Bulletin Numismatique n°246 18 A cura di Giuseppe Sarcinelli, I Greci in Messapia tra V e III secolo avanti Cristo, Il tesoretto di Parabita nel Museo Archeologico Nazionale di Tarento, Edizioni D’Andrea, Bari, 2024, broché 21 x 29,7 cm, 192 pages, tableaux, cartes, diagrammes, illustrations en couleur, 184 n°. Code : Lt 85. Prix 40€. Dans l’IGCH (Inventory of Greek Coin Hoards, INC, ANS, 1973) sous le n° 1999, p. 297 nous découvrons la notice résumée de la manière suivante : le trésor de Parabita, trouvé en 1948 à 35 km au sud de Lecce (Calabre), était composé de 184 monnaies d’argent (nomos ou statères), mais en réalité pourrait avoir contenu plus de neuf kilogrammes. Il était composé principalement de statères de Tarente (162), d’Héraclée (3 de poids réduit), de Métaponte (7), de Poseidonia (1), de Thurium (2), de Vélia (7) et de Crotone (2). Conservé à Tarente, le TPQ (Terminus Post Quem ou date d’enfouissement) était fixé circa 235 avant J.-C. Il avait fait l’objet d’une notice dans l’AIIN, 1965/7, p. 45-46. Notre article pourrait prendre fin ici, sans la nouvelle publication consacrée à ce trésor qui nous livre près de quatre-vingts ans après sa découverte de nouvelles informations et nous permet de découvrir tous les aspects de sa découverte, de sa conservation et de sa publication. L’ouvrage s’ouvre sur la table des matières (p. 7). La première approche du trésor traite de la recherche, la conservation, la valorisation et la réalisation du patrimoine monétaire au Musée archéologique national de Tarente autour du projet sur le trésor sous la plume d’E. Degl’Innocenti, directrice du musée (p. 9-10). Cette introduction est complétée par une présentation de S. Prete sur un nouveau morceau de l’histoire de la cité de Tarente à propos de la publication du trésor de Parabita (p. 11). Une ultime contribution de V. Cacia sur le projet de valorisation du patrimoine monétaire porté par le Lions Club de Tarente est donnée (p. 13). L’ouvrage débute ensuite par la contribution de F. D’Andria sur « des trésors jamais vus », (p. 15-19), puis sur un excursus sur la « Messapia » entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C., région de Tarente où le trésor à été découvert (p. 21-40) avec une vision archéologique. A. Alessio étudie le trésor de Parabita au travers des événements intervenus autour de la découverte du trésor par le biais de la documentation archivistique (p. 41-66), trésor largement illustré par des cartes, des documents officiels, mais aussi des coupures de presse qui relatèrent sa découverte et finalement les 184 pièces récupérées. G. Sarcinelli détaille l’ensemble de la trouvaille (p. 67-122) en mettant l’accent sur la présence grecque dans la région pour la période considérée. Il s’attarde particulièrement sur le monnayage de Tarent qui, avec 162 statères, constitue la part la plus importante du trésor (p. 67-104). Il étudie ensuite les monnayages des autres cités représentées dans le trésor : Héraclée (p. 105-108), Métaponte (p. 108-110), Poseidonia, (p. 111) qui est peut-être l’une des pièces les plus anciennes du trésor (445-420 a. C.), Thurium (p. 112), Vélia (p. 113-114) et enfin Crotone (p. 115), étude complétée d’un impressionnant appareil de notes (p. 116-122, 279 notes au total). Le catalogue vient compléter cette étude (p. 123-162). Signalons que dans ce catalogue si les 26 premiers nomos de Tarente sont frappés avec l’étalon italo-tarentin pour les périodes les plus anciennes comprises entre 420 et 280, les suivants, les plus nombreux (n° 27-162) le sont sur le même étalon, mais réduit, et dont la fabrication débute vers 280 avant J.-C. Parmi ces exemplaires, nous remarquons deux faux d’époque (n° 161-162, p. 155). Parmi les monnaies des autres cités, il faut signaler que six des sept pièces de Vélia sont en fait des drachmes assez anciennes et usées (n° 177-182, p. 160-161) tandis que les deux pièces de Crotone (frappées vers 350-300 a. C.) sont bien conservées. Les dernières pièces du trésor sont plutôt bien conservées et le TPQ autour de 235 avant J.-C. ne semble pas devoir être remis en cause, même s’il peut être tentant de rapprocher son enfouissement lié à la deuxième guerre Punique (218-201 a. C.), mais l’intervention carthaginoise dans la région n’intervenant qu’après la défaite de Cannes en 216 avant J.-C.). L’ouvrage est complété par plusieurs excursus dont un réservé aux sigles et monogrammes ainsi qu’aux noms de magistrats figurant sur les monnaies (p. 163-164). A. Travaglini, à partir du trésor de Parabita, dresse ensuite un inventaire des trésors enfouis dans la région à partir de nombreux diagrammes (p. 165-173) et revient sur l’enfouissement du trésor. Plusieurs appendices permettent de découvrir les opérations de restauration des monnaies (p. 175-176), sur les accidents de frappe (p. 178-179 ainsi que sur les contrefaçons déjà abordées dans les chapitres précédents (p. 1806182). Une bibliographie vient refermer l’ouvrage (p. 183-192). Si la publication de l’ouvrage ne modifie pas la lecture que nous pouvions avoir sur le trésor, elle éclaire de manière circonstanciée les conditions de découverte et d’éclatement du trésor et met en relief le travail qui a amené à cette publication afin de le faire connaître et de le replacer dans son contexte historique et archéologique. Au terme de la présentation, nous pouvons affirmer que la mission est réussie et accomplie. Signalons enfin pour cet ouvrage un prix abordable pour ce type de publication spécialisée. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, IL TESORETTO DI PARABITA
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