Bulletin Numismatique n°243 22 Arthur L. Friedberg and Ira S. Friedberg, Gold Coins of the World from Ancient Times to the Present, An Illustrated Standard Catalog with Valuations, Based on the Original Work by Robert Friedberg, 10th edition, un full color, relié cartonné, 21 x 30 cm, 852 pages. Code : Lg 81. Prix : 94€. Nous voulions revenir sur la nouvelle version de l’ouvrage de Freidberg consacré aux monnaies d’or au moment où cgb.fr prépare la publication de son nouveau catalogue OR 12, devenu aujourd’hui une référence et qui paraît comme chaque année à l’occasion des mois d’été. C’est aussi pour nous l’occasion d’aborder la partie antique de cet ouvrage qui comporte aujourd’hui plus de 800 pages et plusieurs dizaines de milliers de numéros. Le « Friedberg » est devenu une référence incontournable pour qui collectionne les monnaies d’or. Mais qu’en est-il pour les monnaies antiques (grecques, romaines, byzantines, celtiques et orientales) ? La première partie de l’ouvrage : Gold Coins of the Ancient World (les monnaies d’or antiques de l’Ancien monde) prend place au début de l’ouvrage (p. 19-67). Mais ce n’est pas le seul endroit ou « l’Antiquisant » pourra trouver et cataloguer des monnaies antiques. C’est à ce petit tour d’horizon que j’invite le lecteur afin de lui donner quelques clefs de recherche. L’or antique en couleur dans le nouveau Friedberg pour la 10e édition ! Dans les soixante premières pages consacrées aux monnaies antiques, les monnaies celtiques sont cantonnées seulement aux deux première pages (p. 20-21) et sont numérotées avec les monnaies grecques (n° 1-30) classées par peuple. Cette partie ne permettra pas au collectionneur spécialisé de se faire une idée de la masse des monnaies frappées entre le IIIe et le Ier siècle avant J.-C. Ce petit chapitre ne semble tenir compte que des monnaies d’or et pas de celles d’électrum ou d’alliage à base d’or. Le statère de Vercingétorix que nous avons vendu en 2023 n’y figure pas et nous ne trouvons qu’un seul type de statère Parisii. En revanche, les monnaies du monde grec dans lequel sont inclues les monnaies grecques comportent au total 605 entrées, soit 575 réellement pour les monnaies grecques seules. Le panorama couvert par cet ensemble, si il n’est pas complet, est représentatif du monnayage du monde grec et les cotes ont été fortement actualisées depuis la neuvième édition. Elles permettront au néophyte de se faire une idée de la valeur de ces pièces. Le fait d’avoir recouru à la couleur pour cette nouvelle édition en facilite la lecture et rend plus facile l’identification des principaux types. Si toutes les monnaies ne sont pas illustrées, les principales le sont et rendent ainsi la lecture plus facile. Vous y trouverez aussi bien les monnaies d’or que celles d’électrum, plutôt un bon point pour les monnaies grecques. La deuxième partie de ce chapitre se poursuit avec les monnaies romaines entre la République et Romulus Augustule et comprend 940 entrées (p. 32-60). Ne cherchez pas tous les aurei d’un empereur, vous ne les aurez pas, pas plus que l’ensemble des solidi et de leurs divisions. Les multiples d’or, si nombreux dans l’Antiquité Tardive bien que toujours rares, n’y figurent pas. En revanche, les aurei ou solidi « classiques » sont bien pris en compteet, là encore, les cotes ont été fortement revues à la hausse. La troisième partie de ce premier chapitre se clôt avec les monnaies byzantines qui débutent avec Arcadius et se terminent par les hyperpères de Jean V Paléologue et ceux de l’empire de Nicée avec au total 297 entrées (p. 61-67). Nous pourrions refermer notre Friedberg avec cette page 67, mais il nous faut pousser nos investigations un peu plus loin et nous vous invitons à découvrir des « pépites » (d’or) cachées sous d’autres chapitres qui débutent à la page 69. Pour les monnaies d’or arabo-byzantines, le lecteur découvrira aux pages 81-82 les monnaies d’or du caliphat Omeyades avant la réforme de AH 77 (696/7) (n° 1-8a) et si vous vous intéressez aux monnaies musulmanes, vous aurez 40 entrées pour les monnaies de la réforme entre AH 77-132 (697 et 750) (p. 82-83) où certains prix sont devenus stratosphériques, de 200.000 à 8 millions de dollars ! Au total les monnaies « Arabes » du monde islamique occupent les pages 8199 et couvrent une grande partie du monde médiéval. Mais ce ne sont pas les seuls trésors que recèle l’ouvrage. Sous l’Éthiopie, vous pourrez découvrir les monnaies d’or du royaume Akxoumite (p. 222-223) avec dix-huit entrées entre Endybis (270-300) et Gersem (c. 600). Pour la Grande-Bretagne, aux pages 421-424, vous trouverez les monnaies celtiques frappées dans ces régions (n° 1-64), complétées par les très rares monnaies d’or des royaumes anglo-saxons. Les découvertes, peut-être les plus surprenantes, vous attendent avec l’Inde où les monnaies antiques et médiévales de la première période se trouvent aux pages 483-498 avec près de 400 entrées, comprenant les monnaies de l’empire Kouchan, ou celui des Gupta sans oublier les monnaies d’or des Huns Hepthalites ou des royaumes locaux. Pour l’Italie, n’oubliez pas d’aller jeter un œil aux monnaies du Bénévent (p. 553-554, n° 81-111). Il y a aussi quelques grands absents. Ne cherchez pas les monnaies du royaume du Bosphore Cimmérien en électrum ou les monnaies mérovingiennes, les monnaies des Wisigoths d’Espagne ou celles des royaumes barbares pour les Ostrogoths ou les Burgondes, pas plus que les monnaies en des souverains Sassanides. Malgré toutes mes recherches, je suis persuadé que j’ai laissé passer quelques « perles » qui manquent à cet inventaire. Mais ce nouveau Friedberg doit vous donner envie de découvrir un monnayage sonnant et trébuchant, brillant et corrupteur qui fascine le monde dans son ensemble depuis plus de vingt siècles ! Bonne lecture et bonnes découvertes. Laurent SCHMITT *Actuellement sur Cgb.fr, vous pouvez découvrir près de 400 monnaies d’or pour l’Antiquité ! LE COIN DU LIBRAIRE, GOLD COINS OF THE WORLD FROM ANCIENT TIMES TO THE PRESENT
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