Bulletin Numismatique n°248 20 Jean LACOURT, Sesterces des Antonins (96-192) vol. V, Commode César (166-176) – Commode Auguste (176192), Igé, 2024, 232 pages, dont 19 planches couleur, 380 photographies. Code : Ls 119. Prix : 49€ Avec ce cinquième volume, Jean Lacourt clôt la série des ouvrages consacrés aux Sesterces des Antonins (98-192) débutée en janvier 2022. En trois ans exactement, l’auteur nous a livré les cinq volumes qu’il s’était promis de publier. Avec au total une masse documentaire de 1588 pages dont 124 planches en couleur et 2465 photos d’avers et de revers de sesterces pour la période comprise entre 96 et 192, un travail de Romain. Je peux avouer aujourd’hui que, en 2021, je n’étais pas persuadé que l’auteur pourrait mener sa tâche à bien. Je croyais encore moins qu’il serait capable de réaliser ce tour de force en trois ans. J’ai même eu peur, à un moment que, découragé, il abandonne le projet et ne termine l’œuvre débutée. Je suis heureux, aujourd’hui, de pouvoir le remercier pour le travail accompli, malgré les difficultés de tous ordres qui n’ont pas manqué de ponctuer ces années de labeur. Aujourd’hui, nous avons un monument, construction durable qui devra servir de modèle à toute personne qui voudra se livrer au même type d’entreprise, non seulement pour les monnaies romaines, mais aussi pour n’importe quel monnayage dont le travail sera basé sur une clé. Pour une fois, je vais rendre la parole à Jean Lacourt qui exprime et nous livre si bien le fruit de ses réflexions et de son analyse : « Destiné aussi bien aux amateurs qu’aux professionnels, il est conçu comme un outil pratique pour faciliter la reconnaissance de ces monnaies. En effet, il ne s’agit pas d’un catalogue classique ou d’une étude historique et chronologique, mais d’une clé permettant l’identification très rapide et sûre de ces sesterces. Contrairement à la méthode utilisée habituellement en numismatique, cette clé, de conception inédite, commence par l’étude précise de l’avers, et aboutit à son codage. À ce code d’avers viendront ensuite se greffer et fusionner un ou plusieurs codes de revers ». Après les comptes-rendus du premier volume, Nerva et Trajan (96-117) (BN n° 217, p. 18-19) puis le deuxième pour Hadrien (117-138) (BN n° 222, p. 22-23), suivi du troisième pour Antonin le Pieux (138-161) (BN n° 227, p. 18-19) et du quatrième et avant-dernier opus de la série, Marc Aurèle César (139-161), Marc Aurèle Auguste (161-180) et Lucius Vérus (BN n° 236, p. 18-20), je suis très heureux de vous livrer mon ultime recension pour ce cinquième volume réservé à Commode César (166-176) et Commode Auguste. Pour la dernière fois, je vais me livrer à l’exercice de rendre compte de ce volume dont le plan est conforme aux précédents. Il permettra au lecteur qui possède déjà un volume ou les quatre premiers de ne pas être dépaysé et de pouvoir aller directement à l’essentiel. Quant au débutant qui découvrira pour la première fois avec ce cinquième volume, les sesterces des Antonins, j’espère que ces quelques lignes lui donneront envie d’aller plus loin et après l’acquisition de celui-ci, de compléter la série. Comme les précédents, le livre s’ouvre sur l’avis aux lecteurs des tomes précédents (p. 4) et des propos liminaires (p. 4-5) où l’auteur aujourd’hui âgé de 80 printemps nous explique comment, lui « botaniste, phytosociologue et entomologiste, maître de conférence émérite à la Faculté des Sciences d’Orsay, pendant plus de 30 ans. Auteur de nombreuses publications scientifiques et d’ouvrages sur les Hyménoptères Symphytes, collectionneur amateur, il aborde la numismatique avec le regard systématicien qui a guidé toute sa carrière. » Mais il rappelle aussi le rôle tenu par les Monnaies Romaines (MONNAIES XXI) dans sa démarche et le travail qui s’en est suivi, il y a exactement deux décennies. Je suis d’autant plus sensible à cet hommage que ce livre, épuisé depuis longtemps après en avoir vendu 14 000 exemplaires, verra en 2025 la publication d’une nouvelle version, complètement remaniée et devrait permettre à tous de débuter une collection de monnaies romaines. Ces « propos » sont suivis des remerciements (p. 6), où Cgb se trouve en bonne place et a toujours soutenu ce projet sans avoir été jusqu’à devenir l’éditeur de la série. La table des matières se trouve à la page 7 et devra être marquée afin de la retrouver facilement. Si l’introduction est commune aux autres volumes (p. 7-22), je vous laisse le soin de découvrir quelques variantes dans les tableaux. Cette introduction est aussi une clé de lecture afin de pouvoir utiliser cet ouvrage et les autres en liaison avec les propos liminaires. Ne boudez pas ces pages. Leur lecture initiale vous affranchira et vous permettra d’exploiter complètement les possibilités et les champs d’investigation presque infinis que ce volume vous LE COIN DU LIBRAIRE, SESTERCES DES ANTONINS (96-192) VOL. V
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