Bulletin Numismatique n°246 17 l’épisode romano-britannique de Carausius et d’Allectus (p. 25-28) avec l’invasion de l’Angleterre par les troupes de Constance Ier Chlore. La première partie est consacrée à la réouverture de l’atelier de Londres et aux premières émissions de l’atelier au nom des Tétrarques en 296-297 (p. 29-34). La deuxième partie concerne les émissions des années 296303 (p 35-39). Nous remarquons immédiatement le chevauchement entre ces deux parties. En effet, malgré les efforts des différents chercheurs depuis le XIXe siècle, en l’absence de marque d’atelier à l’exergue, le classement des émissions repose uniquement sur des différences stylistiques, pas toujours évidentes à mettre en place. Cependant le catalogue semble avoir résolu les problèmes de flottement de l’introduction. La troisième partie (p. 40-42) traite des dernières émissions non marquées de la première Tétrarchie entre 303 et 305. La quatrième partie s’attaque aux nummi non marqués des deuxième et troisième Tétrarchies entre mai 305 et le printemps 307 et la première réduction pondérale du nummus ou follis qui semble plutôt au 1/42 L. (poids 7,73 g) qu’au 1/40 L. (8,12 g) (p. 43-45). La cinquième partie est dédiée aux émissions londoniennes entre les première et deuxième réductions pondérales qui abaissent cette fois-ci le poids de la monnaie au 1/48 L. (p. 46-54). La sixième partie débute avec la troisième réduction pondérale au 1/72 L. (poids 4,51 g) en 309 et dure jusqu’en 311 (p. 55-57). La septième partie concerne les émissions avec les étoiles dans le champ à droite et à gauche entre 311 et 313 (p. 58-65). La huitième partie est vouée aux émissions après la réduction pondérale au 1/96 L. (poids, 3,38 g) en 313 jusqu’à la réforme monétaire de 318 et la disparition de Sol du monnayage (p. 66-69). Les neuvième et dixième parties sont réservées au monnayage londonien de la réforme monétaire en 318 à la fermeture de l’atelier en 325 (p. 70-79) Le catalogue occupe la plus grande partie de l’ouvrage et se présente comme un sylloge avec le texte et les notes sur la page de gauche et les illustrations sur la page de droite (p. 81-289). Il est précédé d’une note sur le catalogue (p. 83). Cette partie a été complétée par les règles de classement du catalogue et de ses variantes, suivie à la page 85 d’un tableau des 53 émissions déterminées par les auteurs sur les dix périodes entre 296/7 et 325. La liste des bustes ainsi que leurs illustrations ont été étoffées (p. 86-89), augmentées des bustes cuirassés des premières émissions (p. 90-91), à l’image de la première édition. Suivent deux pages (p 92-93) des différents types de représentation du Génie avec les couronnes multiples. Enfin une table de rareté des exemplaires vient clore cette introduction au catalogue (p. 94-95). Le catalogue débute à la page 89. Le système de numérotation est particulier et permettra d’intercaler facilement de nouvelles monnaies, ce qui n’a pas manqué d’arriver. Ce système efficace peut cependant devenir complexe dans le cadre de nombreuses nouvelles entrées. Chacune des entrées principales est illustrée par une photo, voire plusieurs, afin de différencier des variantes de bustes par exemple. Le classement se fait par émission en débutant par les augustes Dioclétien et Maximien, puis les césars, Constance et Galère. Si les auteurs ont retenu les différents types de légendes ou de bustes, ils n’ont pas tenu compte des césures légendes aussi bien de droit que de revers dans la numérotation et ont préféré les illustrer si nécessaire. Un renvoi au code des bustes permet de simplifier la lecture. Il est dommage que les auteurs n’aient pas retenu le code Bastien pour les bustes. Pour l’ensemble des 53 émissions, réparties sur les dix périodes déterminées, nous avons 31 entrées pour la première période (296-297), 21 pour la deuxième (296-303), 50 pour la troisième (303-305), 89 pour la quatrième (305-307), 49 pour la cinquième (307-310), 38 pour la sixième (309311), 308 pour la septième, la plus importante du monnayage (311-312), 278 pour la huitième (313-317/8), 204 pour la neuvième (319-324) et finalement seulement 18 (324-325). Nous remarquons au passage que certaines périodes se chevauchent. Mais cette répartition au niveau des entrées nous montre bien la répartition des types ainsi que le volume de production de ces types sans occulter la répartition de la production. Grâce en particulier aux trésors, le nombre des exemplaires recensés a considérablement augmenté. L’appareil de notes renvoyant à chaque entrée à été amendé et largement complété et constitue une ossature indispensable à l’architecture de l’ouvrage. Le livre est complété par un certain nombre d’index (p. 291322) dont une table de correspondance entre les volumes du Roman Imperial Coinage (RIC volume VI pour la période 296-313 et volume VII pour la période 313-325) (p. 293296). Une bibliographie (p. 297-301) et une liste des principales firmes de vente et des catalogues (p. 302-304) complètent cette partie du livre. Le tableau des marques émissions (p. 304) sera très utile. Suivent les tableaux pour les légendes de droit pour l’ensemble des Augustes, des Augusta et des Césars de la période (p. 306-309), puis celui réservé aux légendes de revers (p. 311-314). Un tableau, déjà présent précédemment, se trouve à la page 315 et reprend l’ensemble des fastes consulaires entre 284 et 324. Un index général vient compléter le tout (p. 316-317). Deux autres annexes viennent clore l’ouvrage : la première consacrée aux musées et aux dix trésors les plus importants comportant des monnaies de l’atelier de Londres (p. 319) tandis que la seconde, précédée d’un tableau et de ses notes, reproduit in extenso un article des auteurs publié dans la Revue Numismatique (RN 2017, 6e série, vol. 174) ayant pour thème : Two Enigmatic inssues of London, p. 249-261 (p. 320-337). Le « London Mint » (LMCC pour son abréviation) est désormais la nouvelle référence indiscutable pour classer les monnaies de cet atelier. Le seul bémol que je placerai ici est encore une fois la qualité de certaines images et plus particulièrement de la photogravure qui reste un peu sombre. En dehors de ce point de détail, cet ouvrage est un réel progrès pour la connaissance du monnayage de l’atelier de Londres ! Les intervenants officiels du British Museum y ont recours pour leur classement. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, THE LONDON MINT OF CONSTANTIUS AND CONSTANTINE
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