Bulletin Numismatique n°241 39 ALEXANDRE LE GRAND ET CHIOS : TÉTRADRACHME HELLÉNISTIQUE TTB+/ SUP 350€/700€ Au revers, le sphinx était l’épisème (signe distinctif) depuis l’origine du monnayage (VIe siècle avant J.-C) auquel s’ajoute au siècle suivant l’amphore, parfois associée à une grappe de raisin qui rappelle ainsi une des principales productions de l’île, le vin, réputé dans l’Antiquité, encore en vigueur aujourd’hui. Ce fait a été développé par L. Lacroix, dans les mélanges Metzger, À propos du sphinx des monnaies de Chios, RA 1982, p. 75-80. Ici, au revers de notre tétradrachme l’amphore est placée au-dessous du sphinx un peu comme pour le monnayage stéphanophorique d’Athènes qu’il a peut-être inspiré ? Chios a utilisé successivement plusieurs étalons monétaires (milésiaque, chian) avant d’adopter l’étalon attique au début du IIIe siècle avant J.-C. et à sa réduction pondérale au début du IIe siècle avant J.-C. Le monnayage au nom et au type d’Alexandre à Chios ne commence pas avant le début du IIIe siècle avant J.-C. entre 290 et 275 avant J.-C. mais devient important après 250 avant J.-C. Le monnayage connaît un nouveau regain de fabrication après la bataille de Magnésie du Méandre en 189 avant J.-C. Il se pourrait que cette nouvelle phase du monnayage de Chios débute après la paix d’Apamée en 188 avant J.-C. Le monnayage semble s’arrêter vers 165 avant J.-C. Pour l’ensemble de la période comprise entre 190 et 165 avant J.-C., l’auteur a identifié 31 séries différentes (57 à 87) et trente noms de magistrats qui signent leur production à l’exergue dont le nôtre qui se trouve lié par le coin de droit à deux autres noms (séries 80 à 82) associé au même monogramme dans le champ à gauche juste au-dessus de la jambe de Zeus (A). Pour notre coin de droit (A/ 91) nous avons au total, six exemplaires et seulement deux pour le coin de revers (R/ 233) un de plus pour notre exemplaire et un nouveau coin. L’auteur émet l’hypothèse que la charge des magistrats (monétaires ou pas) pourrait être annuelle ce qui en justifierait la chronologie retenue. Mais il en fixe aussi la limite en signalant que les liaisons de coins entre les droits et les revers associant plusieurs noms en limitent soit la production avec la réutilisation successive d’un même coin de droit associé à plusieurs coins de revers comme dans notre cas ou bien que la succession de ces magistratures n’avaient pas alors une durée annuelle ! D’après le classement de R. Bauslaugh, la fabrication de notre exemplaire prendrait place à la fin de la série (série 80 sur un total de 90). L’un des exemplaires avec le nom (L provient du trésor de Babylone (IGCH 1774) découvert en 1900 avec 100 tétradrachmes dont cinq pour l’atelier de Chios et dont le TPQ (terminus post quem) est placé vers 155-150 avant J.-C. Arrivés au terme de notre voyage, nous avons voulu vous faire découvrir un monnayage qui peut sembler ésotérique au premier abord et ne livre pas tous ses secrets au premier venu, mais qui est riche et passionnant. Maintenant, à vous découvrir la suite, pourquoi pas en dégustant un nectar, de l’île dont la réputation n’est plus à faire, bien sûr avec modération ! Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT Lh 43 : 65€ Collectionnant les monnaies de 5 francs et 2 francs de Napoléon 1er (frappes courantes, flan bruni et essais) ainsi que les napoleonides en argent de haute valeur faciale, je suis toujours à la recherche de très belles pièces comme celle ci-dessous et je paye en conséquence. Si vous avez de très belles monnaies dont vous voulez disposer, n’hésitez à me contacter, nous arriverons toujours à un accord et nous serons tous gagnants. Yves BLOT 06.52.95.61.96 - 04.13.63.77.40 yvblot@hotmail.com
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