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Bulletin Numismatique n°249 29 « Imperatori Cæsari Nervæ Traiano Optimo Augusti Germanico Dacico Parthico Pontifici Maximo Tribuniciæ Potestate Consule sextum Patri Patriæ » (À l'empereur césar Nerva Trajan auguste germanique dacique parthique, Grand pontife, revêtu de la puissance tribunitienne, consul pour la sixième fois, Père de la Patrie). Buste lauré et drapé de Trajan à droite, vu de trois quarts en arrière (A*21). R/ ARME-NIA ET MESOPOTAM[IA IN PO]TESTATEM P R REDACTAE/ S|C « Armenia et Mesopotamia in Potestatem Populus Romanus Redactæ Senatus Consulto » (L’Arménie et la Mésopotamie soumises au pouvoir du peuple romain/ avec l’accord du Sénat). Trajan debout de face, tourné à droite, vêtu militairement, tenant le parazonium de la main gauche et une haste de la main droite entre l’Euphrate et le Tigre allongés de chaque côté, chacun tenant un roseau et appuyé sur une urne ; devant Trajan, l’Arménie assise sur le sol. C 39 (20 f. or) – RIC 642 – BMC 1035 – Hill 734 - MAR 183 - RCV 2/ 3181 (3000$)– SIR 34 – MIR 14/ 590v-3/3 (cet ex.) Jean Lacourt, Sesterces des Antonins (96-192). I – Nerva – Trajan (96-98) -(98-117) p. 53-54, Bd1 (cet exemplaire est cité p. 54 avec son pedigree !) Très bel exemplaire sur un flan idéalement centré, éclaté à 3h. Beau buste de l’Empereur au droit ainsi qu’un très joli revers avec de nombreux détails bien visibles. Belle patine vert foncé. Très rare TTB+ 900€/ 1 800€ Césure de légende de revers inhabituelle. Cet exemplaire est reproduit dans l’ouvrage de B. Woytek, Die Reichsprägung des Kaisers Traianus (98-117), MIR 14/ 590 v3/3, p. 479, pl. 118. Ce sesterce prend sa place entre les émissions des vicennalia et le départ de Trajan pour la nouvelle campagne vers le royaume parthe qui doit l'amener jusqu'à Ctésiphon et à la proclamation de Parthamaspates comme roi à la place de Vologèse III, en fuite. Le revers fait allusion aux récentes victoires de l'Empereur. Parthamaspates se prétend fils d'Osroès Ier. Quand Trajan prend Ctésiphon, il l'installe comme roi. Après le départ des occupants romains, il est rapidement chassé du trône et disparaît alors de l'Histoire. Le revers rappelle la création des nouvelles provinces créées suite à la campagne parthique. Exemplaire provenant de la vente GM Auction 130 du 8 mars 2004, lot 2128. Exemplaire sous coque NGC Ch VF (Strike 4/5, Surface 3/5). Si on regarde, encore une fois, l’ouvrage de J. Lacourt, le premier d’une série de cinq consacré au monnayage des Antonins, celui de Trajan, pour une monnaie rare donne une liste impressionnante d’occurrences avec de nombreuses explications et corrections dont une concerne notre classement, à juste titre. Cependant, malgré un nombre important d’exemplaires passés en vente, ce type reste un des « must » du règne de cet empereur. Son pedigree et le fait qu’il soit illustré dans l’ouvrage de B. Woytek (MIR 14) n’en rehausse que la présence et la valeur. Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT Certaines monnaies retiennent plus l’attention que d’autres. C’est le cas de ce sesterce de Trajan au revers bien particulier, ésotérique au premier abord, historique au second et finalement symbolique au troisième. Ce sesterce est placé par B. Woytek à la fin de son corpus dans les ultimes émissions du règne assignées par l’auteur entre le 20 février 116 et le 8 août 117, au moment de la mort de l’Auguste. Les ultimes conquêtes de Trajan avec l’intégration de l’Arménie dans l’Empire seront vite abandonnées par son successeur, Hadrien, qui préfère stabiliser le limes sur l’Euphrate en abandonnant les conquêtes de son prédécesseur. Ce sesterce symbolise à lui seul l’avancée extrême de l’Empire romain en ce début du IIe siècle après J.-C. Si Septime Sévère, puis Carus et enfin Julien II essaieront de ressusciter les exploits de l’Optimus, la guerre parthique de Trajan marque la limite de l’extension territoriale romaine. Tous les successeurs de Trajan s’efforceront après lui de maintenir le limes sur la frontière orientale dans un statu-quo géopolitique face aux Parthes d’abord puis aux Sassanides ensuite. Enfin pour le thème retenu, Trajan est présenté debout, en vainqueur, entre les deux fleuves avec l’Arménie assise à ses pieds, dans l’attitude de la soumission. P. Hill dans, The Monuments of Ancient Rome, (MAR) London, 1989, p. 96, n° 183 émet l’idée que la représentation du revers ne pourrait être que l’émanation d’un groupe sculpté, érigé dans l’Urbs, peut-être placé dans le nouveau Forum de Trajan afin de glorifier l’Auguste. TRAJAN (27 octobre 97 – 8 août 117) Marcus Ulpius Traianus Auguste (28 janvier 98 – 8 août 117) Trajan naît le 18 septembre 53 à Italica, près de Séville en Espagne, comme son pupille Hadrien. Il appartient à une famille de colons installée en Espagne. Après une brillante carrière militaire sous les Flaviens, il est consul en 91 et légat de Germanie supérieure quand il est adopté par Nerva en 97 pour lui succéder. Après la mort de ce dernier, il devient auguste. Son règne va être consacré à de nombreuses campagnes militaires contre les Germains sur le limes rhénan, ce qui lui vaut le titre de Germanicus. Puis, il mène deux guerres daciques contre Décébale qui se terminent par l’annexion de la Dacie. Trajan prépare une campagne contre les Parthes, les turbulents et puissants voisins de l’est. Il quitte Rome pour l’Orient et établit son quartier général à Antioche avant d’envahir le royaume parthe. Il ira jusqu’à Ctésiphon (Séleucie sur le Tigre). À sa mort, le 8 août 117, l’Empire est à son apogée et connaît sa plus grande extension territoriale. Sesterce, Rome, 116 (Ae 27,72 g, 34,50 mm, 6 h) (taille 1/12 L., poids théorique : 27,06 g, 4 as ou quart de denier) A/ IMP CAES NER TRAIANO OPTIMO AVG GER DAC PARTHICO P M TR P COS VI P P TRAJAN ENTRE LE TIGRE ET L’EUPHRATE

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