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Bulletin Numismatique n°247 48 Collectionneur de billets français (Banque de Law, assignats, Banque de France et Trésor), je n’ai pas inclus dans mes domaines de collection les billets des colonies par choix, car le billet ne constitue pas mon seul domaine de collection. Collectionner c’est choisir ! Cependant, la curiosité et l’enrichissement de ses connaissances sur son domaine de collection, voire au-delà, me paraissent toutes aussi importantes que la possession de l’objet en elle-même. Même lorsque l’attrait pour l’esthétique de l’objet constitue le point de départ d’une collection, le besoin d’aller au-delà de l’objet lui-même (connaître son histoire, ses techniques de fabrications, le contexte historique dans lequel il a vu le jour…) se fait sentir chez la plupart d’entre-nous. Chaque objet collectionné prend ainsi du sens. Collectionner c’est aussi se cultiver ! D’ailleurs, les outils que la CGB met gracieusement à notre disposition (les archives en ligne, le Bulletin Numismatique…) montrent ce besoin de culture, permettent d’y répondre et participent à son enrichissement. C’est cette approche et les archives en ligne de la CGB qui m’ont permis d’ajouter ma petite pierre à l’édifice de la numismatique papier coloniale, alors que ce n’est pas, à la base, mon domaine de collection. L’histoire concerne le 1000 Francs perforé d’Afrique Occidentale Française, 1942. Pour rappel, la Banque de l’Afrique Occidentale (BAO), est établie dès 1901 en Afrique Occidentale Française, puis, à partir de 1929, en Afrique Équatoriale Française ainsi que dans les deux pays africains sous mandat : le Togo et le Cameroun. Ce billet a été proposé 12 fois (dont une vente à exemplaires multiples) par la CGB, en vente sur offres ou en boutique, dans sa version coursable, mais qu’une seule fois en version perforée. À l’époque de la vente de cet exemplaire, il subsistait un doute sur le sens de la perforation et, bien que supposé et signalé comme tel, il était mentionné qu’il n’était pas prouvé que les exemplaires perforés soient des faux d’époque. Je me souviens avoir consulté la fiche de ce billet, par curiosité, lors d’une alerte de mise en vente (qui est également un outil précieux proposé par la CGB). Quelques temps après, ayant acquis un lot de faux billets, mon attention a été retenue par ce type de billet, qui figurait dans le lot. Il était accompagné d’un courrier de la BAO, destiné au Comptoir national d’escompte de Paris, indiquant que le billet joint (l’exemplaire perforé) est un faux. La vue de cet exemplaire et la lecture du courrier me rappelèrent aussitôt l’exemplaire consulté dans la boutique de la CGB. Grâce à ce courrier, la confirmation était donc faite : les 1000 Francs perforés d’Afrique Occidentale Française, 1942, sont bel et bien des faux. C’est cet exemplaire, accompagné du courrier de la BAO, qui vous sera proposé lors de la prochaine Live auction (clôture le 7 janvier 2025, lot 520167). Au final, collectionner, ce n’est donc pas que posséder, c’est aussi partager des savoirs et des connaissances, qui apportent du sens et de la valeur à la collection. Clnumis COLLECTIONNER LES BILLETS… ET LES SAVOIRS !

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