cgb.fr Bulletin Numismatique 250

Bulletin Numismatique n°250 14 LE COIN DU LIBRAIRE, BYZANTINE COINAGE OF THE COMNENIAN DYNASTY Alberto D’ANDREA, Domenico Luciano MORETTI, Andrea TORNO GINNASI, Byzantine Coinage of the Comnenian Dynasty, Edizioni d’Andrea, Bari, édition bilingue anglais – italien, broché 2024, 22 x 32 cm, 262 pages, 159 n°, nombreuses illustrations couleur dans le texte, livres de cotes en euro, 4 pages. Code : Lb 80. Prix 70 €. Depuis maintenant dix ans, pas moins de dix ouvrages ont été publiés par les « Edizioni D’Andrea » sur les monnaies byzantines. Ce furent d’abord trois volumes consacrés aux monnaies frappées en Italie entre 2015 et 2017, puis un volume pour les monnaies des ateliers d’Afrique et d’Espagne en 2018. Puis trois volumes pour les ateliers orientaux entre 2019 et 2021 et enfin, trois volumes pour l’atelier de Constantinople entre 2022 et 2024. Nous avons rendu compte de ces différents ouvrages dans les pages du Bulletin Numismatique. Pour les trois derniers de l’atelier de Constantinople, vous pouvez retrouver notre prose dans les BN 219, p. 16, BN 235, p. 19 et BN 246, p. 14-15. Logiquement, le volume que nous vous présentons aujourd’hui vient prendre sa place immédiatement après le volume III pour l’atelier de Constantinople. Cependant, son titre « Byzantine Coins of the Comnenian Dynasty » implique d’autres ateliers que le Constantinopolitain, qui y sont inclus. Ce volume de 262 pages couvre une période relativement courte comprise entre Alexis Ier (1081-1118), fondateur de la dynastie et la prise de Constantinople par les Croisés et les Vénitiens en 1204. L’ouvrage se referme avec le monnayage de Théodore Mancaphas qui revêtit deux fois la pourpre de manière éphémère (1188-1189 et 1204-1206). Parmi les empereurs de la dynastie Comnène, si plusieurs ont régné comme Alexis II (1180-1183), Alexis V (1204) ou Constantin Lascaris (1204), ils ne semblent pas avoir laissé de trace numismatique de leur passage. Mais, en fait, l’ouvrage débute sur une période plus ancienne et qui concerne les bronzes anonymes couvrant les règnes qui vont de Jean Ier Tzimisces (969-976) jusqu’à Nicéphore III Botoniates (1078-1081) dernier empereur, précédant le règne d’Alexis Ier. La table des matières (p. 5-6) précède immédiatement cette première partie de l’ouvrage, hors du cadre chronologique mais tellement importante sur le plan numismatique, consacrée aux folles anonymes de l’atelier de Constantinople (p. 9-43). Les auteurs reprennent la classification établie par Philip Grierson pour le DOC (Dumbarton Oak Collection) en 1973 pour la période comprise en 970 et 1092 (p. 634-706, classe A à N). Dans ce volume, les auteurs ne considèrent que les folles des classes A à K, entre Jean et Alexis Ier. Si les auteurs conservent la classification (A1, A2, A3, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K), ils en modifient l’attribution. Ils indiquent en outre les multiples cas de surfrappe sur des folles plus anciens et à l’intérieur des anonymes une hiérarchie correspondant à l’ordre des lettres. Aux quinze classes originales, ils substituent treize nouvelles couvrant des champs chronologiques différents réattribuant les dernières classes (L, M et N) à empereurs ou usurpateurs de la fin de la période. La répartition des nouveaux classements (p. 7-8) devra être examinée afin de ne pas créer de confusion avec les anciennes. Le tableau de la page 17 avec les 87 variétés des classes A2 et A3 que sont les signes visibles sur le nimbe crucigère du Christ, les Évangiles et les ornements accostant en haut et en bas les légendes sont un réel progrès et permettent d’affiner le classement des folles attribués à la période qui s’étend de Basile II (976-1025) à son frère et successeur Constantin VIII (1025-1028). Ils sont complétés par les tableaux des classes B et D qui ne comptent que six et quatre entrées (p. 18). Le catalogue, afin de ne pas mélanger les genres, sépare les folles de chaque classe ou de chaque variante de classe (A1, A2, A3) et renvoie à chaque fois au DOC de Grierson. Ce chapitre est à nos yeux fondamental et devra être systématiquement consulté pour ceux qui ne posséderaient pas l’ouvrage de Philip Grierson. Dans sa seconde partie, la plus importante numériquement, les auteurs vont s’attacher à la description de chaque règne suivi du catalogue afférent. Celui-ci ne comporte pas seulement les émissions constantinopolitaines, mais aussi celles des autres ateliers qui vont se diversifier en fonction de l’expansion ou de la rétractation de l’Empire byzantin dans la période circonscrite qui ne s’étend plus guère que sur un peu plus d’une centaine d’années, entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle. Quand un monnayage est référencé pour le souverain, il suit l’introduction historique et numismatique de chaque règne. Le classement à l’intérieur de chaque règne se décline par métal et valeur faciale pour chaque atelier (or, électrum, billon, cuivre). La période s’ouvre sur le long règne d’Alexis Ier

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