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Bulletin Numismatique n°243 46 Dans la vente e-Auction 10 du 22 juin 2024 de la maison MDC à Monaco, vient d’être vendu le très rare écu de 5 Francs Louis-Philippe 1831 M hybride (lot 602). Fig.1 : MDC e-Auction 10 du 22 juin 2024 lot 602. Il s’agit du F.322, G.677a : IIe Type Domard hybride, tranche en relief, qui est la seule référence hybride du 5 Francs Louis-Philippe connue pour l’atelier de Toulouse. Cette vente nous donne ainsi l’opportunité de préciser comment identifier sans ambiguïté cet hybride ainsi que d’en donner un point de situation à jour concernant son insigne rareté. 1- MÉTHODES D’IDENTIFICATION Rappelons tout d’abord qu’un type dit hybride n’est pas un type officiel, mais un fauté pour lequel fortuitement ont été mixés lors de la frappe de la monnaie, deux coins, un coin d’avers et un coin de revers, provenant de deux types officiels bien distincts. Nous sommes donc bien en présence de monnaies qui n’auraient pas dû exister et qui ne sont prescrites par aucune ordonnance. Notre exemplaire toulousain cumule ainsi un revers des types F.319 ou F.320, Ier type Domard, avec un avers F.324, IIe type Domard, lui attribuant l’appellation de IIe type Domard hybride (F.322). Le mixage réciproque de coins existe aussi, comportant alors un revers du type F.324, IIe type Domard, avec un avers F.319 ou F.320, Ier type Domard, lui attribuant l’appellation de Ier type Domard hybride (F.323), mais sans qu’aucune monnaie n’ait jamais été retrouvée à ce type pour l’atelier de Toulouse. Pour revenir à notre exemplaire qui comporte de manière évidente un revers F.319 ou F.320, Ier type Domard, il convient donc simplement de déterminer à quel type est son avers. Si l’avers est au type du F.324, nous serons bien en présence d’un hybride. 1-1. Première méthode : Le ruban sur le cou du roi. La méthode la plus évidente et immédiate pour identifier un avers F.324 est la forme du ruban qui termine sa course sur le cou du roi. La partie du ruban qui empiète sur le cou est en deux parties avec un décrochement, alors que le ruban de l’avers F.319 ou F.320 est droit et sans décrochement. Il se pose alors une difficulté majeure lorsque l’état de la monnaie est trop faible sur son avers pour déterminer sans ambiguïté la forme du ruban. Il faut alors passer à la seconde méthode. 1-2. Seconde méthode : Le grènetis. Heureusement le ruban n’est pas le seul différenciateur entre ces deux types, le nombre de dents (ou de points) n’étant pas le même dans le grènetis : il est de 132 dents pour le Ier type Domard et de 136 dents pour le IIe type Domard. S’il n’est pas très rapide de compter le nombre de dents d’un avers, notamment lors d’un salon numismatique, il est fort heureusement plus aisé de se contenter de compter jusqu’à deux ou jusqu’à trois, car c’est le nombre de dents qui séparent la lettre S de LOUIS de la lettre P de PHILIPPE dans la légende d’avers. Cette méthode fonctionne parfaitement, y compris dans le cas d’exemplaires usés tel que sur notre exemplaire toulousain dont la photo est reprise à la figure 3. 2- POINT DE SITUATION DES EXEMPLAIRES CONNUS. Nous connaissons désormais quatre exemplaires de ce très rare hybride 1831 M. Les trois autres exemplaires étant les suivants : Fig.4 : Collection Bernard MARTIN. Illustre le type F.322 dans le Franc poche XIII édition 2023. L’ÉCU DE 5 FRANCS LOUIS-PHILIPPE 1831 M HYBRIDE

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