Bulletin Numismatique n°244 52 Bien que signalé dans le RIC V. 2, p. 589, n° 1 et 2, publié en 1933 d’après Banduri, ne cherchez pas de monnaies au nom de cet usurpateur, vous n’en trouverez pas. Le personnage a bien existé, maître de la cavalerie de Gallien, mais il n’a pas monnayé en son nom propre, mais à celui de Postume. Ci-dessous, trois exemplaires sont proposés pour l’atelier de Milan où il s’était enfermé après s’être révolté contre l’empereur légitime de Rome, Gallien. Il attendit en vain des secours venus de Gaule. Traditionnellement classé en cinq émissions différentes depuis G. Elmer en 1941, dans la publication récente du Roman Imperial Coinage (RIC V. 4) en 2023, Jérôme Mairat est revenu sur ce classement répartissant les antoniniens en quatre émissions distinctes (RIC V. 4, p. 138-144, n° 434-467). L’atelier fonctionne avec trois officines (P, S et T ou sans marque). Frappé en Italie, ce monnayage a retenu aussi l’attention de nos voisins transalpins et A. Toffanin a publié en 2014 une synthèse sur l’histoire de l’atelier des Insubres aux Lombards. Mais nous attendons toujours la publication de la thèse de J.-M. Doyen sur l’atelier de Milan sous Gallien, dont les sept volumes peuvent se trouver sur la toile en attendant la version papier. Ce monnayage est donc très intéressant et requiert toute notre attention, souvent rare, voire très rare en fonction des légendes ponctuées ou pas, au droit comme au revers. Seuls les exemplaires de bonne qualité, bien frappés, permettent une identification sûre, ce qui est le cas des exemplaires proposés dans la Live Auction du 24 septembre 2024. AURÉOLUS (267-268) Marcus Acilius Aureolus Monnayage au nom de Postume Auréolus, « Magister Equitum » depuis 260, pénètre en Gaule avec Gallien au cours de l'année 267 pour reconquérir la « Pars Occidentalis » de l'Empire. Blessé, Gallien rentre en Italie, abandonnant Auréolus, vaincu. Se sentant trahi, Auréolus rentre en Italie, s'allie à Postume et s'enferme dans Milan, d'où le monnayage au nom de Postume. Gallien accourt et assiège Auréolus, mais il est assassiné à l'instigation du nouveau maître de la cavalerie, Claude II, qui laisse ensuite massacrer l'assiégé, à qui il a promis la vie sauve contre sa reddition. 1) Antoninien, Milan, début ou mi 268, 2e ém., 1re off. (Bill, 3,14 g, 19,50 mm, 6h) (taille 1/112 L. 2%) A/ IMP POSTVMVS AVG « Imperator Postumus Augustus », (L’empereur Postume auguste). Buste radié, drapé et cuirassé de Postume à droite, vu de trois quarts en avant (A). R/ FIDES. E-QVIT/ -|-// S « Fides Equitum », (La Fidélité de la cavalerie). Fides (la Fidélité) assise à gauche, tenant une patère de la main droite et une enseigne de la gauche. C 60 – RIC 378 – E 606 – AGK 17 (R4) – Toffanin 274 - EG 134 – RIC V. 4/ 442 (R2) Jean-Marc Doyen, l’atelier de Milan (258-268), Recherches… n° 1046 Monnaie de qualité exceptionnelle sur un flan idéalement centré des deux côtés. Buste fantastique, de toute beauté. Patine grise avec de légers reflets cuivrés. (brm_930617) Rare. FDC/ SPL 380€/750€ Cet antoninien appartient à la deuxième émission qui se distingue de la première par une différence épigraphique au niveau des légendes de revers, toutes portant la mention AEQVIT au lieu de EQVIT pour les deuxième et troisième émissions et EQVITVM pour la quatrième et dernière émission de l’atelier de Milan. J. Mairat a relevé un poids moyen de 4,10 g pour la première émission avec seulement sept exemplaires (RIC V. 4/ 442) alors que pour le type le plus courant de cette émission il a recensé pas moins de 130 antoniniens (RIC V. 4/ 444). La plupart des auteurs distinguent cinq émissions différentes pour Auréolus au nom de Postume à Milan qui s'étendraient sur la période 267-268. Il est possible que toutes les émissions aient été seulement frappées en 268. Schulzki a isolé seulement quatre émissions, mais avec deux phases pour la deuxième émission. Toutes les légendes de revers se terminent toujours par « Æquit, Equit ou Equitum » en l'honneur d'Auréolus qui était le général en chef de la cavalerie de Milan, corps d'élite créé par Gallien en 260. Le choix des principaux revers s'articule autour de la sécurité de la troupe d'élite que constitue la cavalerie avec les thèmes de la Concorde, de la Fidélité, de la Virilité des troupes autour de leur chef, Auréolus. 2) Antoninien, Milan, mi 268, 3e ém., 1re off. (Bill, 2,20 g, 18 mm, 1h) A/ IMP C POSTVMVS P F AVG « Imperator Cæsar Postumus Pius Felix Augustus », (L’empereur césar Postume pieux heureux auguste). AURÉOLUS CACHÉ DERRIÈRE POSTUME
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