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Bulletin Numismatique n°245 18 C’est une vente thématique que vous propose Cgb.fr (où les femmes sont à parité avec leurs confrères masculins). C’est un très beau thème monétaire où vous pourrez choisir parmi un panel de plus de 500 numéros. Et parmi cet ensemble, plus de 100 monnaies antiques vous sont proposées parmi les monnaies grecques (35), romaines (50), provinciales (10) et celtiques (8), seules manquant à l’appel les monnaies byzantines. Parmi les monnaies grecques à partir de 40€ en prix de départ, vous pourrez vous offrir une déesse, une nymphe ou bien encore une reine en argent ou en bronze. La monnaie la plus chère est une monnaie de Cymé en Éolide (Turquie actuelle) dont la nymphe éponyme vous offre un visage encadré d’un petit chignon pour un très beau tétradrachme hellénistique du IIe siècle avant notre ère, frappé entre 160 et 140 environ avant J.-C. Les monnaies romaines vous permettront d’acquérir depuis la période républicaine et jusqu’à l’Antiquité tardive des impératrices très bien représentées pour la période des Antonins (les deux Faustines, Lucille ou Crispine) mais aussi des Sévères avec les impératrices syriennes, immortalisées dans un ouvrage de Jean Babelon, au titre éponyme avec toutes ces « Julies » (Julia Domna, Julia Maésa, Julia Soémias, Julia Mamée ou Julia Paula et les autres, Aquilia Sévéra et Orbiane sans oublier la rarissime Annia Faustina). Mais nous rencontrons aussi Magnia Urbica, l’épouse de Carin et la mère de Nigirinien ou Séverine, la seule Augusta à avoir assumé un « interim » du pouvoir en 275 après la mort d’Aurélien, avant l’accession de Tacite. Mais c’est un extraordinaire aureus de Faustine mère, morte en 141, femme d’Antonin le Pieux, mère de Faustine Jeune et tante de Marc Aurèle, son gendre, qui a retenu notre attention. En plus, cet aureus présente une entité personnifiée au revers avec l’impératrice sous les traits de Cérès avec la légende Augusta. Il est « slabé » et son prix de départ est de 5 500€. Parmi les 50 monnaies impériales, outre ses femmes dont les portraits ornent les monnaies, on trouve aussi des déesses comme Roma (la ville de Rome) ou Vénus, mais aussi de nombreuses représentations féminines comme Victoria (la Victoire) ou des symboles féminins au revers des bustes masculins comme Moneta, Fortuna, Pax, etc. Les monnaies provinciales marchent sur les pas des monnaies impériales dont elles sont les pendants en général hellénophones de leurs homologues romains. Mais les monnaies se prêtent parfois mieux à leur représentation sur de l’argent ou du billon pour Julia Domna, Otacilia Sévéra (l’épouse de Philippe l’Arabe et la mère de Philippe II) ou bien encore Étruscille, la femme de Trajan Dèce, la mère d’Herennius Etruscus et d’Hostilien. Parfois, l’Augusta, outre la couche de l’empereur, partage le flan monétaire comme Tranquilline avec Gordien III sur les émissions monétaires de Moésie ou de Thrace ! Enfin, et pour conclure, dans le petit nombre des monnaies celtiques, c’est une drachme légère (ou tétrobole) de Massalia (notre Marseille) que nous avons choisie. Artémis (Diane), déesse de la chasse, en occupe magistralement le flan, lui donne toute sa noblesse, et lui rend toute sa beauté. Une beauté dont la jeune femme était jalouse et qui a entraîné plusieurs jeunes hommes dans la mort pour avoir osé poser leur regard sur sa nudité ! Mais ne vous arrêtez pas seulement aux monnaies antiques et découvrez toutes ces femmes dans les monnaies qui depuis l’époque médiévale jusqu’aux temps les plus récents ornent nos monnaies en attendant l’arrivée de nos trois Françaises retenues pour orner les divisionnaires d’euro de 10, 20 et 50 centimes (Joséphine Baker, Marie Curie et Simone Weil). Viviane BÉCLIN, Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT INTERNET AUCTION DU 8 OCTOBRE 2024 : VOUS LES FEMMES !

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