Bulletin Numismatique n°241 59 OBOLE DE MARSEILLE AU FAVORI ÉPIGRAPHE (ATPI) LT II/ 689 – ABT 81– Br/ M type II–7 (E7) – BR/ L type III-20 var. - HMH, type 21, 48 – Dicomon OBM 9c, p. 44 – Maurel 2022, 426 Type d’une grande rareté correspondant aux exemplaires de la BNF 689 à 691, et jusqu’à présent jamais proposé à la vente ! Très rare TTB 900€/1 500€ Malgré la rareté des exemplaires, nous n’avons pas pu établir de liaison de coin cohérente, mais les exemplaires semblent sortir de la même main (scalptor). Pour Claude Brenot, la fabrication des oboles se serait interrompue vers 220 avant J.-C. pour ne reprendre que vers 90 avant J.-C.. D’après la nouvelle classification, il n’y aurait pas eu d’interruption de frappe, mais ce type d’oboles appartiendrait aux émissions postérieures à 121 avant J.-C. et à la chute de l’empire arverne. Cette série est la dernière en importance du monnayage massaliote. Dans son étude sur le monnayage hellénistique de Marseille, G. Depeyrot a présenté des hypothèses de travail intéressantes, reposant sur l’étude d’un matériel important, complètement reclassé, en réfutant en particulier les thèses et les conclusions de C. Brenot, héritière du travail d’Henri Rolland, décédé en 1970, avant la publication de son ouvrage sur le monnayage de Marseille. Si les conclusions, en particulier chronologiques de G. Depeyrot devraient s’imposer car elles s’appuient sur la publication des trésors, il ne tient pas assez compte du travail de ses prédécesseurs et n’a réglé ni le problème des oboles dont la datation reste encore lâche, comprise entre le milieu du IVe siècle avant J.-C. et la chute de la cité en 49 avant J.-C., ni le problème des différents étalons monétaires. Il dénonce les choix de C. Brenot en soulignant son arbitraire mais il applique les mêmes règles pour arriver à des conclusions différentes. Nous ne pouvons que nous interroger sur la signification et l’utilité de signatures sur ces oboles qui font moins de 10 millimètres de diamètre et dont la masse est souvent inférieure à 0,60. Cependant si les graveurs ont pris le soin d’insculper ces lettres dans les favoris, ils devaient avoir une bonne raison. L’abondance des oboles fait que nous ne coupons pas les cheveux en quatre et que peut-être souvent, faute d’attention, la lecture de ces lettres s’est perdue dans les favoris et ne demandent qu’un réexamen avec des yeux nouveaux qui ne manqueront pas de tirer tout cela au clair et de trouver une explication plausible à leur présence. Quant à notre exemplaire, avec un bon agrandissement, la lecture est indiscutable. Avec mauvais esprit ou humour, ne pourrait-on pas imaginer que ces quatre lettres (ATRI) puissent être tout simplement les initiales d’un ou des Atrides (famille mythologique dont les représentants les plus célèbres sont Agamemnon, Ménélas, Iphigénie, Électre ou Oreste aux destins tragiques) ? Viviane BÉCLIN et Laurent SCHMITT Ld071 : 70€ Lc 233 : 75€
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