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Bulletin Numismatique n°243 19 place de la première thalassocratie athénienne du Ve siècle avant de devenir prépondérants à partir d’Alexandre le Grand et de ses conquêtes. L’auteur évoque ensuite les colonies phocéennes depuis leur métropole jusqu’en Occident (p. 50), occasion pour l’auteur d’évoquer le début du monnayage massaliète (p. 51-53) avant de revenir sur l’Ionie et la révolte contre l’hégémonie achéménide qui oblige les Grecs à une seconde « diaspora » qui va les mener aussi en Italie du Sud avec la fondation de Hyélé (Vélia) (p. 54-56). L’adoption par Vélia de l’étalon campanien est ensuite abordée (p. 56-58). L’auteur compare ensuite dans un tableau les équivalences monétaires et pondérales entre Marseille et Vélia entre les Ve et IIIe siècles avant J.-C. (p. 59). Il termine cet excursus monétaire sur Cyzique (p. 60) et différents types monétaires de Tarente aux Étrusques, en passant par Milet et Pyrrhus (p. 60-61) avant d’approfondir son étude sur le monnayage de Marseille (p. 61-65) et les différentes dénominations ainsi que les appellations des monnaies massaliètes. Il entame ensuite une discussion à propos de la drachme de Marseille (p. 66-70) se terminant par un tableau de l’étalon massaliète et de ses réductions entre 298 et 187 avant J.-C. Il continue avec le monnayage carthaginois (p. 70-72) avant d’aborder la métrologie du monnayage d’Ampurias et de Rhoda (p. 72-73). Cette partie se clôt avec l’étude du système romain avant l’apparition du denier (p. 74-79) calqué sur les monnaies grecques d’Italie du Sud. Cette première partie, sorte de grande introduction, a pour point d’orgue un focus sur le denier romain (p. 80-84). Il revient sur l’ensemble des datations proposées pour le denier à partir de l’insertion de Pline qui en fixait traditionnellement la date en 269 avant J.-C., alors qu’aujourd’hui la date retenue est fixée plutôt vers la fin du IIIe siècle avant J.-C., comprise entre 214 et 211 avant J.-C. L’auteur privilégie une date haute pour l’apparition du denier. Il suggère les mêmes remarques pour le victoriat dont les poids sont bien supérieurs à 4,51 g pour le denier et à 3,38 g pour le victoriat. Nous pensons que cette assertion fera encore couler beaucoup d’encre et qu’après 50 ans de règne de la chronologie « Crawford » déjà discutée et amendée par de nombreux auteurs, il faudra encore revoir notre copie sur l’apparition de la monnaie pivot du système monétaire romain. La partie purement numismatique et celtique débute à la page 85 avec la colonie phocéenne d’Emporion et par une introduction sur la cité double d’origine indigène d’une part, et grecque de l’autre (p. 85-88). Le catalogue commence à la page 89 avec le monnayage archaïque (p. 89-162, n° 1-360), suivi par celui des « octoboles » au cheval d’inspiration carthaginoise (p. 163-170, n° 361-381). Les « octoboles » au pégase d’Emporion occupent les vingt pages suivantes (p. 170-189, n° 382-448). Nous trouvons ensuite les « octoboles » au cabire d’Emporion (p. 190-226, n° 449-586) puis les fractions d’Emporion d’influence syracusaine (p. 227-234, n° 587626). Sous le titre « Untike », nous trouvons l’ensemble du monnayage autochtone (p. 235-297, n° 627-783). En introduction dans cette partie, nous découvrons un ensemble de données concernant le monnayage de bronze romain (p. 237243) avec les différentes réductions pondérales de l’as (p. 238239), le tout suivi sur une présentation du monnayage de bronze ibère (p. 244-245). Le livre s’intéresse ensuite aux émissions ibéro-romaines d’Emporiae (p. 298-326, n° 784866) jusqu’à une période tardive avant 30 avant J.-C. L’ouvrage s’intéresse ensuite à l’influence d’Emporion en Ibérie (p. 327-339, n° 867-902), puis aux « octoboles » ibériques aux légendes grecques plus ou moins altérées (p. 340-374, n° 903-1011) puis aux « octoboles » ibériques aux légendes pseudo-ibériques (p. 375-435, n° 1012-1211) fort nombreuses, ainsi qu’aux fractions ibériques sous influence emporitaine (p. 436-467, n° 1212-1355) et enfin dans les mêmes conditions aux fractions ibériques sous influence massaliète (p. 468-514, n° 1356-1542). Dans une dernière partie consacrée à l’Ibérie, les auteurs abordent successivement les monnayages d’Arse – Saguntum (Sagonte) (p. 515-539, n° 15431653), puis de Saiti – Saetabi (p. 540-541, n° 1654-1656), d’Iltirke (p. 542-545, n° 1657-1670), de Kese – Tarraco (p. 546-547, n° 1671-1674). Ce chapitre réservé aux monnaies ibériques se clôt par les imitations ibériques de deniers romains (p. 548-551, n° 1675-1683). La dernière partie de l’ouvrage est centrée sur la Gaule sous influence grecque, tout particulièrement emporitaine (p. 552-645, n° 1684-2006) qui se décompose en plusieurs sousensembles dont le premier d’inspiration emporitaine (p. 552602, n° 1684-1868) où nous trouvons l’ensemble des drachmes « octoboles » dérivés du type de Bridiers, puis les fractions isthmiques sous influence emporitaine (p. 603-607, n° 1869-1889), puis les « octoboles » isthmiques au pégase (p. 608-622, n° 1890-1937), les fractions de ces séries (p. 623, n° 1938-1939). Suivent les imitations basées sur l’influence des Philippi (p. 624-627, n° 1940-1949), puis celles sur l’influence campano-tarentine (p. 628-634, n° 1950-1972), enfin l’influence massaliète (p. 635-641, n° 1973-1995), précédant celles de Vélia (p. 642-644, n° 1996-2003), celles de Sinope (p. 645, n° 2004-2006) refermant l’ouvrage. Une bibliographie sommaire (p. 646) et la liste des abréviations (p. 647) précèdent la table des matières déjà indiquée. Vous l’aurez compris, cet ouvrage très riche intéresse les collectionneurs de monnaies celtiques des deux côtés des Pyrénées. Si la partie ibérique l’emporte, et de loin, dans ce premier volume, nous attendons avec impatience la publication des autres volumes dont l’étude portera plus particulièrement sur la Gaule. Si cet ouvrage ne révolutionne pas la numismatique de ces régions, l’avantage de faire une honnête mise au point sur l’ensemble de ceux-ci en livrant un catalogue iconographique, inégalé actuellement, et de très haute qualité qui permet de prendre conscience de l’importance de ceux-ci et de leur diffusion dans le monde méditerranéen occidental ibérique et gaulois entre le Golfe du Lion et la Loire (l’Isthme gaulois) omniprésent dans l’ouvrage. Nous ne pouvons que conseiller ce livre en espérant que les autres volumes de la série seront publiés et disponibles rapidement et que leur coût restera modéré au regard du travail accompli. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, LES MONNAIES PRÉ-AUGUSTÉENNES DU SUD DE LA LOIRE - TOME I

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