Bulletin Numismatique n°250 33 3, 5, 7-9, 34, 37, 38, 64, 66, 75, 77, 89, 90 ; VIII 4, 46 76, 83, 88). Strabon (G. IV, 1-3). Tite-Live (HR., V, 34 ; XXVII, 39). Pline (HN., IV, 109 ; VII, 166, XXXIV, 45, 47) Kruta : 46, 71, 109, 111, 187, 308-310, 338-339, 349, 351. Statère VERCINGETORIX en laiton, Alésia, Alise-SainteReine (21) ?, c. 52 avant J.-C. (Ae, 4,44 g, 19,5 mm, 12h) A/ [VE]RCI-NGETORIXS Tête masculine, jeune, imberbe à gauche ; légende sous le menton et derrière la tête R/ Anépigraphe Cheval bondissant à droite ; un croissant au-dessus de la croupe ; amphore sous le poitrail LT cf., 3377 (or) – DT cf., 3601 (or) S. Nieto-Pelletier, Catalogue des monnaies celtiques, CMC 1 les Arvernes (centre de la Gaule), BnF/ MAN, Paris, 2013, p. 103, n° 154 pour l’or. Cf. SylviaNieto-Pelletier, Une nouvelle monnaie en laiton au nom de Vercingetorix, BSFN février 2012, p., 34-37 = Michel Feugère, et Michel Py, Dictionnaire des monnaies découvertes en Gaule Méditerranéenne (53-27 avant notre ère), Diconum, Éditions Monique Melgoil et BnF, Montagnac, 2011, p. 341 (ARV 3749) (= MONNAIES 57, n° 401 Statère bien centré des deux côtés, sur un flan un peu court et aux bords irréguliers. La légende VERCINGETORIXS est cependant presque entièrement visible. Un portrait bien reconnaissable du chef gaulois au droit malgré une usure superficielle importante. Superbe cheval au revers, de haut relief. Patine sombre. Très très rare. TB+/ SUP 3 500€/ 10 000€ Ce type bien connu, au cheval à droite, est normalement réservé à l’or. C’est la première fois qu’une monnaie du même type de droit et de revers que le LT 3777 est présentée à la vente. Cet exemplaire fut étudié et authentifié par le Cabinet des Médailles de la BnF. Il fait partie de la trentaine de statères frappés au nom de Vercingetorix connus aujourd’hui. L’article de S. Nieto concernant l’exemplaire (bga_255442) dresse le bilan de nos connaissances sur ces monnaies de laiton. Les statères arvernes en laiton, tous types confondus, sont considérés depuis longtemps comme des monnaies obsidionales. Sur les six exemplaires qui étaient connus jusqu’alors et conservés au MAN et à la BN, au moins quatre proviennent d’Alésia ! Une pénurie de métal précieux aurait alors contraint le pouvoir émetteur à frapper du laiton. Cette hypothèse semble confirmée par deux liaisons de coin de droit ou de revers avec des statères de bon aloi. Avec son certificat d’exportation n°249447 délivré par le ministère français de la Culture. En contrepoint de la pièce proposée ci-dessus et dans la même Live Auction du 4 mars 2025, nous proposons un denier (brm_989495) de Lucius Hostilius Saserna (gens Hostilia) qui est originaire de Crémone en Gaule cisalpine. Il doit sa carrière à Jules César qu’il suit pendant toute la guerre des Gaules (58-50 avant J.-C.). Dans la lutte fratricide qui oppose Césariens et Pompéiens, il reste fidèle à César et participe au siège de Marseille. Il sert en Afrique et est mentionné par Cicéron comme un ami d’Antoine et d’Octave. Ce denier commémore la victoire de César sur les Gaulois. Un autre denier du même monétaire nous montre la Gaule à droite avec le carnyx, trompette gauloise qui est placée derrière le tête féminine (RCV. 419). Au revers du denier à la tête de guerrier gaulois (identifiée comme Vercingétorix), nous trouvons un char de combat qui a parfois été décrit comme breton plutôt que gaulois. Ce char ressemble à celui du collège monétaire de 118 avant J.-C., frappé à Narbonne, avec Bituit représenté au revers (RCV. 157-158). Vercingétorix, roi des Arvernes, qui s’était rendu en 52 avant J.-C. à Alésia fut conduit à Rome, y resta six ans prisonnier avant de participer au triomphe de Jules César et d’être garroté à la Mamertine (prison) en 46 avant J.-C. Viviane BÉCLIN, Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT STATÈRE DE VERCINGÉTORIX ! (EN LAITON)
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