Bulletin Numismatique n°244 74 Depuis quelques semaines, nous vous proposons des écus royaux provenant de l’importante collection YVAN D’ANDRE. Un ensemble de plus de 2 000 écus royaux français de 1726 à 1793 qui vont rejoindre progressivement la boutique des monnaies royales sur le site internet de Cgb.fr. Laissons-le nous présenter ci-dessous le cheminement de sa collection… 1° LES PRÉMICES Au début des années 70, je travaillais à Pantin (dans l’administration des Douanes !) et je disposais de deux heures de liberté pour la pause du déjeuner. J’en profitais souvent pour me promener à l’Hôtel Drouot et rêver devant tous ces objets destinés à la vente. Mais le quartier de l’Hôtel Drouot est proche du quartier des numismates et de leurs vitrines. J’ai donc commencé par acheter quelques grosses pièces d’argent du XIXe siècle, très abordables. (Écus de 5 francs Louis-Philippe, Napoléon III, etc.) C’était le début, très modeste, d’une collection. J’ai acheté quelques catalogues et aussi, la revue Numismatique et Change. Puis, ce fut mes premiers achats de quelques écus de 6 livres de l’Ancien Régime. J’étais très impressionné par ce voyage dans le temps. 2° L’ILLUMINATION C’est justement dans Numismatique et Change que mon attention fut attirée par l’arrivée en France du Livre de Sobin The silver crown of France publié en 1974. L’Américain Sobin, après des années de recherche, a tenté (avec succès) de calculer le taux de survie des écus de l’Ancien Régime, par millésime et par atelier. Un travail prodigieux et sans précédent. J’ai pris conscience de la relative rareté des écus de l’Ancien Régime. Leur prix, pourtant assez modeste, résultant, en fait, de l’étroitesse du marché numismatique. Le travail de Sobin a donc concentré mon attention sur les écus de l’Ancien Régime. Ma motivation était, si j’ose dire, de « vérifier » le travail de Sobin. Mais j’ai, rapidement, été charmé – au sens fort du terme – par ces écus, leur variété, le nombre d’ateliers, etc. 3° L’ACCUMULATION C’est vers la fin des années 70 que j’ai commencé à acheter régulièrement des écus de 6 livres. Mais en petite quantité car mes moyens étaient très réduits et j’avais d’autres priorités (acheter un logement, etc.). Le fait d’habiter la région parisienne facilitait les choses, avec sa concentration de boutiques numismatiques et ses salons spécialisés. Pendant des années mes achats resteront très faibles. Pourtant mon intérêt pour la question ne faiblissait pas et le « Sobin » restait ma bible. Je complétais, bien sûr, ma documentation par d’autres ouvrages, dont les livres de Droulers, particulièrement intéressants pour l’étude des ateliers. Mais le « Sobin » restait ma référence. Je suis nul en anglais, mais j’arrivais très bien à me PETITE HISTOIRE DE LA COLLECTION YVAN D’ANDRE
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