des monnaies, souvent abrégées, en latin, que beaucoup d’entre nous ne pratiquent plus ou n’ont jamais pratiqué (p.123-132). Mais cela ne doit pas être un obstacle à la découverte des monnaies romaines ! J’ai beaucoup aimé la cinquième partie consacrée aux aspects pratiques, sorte de petit vade-mecum afin d’aller plus loin et de ne pas s’arrêter à une lecture limitée au premier degré avec une volonté d’approfondissement, sortes de « travaux pratiques » (p. 133-155). J’ai découvert, mais oui, c’est encore possible, des points que je ne connaissais pas ou ne maîtrisais pas dans le point 4 qui propose un mode d’emploi afin « d’utiliser les opérateurs booléens » (p. 153-155). La sixième et ultime partie du livre, réservée aux Annexes (p. 157-186) méritera d’être souvent ouverte et consultée. Elle est en effet simple, pratique et utile. Les pages 177-179 servent de conclusion à l’ouvrage et en résument parfaitement la « substantifique moelle », tout en invitant à aller plus loin. Une bibliographie sommaire, une table des illustrations et un court index viennent refermer ce livre que je vous invite à découvrir. Il est agrémenté de nombreuses photos et tableaux, dont je regrette pour les premières qu’elles ne fussent point en couleur. Elles auraient peut-être mérité par ailleurs d’être plus nombreuses, mais comme l’auteur me l’a expliqué, c’était une question de coût. Cependant la qualité des monnaies choisies pour éclairer les textes est indéniable et en renforce la lecture et la compréhension. La mise en page est fluide et le texte bien lisible. Néophyte ou collectionneur chevronné, chacun pourra y trouver une information, une anecdote et Les clés pour bien débuter la numismatique romaine pourrait bien devenir votre livre de chevet où vous pourrez revenir à tout moment, afin de vérifier vos connaissances. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, NUMISMATIQUE ROMAINE, LES CLÉS POUR BIEN DÉBUTER LE FRANC LES ESSAIS, LES ARCHIVES NAPOLÉON IER (1803-1815) 59€
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