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Bulletin Numismatique n°243 32 Dans la boutique « Gauloises », en ce moment, vous pouvez découvrir deux drachmes du type dit de « Bridiers », nom d’un village, situé près de la Souterraine (TAF I-23/ 32, p. 93, Creuse, arr. : Guéret ; canton : La Souterraine) où fut découvert en 1862 un trésor d’au moins 36 monnaies d’argent au départ, réparties en plusieurs groupes. En réalité, le trésor semble beaucoup plus important, sans que nous puissions réellement en fixer la taille. Dans MONNAIES XV, 30 septembre 2002, p. 96-100, Claude Bardon, Samuel Gouet et Laurent Schmitt avaient fait une mise au point sur ce trésor. Mais les quatre monnaies de ce catalogue (p. 100, n° 390-393) n’appartenaient qu’à deux groupes, celui de l’animal (lion) et au chaudron (n° 390392) et celui au cheval et à la victoire ailée (n° 393), toutes provenant d’une ancienne collection constituée avant 1914 et avec de grandes chances de provenir du trésor lui-même. Nos deux exemplaires semblent des dérivés du groupe au cheval et à la Victoire, le premier avec la tête à droite et le second avec la tête à gauche. Nos deux exemplaires pour ces drachmes décrits par les auteurs, Les monnaies pré-augustéennes du sud de la Loire. I, Emporion, l’Ibérie et l’Isthme gaulois, 2024, 648 pages, 2006 numéro dont nous rendons compte dans le Bulletin Numismatique, sont légers avec des masses de 3,79 g et de 3,11 g, par rapport aux poids généralement reportés supérieurs à 4,00. L’un des deux exemplaires est illustré dans l’ouvrage BD I-1802 (bgr_917316) qui décrit ces exemplaires comme des octoboles de « isthme au cheval et Niké ». Si les exemplaires lourds semblent présenter une chronologie ancienne, comprise entre 264 et 187 avant J.-C., les monnaies plus légères seraient automatiquement plus tardives. Cet « Isthme gaulois » irait du golfe du Lion, au contact des monnaies d’Ampurias, et remonterait jusqu’à la Loire en suivant les vallées de l’Aude et de la Garonne, en épargnant deux régions : l’Aquitaine et la Charente. Le monnayage débuterait à la fin du IVe siècle avant J.-C. d’après leurs auteurs pour les séries les plus anciennes et les plus lourdes, ce qui peut sembler une chronologie haute. Imitation emporitaine dite du « Trésor de Bridiers » Drachme de Bridiers, atelier incertain, 228-187 avant J.- C. ? (Ar, 3,11 g, 16,50 mm, 10 h) A/ Anepigraphe Tête féminine à droite imitée des drachmes d’Emporia, triple pendeloque à l’oreille et collier de perles au cou. R/ Anépigraphe Cheval tourné vers la droite, arrêté et relevant fortement la croupe, surmonté d’une victoire très stylisée tenant une couronne, ligne d’exergue. LT – DT 3299 – BD I-1802 (cet exemplaire) Flan idéalement centré. Superbe tête au droit, très bien venue. Usure superficielle et régulière au revers. Patine grise, quelques taches plus sombres. Très rare. SUP/ TTB+ 1 700€ Cet exemplaire est reproduit dans l’ouvrage d’Ali Benaniba & Jean-Philippe Darnaud, Les monnaies préaugustéennes du sud de la Loire. Tome I, Emporion, l’Ibérie et l’Isthme gaulois, 2024, p. 585, BD I-1802 mais avec un poids de 3,17 g (collection privée) État exceptionnel pour le type ! Drachme à la victoire - type C, atelier incertain, 227-187 avant J.-C. ? (Ar, 3,79 g, 18 mm, 3h) A/ Anépigraphe Tête diadémée à gauche, le cou orné d’un collier de perles et d’une boucle d’oreille. R/ Anépigraphe Cheval tourné vers la gauche, surmonté d’une victoire très stylisée. LT – DT 3302 - BD I-1808 Belle monnaie dans un état presque TTB+, frappée sur un flan idéalement centré. Une fine usure régulière et quelques faiblesses très localisées. Patine grise. Très rare. TTB 1 650€ Première fois que nous présentons ce type à la vente ! CELTIQUES : QUAND AMPURIAS S’INVITE À BRIDIERS !

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