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Bulletin Numismatique n°243 18 Ali BENNANIBA & Jean-Philippe DARNAUD, Les monnaies pré-augustéennes du sud de la Loire, Tome I, Emporion, Libérie et l’Isthme gaulois, sl (2024), 648 pages, 2006 n°, Relié skyvert avec jaquette, 17 x 25 cm, illus couleur. Code : Lm 348. Prix : 125€. Cet ouvrage était attendu déjà depuis un certain temps. Il est enfin disponible et c’est le premier volume d’une série qui devrait compter dans la numismatique celtique. En premier lieu, cet ouvrage est une réussite d’un point de vue éditorial, artistique et numismatique. Le livre imprimé en Espagne est d’une grande qualité au niveau de sa réalisation. Il est proposé avec une élégante reliure façon cuir (maroquin rouge) avec jaspage or des titres, agrémenté d’une sobre jaquette blanche. La qualité d’impression est irréprochable, tant pour les textes, la cartographie que les photos des monnaies. Celles-ci sont toutes illustrées à l’échelle 1, à gauche et avec un agrandissement à droite des avers et revers. Le Catalogue qui occupe la plus grande partie de l’ouvrage (p. 85-645) comprend au total 2006 entrées pour le tome I consacré aux monnayages d’Emporion, de l’Ibérie et de l’Isthme gaulois dans le cadre plus général des monnaies pré-augustéennes du sud de la Loire. Dernier point pour la présentation avant d’aborder le contenu de l’ouvrage, un bolduc rouge vous permettra de marquer vos recherches. Je connais l’un des auteurs depuis de nombreuses années. Ce n’est pas un universitaire, mais les connaissances qu’il amène dans cet ouvrage qui n’est pas le premier en numismatique, peuvent nous amener à réfléchir sur de nombreux dossiers qui touchent à l’ensemble de la numismatique antique. Ne cherchez pas la table des matières en début d’ouvrage, elle se trouve en dernière page (p. 648), simple et détaillée. L’ouvrage se décompose en deux grandes parties. La première est une sorte de longue introduction (p. 6-84) sur laquelle nous allons revenir plus en détail et la seconde un catalogue très riche qui se décompose en deux grandes parties. La première traite du très riche monnayage grec d’Emporion (p. 85-551) et de ses dérivés ibériques, carthaginois et romains, tandis que la seconde partie se focalise sur les productions frappées en Gaule d’inspirations grecques multiples et emporitaine en particulier (p. 552-645). Si ce classement peut sembler un peu déroutant au départ, la présentation, la lisibilité du texte et la qualité des photos faciliteront la lecture et la compréhension du sujet. L’ouvrage s’ouvre sur un propos liminaire (p. 2) qui est un rappel sur l’immensité du travail accompli et Les limites de celui-ci. L’ouvrage s’ouvre sur « Quelques mots pour commencer » (p. 3-5) où l’auteur dresse une rapide esquisse de l’évolution de la recherche dans ce domaine, qu’est la numismatique celtique, et dresse une longue liste de remerciements où CGB figure en bonne place parmi les numismates professionnels qui ont fourni du matériel pour l’illustration. Suivent de rapides survols sur « la migration grecque en Méditerranée occidentale » (p. 6), un rappel sur les métaux dans l’Antiquité (p. 7), suivi de « l’approvisionnement de l’étain dans l’antiquité » (p. 8) et une description rapide des routes de l’étain à travers la Gaule, complétée d’une carte (p. 9-10). Un autre aspect est ensuite abordé avec les différents peuples et influences avec les Phéniciens en premier lieu (p. 11-13), puis Carthage et la péninsule ibérique (p. 13-15), suivis par les Étrusques (p. 16-17), qui précèdent les Romains largement plus développés (17-21). À chaque fois complétée de cartes, cette partie prend fin avec les Gaulois (p. 22-24). Les auteurs s’intéressent ensuite à l’organisation des échanges (p. 25-27). À la page 28, avec les monnayages sous la plume d’Ali Benaniba, s’ouvre une nouvelle interprétation sur les différents systèmes monétaires grecs hérités de l’Antiquité (p. 28-80). L’auteur rappelle les principes des premières normes de pesée dans l’Antiquité à l’aide de tableaux (p. 29-30) puis étudie le système pondéral chaldéo-assyrien (p. 31) suivi d’une esquisse du système monétaire grec (p. 32) avant de s’attaquer aux différents étalons utilisés par les Grecs en débutant par l’éginétique (12,26 g) (p. 33-34) avant de le comparer à l’euboïque, nommé aussi attique p. 34-35). Après le système pondéral, il se penche sur le double système monétaire chaldéo-assyrien avec les différents ratio entre les métaux (p. 3536) avant de passer au système monétaire lydien (p. 36-37) et d’aborder le rôle de l’électrum dans ce système (p. 37) et la création de la créséide sous Crésus (p. 38-40). Nous notons certainement une erreur de transcription pour le statère de 10,89 g qui serait plutôt en électrum qu’en or pur. Il eût été bon que l’auteur consulte les travaux de Georges Le Rider, La Naissance de la monnaie. Pratiques monétaires de l’Orient ancien, Paris, 2001. L’auteur s’attaque ensuite au système monétaire milésien (p. 41), suivi par le babylonien (p. 41-43) avec la création de la darique dont la photo a disparu au bas de la page 42. L’auteur s’intéresse ensuite à Phocée et au système monétaire phoçaïque (p. 43-49). De nombreux tableaux, peut-être trop nombreux, viennent étayer l’ensemble de cette partie. Les réductions pondérales, les changements d’étalons aux périodes archaïques et classiques, furent nombreux avant l’adoption quasi générale de l’attique à partir de la mise en LE COIN DU LIBRAIRE, LES MONNAIES PRÉ-AUGUSTÉENNES DU SUD DE LA LOIRE - TOME I

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