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Bulletin Numismatique n°246 41 LE COIN DU FRANC N° 2 : NOTULES UN ACCENT VENU D’AILLEURS Michel Prieur aimait à qualifier d’ufologues les collectionneurs d’UF (Union et Force). Comme vous le savez les ufologues sont les spécialistes des ovnis. Force est de constater que le terme est parfaitement adapté à l’Ami Du Franc Alain Maës qui nous a confié récemment un objet venu d’ailleurs mais avec l’apparence banale d’une 5 Francs de l’An 5 frappée à Paris. Cette monnaie présente deux singularités. La première concerne la tranche que nous pouvons vous illustrer grâce à un mécanisme ingénieux mis au point au sein des ADFs. Elle est quasi brute à l’exception de la présence de traces de deux feuilles d’ornement. Manifestement la machine de Castaing a patiné ou était mal réglée en largeur. Nous trouvons régulièrement des problèmes de vide, d’entrelacements voire de montage inversé des coussinets. Nous ne connaissons qu’un seul exemplaire en tranche brute (voir BN n° 13, p. 13). C’est la première fois que nous observons une telle tranche ! Mieux, la monnaie présente également une erreur de gravure. En effet l’accent sur le E de REPUBLIQUE au lieu d’être aigu est ici grave ! Pour rappel les UFs de l’An 4 ne possèdent pas d’accent. L’accent fait seulement son apparition en l’An 5. Le manque d’habitude a sûrement provoqué cette erreur. C’est le premier exemplaire en 5 Francs Union et Force que nous connaissons avec cette particularité ! Observez bien vos monnaies en n’oubliant pas la tranche et signalez-nous les singularités rencontrées ! PREMIÈRE APPARITION DU CENTIME DE FRANC Pour célébrer l’avènement de la nouvelle rubrique le Coin du Franc n° 1, quoi de mieux que l’illustration de la première pièce d’un centime. Le décret du 24 août 1793 introduisant le système décimal en matière monétaire et prévoyant la fabrication de pièces d’un décime, de 5 centimes et de un centime. L’essai du centime au bonnet phrygien date de l’An 2 (1793-1794), essai de Dupré qui ne fut pas adopté. Le bonnet phrygien est un des symboles de la République française, le terme bonnet de laine est utilisé pour désigner spécifiquement les gens du peuple patriotes révolutionnaires actifs, un peu exaltés. On parle des « bonnets de laine » qui ont pris la Bastille le 14 juillet. On peut lire dans un journal parisien le 13 juillet 1791 : « Ces braves citoyens du faubourg Saint-Antoine, vulgairement appelés bonnets de laine, s’honorent de cette dénomination glorieuse ». C’est l’essai de l’an 6 (1797-1798) qui fut adopté, une figure féminine coiffée d’un bonnet qui sera choisie pour représenter la Liberté et la République. L’essai au bonnet reste la première monnaie de Un centime du nouveau système décimal. Ce « Coin » du Franc nous réserve quelques surprises ! En effet, nous y découvrons des notules que ceux qui ont connu le « Forum des Amis du Franc » ne pourraient démentir que ce soit pour des pièces « normales », plutôt classiques car si nous les publions, c’est en réalité qu’elles ne le sont pas. Des compléments sur deux essais de la collection de Richard Margolis nous permettent d’illustrer des monnaies supposées exister et que la dispersion de cette gigantesque collection vient confirmer. Les nouvelles pièces nous viennent d’outreAtlantique par un amoureux des monnaies françaises. Nous avons le lien avec le travail entrepris par les ADF à Pessac depuis maintenant deux ans grâce à l’autorisation accordée par Marc Schwartz, président de l’EPIC de la Monnaie de Paris, de photographier l’ensemble des coins, matrices, poinçons encore disponibles pour l’ensemble des périodes du Franc (1795-2001).

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