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Bulletin Numismatique n°241 56 Les empereurs de l’Antiquité Tardive en Occident, après la mort de Valentinien III en 455, possèdent de drôles de noms qui seraient difficiles à porter aujourd’hui, à l’image de Petronius Maximus, Avitus, Majorien Sévère III. Les deux plus amusants qui auraient prêtés à rire ou quolibet dans la cour d’école : Olybrius et Glycère, sans oublier le dernier Romulus, comme le fondateur de Rome, surnommé Augustulus (le petit auguste). Mais celui qui nous intéresse, Anthème, a connu le plus long règne en Occident depuis la mort de Valentinien III, plus de 5 ans, alors que le règne des autres allait de quelques mois à quelques années. Mais qui est cet Anthème, Procope de son prénom, originaire de Constantinople ? ANTHÈME (12 avril 467- 1er juillet 472) Procopius Anthemius Anthème est un descendant de Procope et le mari d’Euphémia, fille de Marcien. Suite à de brillants succès militaires contre les Goths et les Huns, Léon Ier le nomme empereur d’Occident après la mort de Sévère III. Ricimer, le maître de l’Italie et des destinées de l’Occident, épouse la fille d’Anthème. Mais Anthème, peu populaire du fait de ses origines grecques, se heurte aux Romains et s’aliène Ricimer, qui finit par le faire assassiner Solidus, Milan 467-470, classe I, type 2 (Or, 4,00 g, 20 mm, 1 h) (taille 1/72 L., poids théorique : 4,51 g, poids léger, 7200 nummi) A/ D N ANTHE-MIV-S PF AVG « Dominus Noster Anthemius Pius Felix Augustus », (Notre seigneur Anthème pieux heureux auguste) Buste casqué, diadémé et cuirassé d’Anthème Ier de face, tenant de la main droite la lance placée sur l’épaule et de la gauche un bouclier orné d’un cavalier bondissant à droite (N’a). R/ SALVS REI - P-V-BLICAE/ MD// COMOB « Salus Rei Publicæ », (La Santé de la République) Anthème et Léon Ier debout de face, vêtus militairement, tenant chacun une haste de la main droite et tous les deux, un globe crucigère. CVIII/ 6 (50f. or)- -RIC X/ 418, 2887 Ulrich Bansa p. 283, pl. XII/ 124 – Lacam, p. 481, pl. CXXIV, type 2 – Depeyrot, p. 175-176, n°29/ 4 - RCV 5/ 21616 (3750$) Exemplaire présentant une césure de la titulature au droit très particulière. Semble des mêmes coins que l’exemplaire de la collection du Baron Ulrich Bansa, Milan, 1949, p. 283, n° 124, pl. XII (si ce n’est cet exemplaire avec les mêmes défauts). Frappe molle et défectueuse comme l’indique Lacam dans son commentaire, p. 481. Même coin de droit que l’exemplaire de la collection U. B., pl. XII/ 128. Deux exemplaires sont conservé à Londres au British Museum et à Rome, au musée du Capitole d’après G. Depeyrot pour cette variété. Monnaie sur un flan centré des deux côtés. Beau buste d’Anthème. Usure régulière. Patine de collection ancienne. TTB 2 000€/3 200€ Monnaie montée anciennement. Poids léger pour un solidus. Cet exemplaire provient peut-être de la collection Ulrich Bansa, Milan, 1949, pl. XII/ 124 Ces solidi de la fin de l’Empire posent encore de nombreux problèmes typologiques et chronologiques. Seul un travail minutieux portant sur l’étude stylistique des portraits et des revers ainsi que l’étude de liaisons de coins permettront d’étayer des théories considérées par certains comme fantaisistes mais qui ont eu le mérite d’attribuer de nombreux solidi de types constantinopolitains aux ateliers d’Occident. Vous l’aurez compris, ces solidi de la fin de l’Empire, dit de l’Antiquité Tardive, posent de nombreux problèmes, mais possèdent souvent des « pedigrees » prestigieux, provenant de vieilles collections et grâce au magistral travail de Guy Lacam, La fin de l’Empire romain et le monnayage d’or en Italie 455493, 2 volumes, Lucerne, 1983, ces solidi, répertoriés et minutieusement classés sont identifiables et identifiés et retrouvent ainsi leur provenance. Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT ANTHÈME, UN EMPEREUR DE L’ANTIQUITÉ TARDIVE DISPONIBLE SUR NOTRE SITE Claude FAYETTE et Jean-Marc DESSAL 29,00€ réf. lc2021

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