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Bulletin Numismatique n°245 49 En outre, l’ove n°31 est toujours plus petit que les 47 autres, d’un facteur d’ordre 2 à 3 (pour la numérotation, on attribue arbitrairement le numéro 1 à l’ove situé exactement au-dessus du I de EGALITE puis on incrémente dans le sens horaire) : Les pièces authentiques ne comportent que 48 oves sur leur listel (cercle) et l’ove n°31 est toujours de taille nettement plus petite que les autres (flèche). Sur les pièces fausses, le listel est constitué de 49 oves et non de 48. C’est un détail objectif, non contestable et facile à repérer puisqu’il suffit… de compter ! En outre, l’ove n°31 est de taille comparable à celle des autres alors qu’il devrait être de taille au moins moitié moindre. C’est un second détail objectif et incontestable. Ces deux critères sont vraiment très fiables pour confondre ces pièces fausses. Voici l’aspect photographique : Les pièces fausses comportent toutes 49 oves sur leur listel au lieu de 48 (ellipse) et l’ove n°31 est de taille semblable aux autres (flèche). Les pièces fausses examinées présentaient également d’autres anomalies de gravure (signature graveur anormale, lettrage devise différent des authentiques, etc.) mais comme les deux critères majeurs sus-décrits suffisent à apporter la preuve de la contrefaçon, nous ne les décrirons pas. 3 – TABLEAU RÉCAPITULATIF Le tableau ci-dessous collige les principales différences entre pièces authentiques et fausses : Marianne authentique Marianne fausse revers listel 48 oves 49 oves c’est la différence majeure listel ove n°31 nettement plus petit que les autres ove n°31 de même taille que les autres I du mot EGALITE ove n°1 centré sur le I ove n°1 décalé sur la droite du I 4- CONCLUSION Lorsque des pièces fausses présentent des caractéristiques physiques presque identiques à celles de leurs homologues authentiques, il ne reste que l’examen de leurs éventuelles anomalies de gravure pour les confondre. C’est la démarche qui a été adoptée ici pour plusieurs pièces de 20 francs or Marianne Coq. Cela a permis d’identifier deux nouveaux critères majeurs de contrefaçon, critères qui présentent l’avantage d’être fiables, incontestables et faciles à mettre en évidence (il suffit de compter). Bien entendu, toutes les pièces Marianne Coq fausses ne présentent pas ces critères mais, lorsque c’est le cas, la contrefaçon est certaine. Il reste désormais à résoudre l’énigme de l’origine des pièces qui présentent ces critères : faux d’époque pour servir ou faux ultérieurs pour tromper les collectionneurs ? La question n’a pas pu être tranchée et la littérature spécialisée est muette à ce sujet. On peut seulement exclure des refrappes Pinay ainsi que des faux contemporains d’origine asiatique. L’avis de la communauté numismatique serait une aide très appréciée pour tenter d’en savoir plus et confronter les points de vue. Jean-Luc GRIPPARI (1) j’adresse mes vifs remerciements à l’agence brestoise de la société Godot & Fils qui a accepté de réaliser gracieusement les analyses spectrométriques. 20 FRANCS MARIANNE COQ : DEUX NOUVEAUX CRITÈRES FIABLES DE CONTREFAÇON

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