Bulletin Numismatique n°244 75 débrouiller avec le « Sobin » (ce que la passion peut obtenir !). Ce n’est qu’après une longue période de refroidissement « théorique » que j’ai enfin eu les moyens d’acheter sérieusement ces fameux écus, c’est-à-dire en 1998. Le petit tableau ci-dessous précisera l’évolution du stock dans le temps. On observe une forte accélération des achats en fin de période. J’arrête d’un seul coup et de façon définitive mes achats en 2016. C’est la fin de l’accumulation. NOMBRE D’ÉCUS ANNÉE 100 1990 300 1998 600 2002 900 2004 1000 2005 1200 2007 1500 2011 1800 2013 2000 2014 2500 2015 2600 2016 4° MA MÉTHODE D’ACCUMULATION Après quelques tâtonnements de débutant, ma méthode s’est fixée assez vite. Un critère unique : acheter en qualité TB ou TTB au meilleur rapport qualité/prix. Ne pas tenir compte des ateliers ou du millésime. Il faut dire d’ailleurs que, le marché étant tellement faible, les vendeurs ne tenaient pas compte de ces critères. Ensuite, après mes achats, j’avais le plaisir de les confronter avec les taux de survie de Sobin. Tout ceci ne pouvait que confirmer les résultats de l’extraordinaire travail effectué par Sobin. La plus grosse partie de mes achats a été réalisée lors de salons numismatiques de Paris et de sa région. Mais certains achats ont été effectués dans des boutiques. J’ai aussi utilisé les « listes à prix marqués » mais pratiquement jamais les ventes aux enchères (sauf une fois, une vente aux enchères belge). Que dire au sujet du taux de survie de ces écus ? On peut remarquer, comme l’a fait Sobin, une certaine sur-représentation relative des écus « à la vieille tête », sans trouver d’explication. Pour ne pas trop me disperser, j’ai renoncé à acheter les « écus constitutionnels ». Par contre, j’étais tout de même intéressé par les écus de 1793 (« convention »). Impressionnant témoignage de la fin tragique de l’Ancien Régime. 5° CONCLUSION J’ai pris beaucoup de plaisir à collectionner les écus de 6 livres. Une étrange relation arrive à se créer entre des objets que l’on aime bien et soi-même. Une sorte d’envoûtement. Mais cette aventure ne pouvait pas continuer indéfiniment et j’ai arrêté brutalement cette collection en 2016. D’ailleurs, je n’avais pas d’héritier capable de s’intéresser à ce sujet et, donc, éventuellement, prendre la suite. Enfin, l’âge étant là, je souhaitais passer à autre chose : épargner et me constituer un petit capital pour augmenter ma modeste retraite (toujours la nécessité de concentrer ses forces). La décision ultime a été prise : me séparer de cette collection en 2024. Yvan D’ANDRE PETITE HISTOIRE DE LA COLLECTION YVAN D’ANDRE
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