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Bulletin Numismatique n°245 63 L’EURO EN BREF N° 1 Dix ans plus tard, une seconde pièce, toujours réalisée par le même graveur, commémore le 2500e anniversaire de la bataille des Thermopyles en 480 avant J.-C. Revenons encore une fois sur les événements. Après la mort de Darius Ier en 486 avant J.-C. Alors qu’il préparait une nouvelle expédition contre Athènes, c’est Xerxès Ier (486-465) son fils qui lui succède et reprend les projets paternels qu’il met à exécution. La deuxième guerre Médique débute en 482 avant J.-C. Elle trouve son aboutissement par l’invasion perse de 480-479 avant J.-C., avec la bataille des Thermopyles, où malgré une résistance désespérée des Spartiates (le film 300 pour les néophytes) et devant la multitude des ennemis dont les chiffres varient encore une fois entre 100 000 et un million d’hommes, Athènes est prise et brûlée. Il faut toute la détermination et la pugnacité de Thémistocle (c. 524-459 a. C.) pour que les Athéniens remportent finalement la victoire de Salamine en 480 avant J.-C. Et c’est seulement après la bataille de Platées, l’année suivante, que Xerxès rebrousse chemin. Mais la paix entre la Grèce et l’Empire perse ne sera entérinée que par la paix précaire de Callias en 449 avant J.-.C. Mais revenons à notre pièce et à la bataille des Thermopyles (les pierres chaudes) à la fin de l’été 480 avant J.-C., où 300 Spartiates avec à leur tête, leur roi Léonidas, après la bataille, chargés de tenir le passage qui fermait l’entrée du défilé, trouvèrent la mort. Cela permit aux troupes grecques coalisées de se retirer. Il n’y eut pas de survivant et cet acte héroïque a été immortalisé par le poète Simonide de Céos (c. 556-467 a. C.) : « Étranger, va dire à Lacédemone que nous gisons ici par obéissance à ses lois. » Cette monnaie commémorative de 2 euro est cette fois-ci beaucoup plus rare puisque seulement 735 000 pièces furent fabriquées en BU, 10 000 exemplaires furent proposés sous blister tandis que 5 000 pièces étaient émises en FDC. Nous avons bouclé la boucle tel l’ouroboros (qui se mord la queue), et espérons avoir répondu à la question. Faut-il rappeler que la Grèce moderne n’est un pays indépendant que depuis 1821, resté pendant près de quatre siècles sous je joug ottoman. C’est aussi le pays à l’origine de la philosophie et de la démocratie et, comme telle, elle affirme haut et fort ses origines et ses racines face à l’adversité de ses ennemis naturels. La monnaie constitue alors un moyen d’affirmation de son identité et la monnaie commémorative un moyen de sublimer ses origines, ses faits d’armes et sa volonté de perpétuer la mémoire de son Histoire. Laurent SCHMITT (AD€ 005) * Les pièces illustrées dans cet article sont en vente sur notre site Cgb.fr. DISPONIBLE SUR NOTRE SITE Claude FAYETTE et Jean-Marc DESSAL 29,00€ réf. lc2021

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