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Bulletin Numismatique n°242 64 dans le cadre de l’étalon-argent, pesait un peu moins de 40 grammes. La mesure officielle la plus courante était le tael Kùpíng (庫平 « référence du Trésor », qui pesait 37 grammes). Une mesure d’usage commercial courant, le tael Cáopíng (漕平, « référence pour la navigation sur le Canal ») pesait 36,7 grammes, d’un argent légèrement moins pur. Ce territoire se trouvait entre Pékin et la Mer Jaune. Avec son demi kilomètre carré, il s’agissait de la plus petite concession dans la région. La zone se composait de la périphérie orientale immédiate de Tientsin (d’où elle tire son nom) et de terres situées le long de la rive gauche du fleuve Hai He (海河, la rivière de la Mer; Peiho, fleuve Blanc), riches en marais salants abandonnés, comprenant un village misérable au centre et une grande zone marécageuse utilisée comme cimetière au nord. Dans la même période, dans la même région existait en ordre décroissant de taille les concessions britanniques, allemandes, française, japonaise, belge, russe et autrichienne. Après la Première Guerre mondiale, l’Italie incorpora la concession autrichienne, atteignant ainsi une superficie totale de 1,04 km2. Durant l’été 1919, les forces italiennes en présence vont maintenir active la voie ferrée transsibérienne en Mandchourie, utilisée par les Alliés pour approvisionner les Russes blancs contre les Soviétiques. Au fil des années, la possession connut un développement notable et déjà en 1930, on comptait 17 rues, deux places, une cathédrale catholique, un hôpital, une caserne, des banques, la « Casa degli italiani », deux écoles, des terrains de sport et un marché. Tientsin comptait environ dix mille habitants, dont cinq cents Italiens, des Chinois fortunés vivaient dans des villas avec jardins. Les lois italiennes étaient en vigueur dans la concession. L’impression globale était celle d’un quartier habité par des villas de luxe entourées de jardins clôturés; pour ce caractère et pour la faible présence d’activités industrielles ou commerciales, le quartier italien était surnommé par les habitants chinois la « concession aristocratique » (« concessione aristocratica »). La Concession est administrée par un « gouverneur », relevant du ministère des Affaires étrangères et, à partir de 1912, du ministère des Colonies. Le gouverneur fera également office de « consul », intégrant le réseau consulaire en Chine sous l’égide de la légation royale d’Italie à Pékin. Pendant l’aire fasciste, le gouverneur, en tant que chef de l’administration civile de ce qui était une ville italienne, occupait également le poste de « Podestat » de Tientsin. Le gouverneur était flanqué d’un conseil composé de résidents, dont la majorité était italienne et la minorité chinoise. 1941, « l’Asie aux Asiatiques ». Le Soleil Levant déclenche la guerre. Toutes les concessions des puissances en conflit avec le Japon sont occupées par les forces nippones. La concession italienne et celle de la France de Vichy méritent encore un certain respect en tant qu’alliés également mais leur autonomie est sévèrement limitée. Les Italiens ne peuvent pas quitter la Concession sans un laissez-passer japonais, ni recevoir du courrier ou conserver des équipements radio. 5 Yen Occupation militaire de la Chine par le Japon. © bbybugs (CC BY-NC-SA) Provisional Government of the Republic of China (Japanese puppet states in China) Type Standard banknote Year 1940 Value 5 Yen Currency Yen (1937-1945) Composition Paper Size 150 × 72 mm Shape Rectangular Demonetized Yes Number N# 216477 Reference P# M17 Obverse Black on blue and yellow underprint. Onagadori cock at left and right. Lettering: 大日本帝國政府 五圓 大日本帝國內閣印刷局 製造 Translation:Empire of Japan 5 Yen Made by the Printing Bureau of the Empire of Japan Reverse Green Lettering: 五圓 5 YEN 此票一到即換正面所開日本通貨 如有偽造 變造仿造或知情行使者均應重罰不貸 Translation: This note is exchangeable to Japanese currency upon presentation. Severe punishment will be applied to anyone who counterfeits notes or knowingly uses such notes. Après le 8 septembre 1943, en conséquence de la débâcle militaire italienne, les ex-alliés, nouveaux ennemis, occupent la « concessione » et déportent les Italiens présents. Ceux qui refusent de collaborer avec la République sociale italienne sont transportés dans un camp de concentration près de Tangashan en Corée. Les autres sont autorisés à rester jusqu’en 1944, puis ils seront expulsés en tant que « civils non ennemis ». En 1944, Mussolini renonce « spontanément » à ces territoires d’outre mer en faveur du gouvernement fantoche de Nankin sous l’emprise des Japonais. En 1945, avec la défaite du Japon, le territoire de l’ancienne concession italienne ainsi que les comptoirs italiens de Shanghai, Wuhan et Pékin reviennent définitivement sous la pleine souveraineté chinoise, souveraineté légalement sanctionnée par le traité de Paris de 1947. L’articolo 25 del trattato di pace con l’Italia del 10 febbraio 1947 stabili quanto segue: « L’Italia accetta l’annullamento del contratto di affitto concessole dal Governo cinese in base al quale era stabilita la Concessione italiana a Tientsin… ». L’article 25 du traité de paix avec l’Italie du 10 février 1947 établit ce qui suit : « L’Italie accepte l’annulation du contrat 天津意租界, TIENTSIN, UNE MONNAIE ITALIENNE EN CHINE

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