Bulletin Numismatique n°250 50 Il est particulièrement difficile de trouver et de vendre en France des ouvrages numismatiques ; les professionnels qui organisent des ventes aux enchères ne sont pas intéressés par ce type de matériel et, s’il arrive que l’on en trouve de temps à autre, c’est lors de la dispersion d’une importante collection. J’ai déposé quelques annonces sur ebay mais aucune réponse car je pense que peu de numismates regardent. Je proposais : The silver crowns of France de Sobin (J’ai trois exemplaires), les trois catalogues de la vente de 1933 de la collection Guilloteau (je possède un seul exemplaire de chaque) et le catalogue de la vente de 1922 de la collection Ferrari « Domination françaises à l’étranger, sièges et campagnes, Famille Napoléonienne » (je possède trois exemplaires). Dans le cas de l’ouvrage de Sobin, le contenu est toujours d’actualité pour les écus à partir de Louis XIII et jusqu’à 1973, informations que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Quant aux trois catalogues de la collection Guilloteau, c’est à mon avis une source d’émerveillement lorsque l’on voit des monnaies dans des qualités impensables qui vont de Louis XIII à Charles X, avec en particulier des monnaies révolutionnaires et du premier Empire. Finalement, que dire du catalogue de la collection du comte Ferrari ? C’est tout simplement inimaginable, des monnaies rarissimes à en couper le souffle et dans des qualités exceptionnelles. En fait j’ai certains catalogues et ouvrages en plusieurs exemplaires car pour moi ils sont irremplaçables. Quand je vois lors de la dispersion d’une librairie numismatique, généralement à l’étranger, certains catalogues et ouvrages intéressants, je les achète bien que j’en possède au moins un exemplaire, pas dans le but de réaliser un bénéfice quelconque, car on ne peut pas en gagner dans ce domaine, mais plutôt dans le but de les remettre en circulation sur le marché numismatique français. Il est souvent très compliqué de pouvoir mettre la main sur des vieux catalogues. Je ne fais pas référence à des catalogues des années 80, mais plutôt dans les années 1900/1940. J’ai bien évidemment les principaux catalogues des « belles années » de la numismatique française des années 70 jusqu’en 90, de grands experts de l’époque comme Jean Vinchon, Bourgey, Burgan, Cellar ou des grandes maisons de ventes telles que Le Crédit de La Bourse et autres, catalogues qui sont une source incontournable d’information. Quant aux vieux catalogues ou ouvrages spécialisés, il est d’une part impossible de connaître en tout premier lieu quel catalogue est vraiment intéressant dans votre domaine de collection, car très souvent les descriptions lors des ventes sont succinctes et d’autre part des catalogues qui datent de 1920 ou 1930 ne se trouvent pas facilement, bien au contraire. Il m’a fallu une bonne dizaine d’années pour trouver et acquérir certains catalogues que je recherchais. En réalité, quel est le but d’avoir de vieux catalogues ? En fait c’est assez simple. Il s’agit de comparer et d’identifier ce qui est vraiment rare dans un certain domaine. Bien que les catalogues de cotation soient une source intéressante, tout comme certaines archives, les catalogues des grands amateurs sont une source à ne pas négliger, car généralement c’est dans ces collections que l’on trouve les grandes raretés numismatiques et que l’on peut connaître les états de conservation de ces monnaies. La connaissance est indispensable car cela vous permettra d’être prêt si l’occasion se présente d’acquérir La Pièce que vous n’avez jamais vue. En effet, il est fort probable que cela ne se reproduira pas dans un futur proche. Quand une pièce exceptionnelle est mise en vente, les amateurs informés se posent rarement la question de savoir s’ils trouveront cette même pièce dans une autre vente, car ils n’ont pas la réponse et rien n’est plus incertain que le futur ! Selon le domaine de collection, cela sera plus ou moins ardu et je dois reconnaître que pour les pièces postérieures à 1900, il est très difficile de trouver des informations dans des catalogues de vente, à exception des grandes raretés. Il arrive souvent que des monnaies récentes très courantes sont cependant très difficiles à trouver en FDC, bien que la cote soit basse. Dans ce cas précis, est-ce que les amateurs sont prêts à payer beaucoup plus pour de la qualité ? Je n’en suis pas convaincu. Alors que l’on trouve assez souvent des ventes aux enchères d’ouvrages numismatiques en Angleterre, Italie, Allemagne, USA, ce n’est pas le cas en France. Dans cette collection : Le No. 984 est FDC, il y en a deux pour l’année 1808 et un pour 1807 en FDC. Du No. 990, il y a 4 exemplaires FDC. Collection Ferrari La plupart des exemplaires en or sont uniques ! Collection Ferrari Yves BLOT LES OUVRAGES ET CATALOGUES NUMISMATIQUES
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