Bulletin Numismatique n°241 35 Dans la Live Auction du 4 juin 2024, vous pourrez découvrir une monnaie qui peut sembler anodine, mais qui en fait est très rare et intéressante. En trois décennies, nous n’avons eu que cinq statères de ce roi à la vente ! C’est l’occasion d’acquérir un exemplaire de l’un des rois les plus importants de la dynastie des Argéades, qui étaient censés descendre d’Héraclès. MACÉDOINE - ROYAUME DE MACÉDOINE – ARCHÉLAOS (413-399 avant J.-C.) Archelaos est le petit-fils d’Alexandre Ier (498-454 avant J.- C.) et le fils de Perdiccas II (454-413 avant J.-C.) auquel il succéda. Il transféra sa capitale d’Aegae à Pella. Pendant la fin de la guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.), il maintînt une stricte neutralité. Ce fut un grand constructeur et il modernisa la Macédoine en développant l’Hellénisme. Il fut assassiné. Aeropos II (398/7-395/4 avant J.-C.) fut régent pour Oreste, le fils d’Archelaos, suivi d’Amyntas II et de Pausanias (394-393 avant J.-C.). Amyntas III (393-370/369 avant J.-C.), un neveu de Perdiccas II, monta sur le trône. Alexandre II (369-38/7 avant J.-C., puis Perdiccas III (365359 avant J.-C. occupèrent le trône de Macédoine, laissant le royaume dans une crise de succession qui devait durer jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Philippe II en 359 avant J.-C. Statère, Macédoine, Aigai (Aegae) ou Pella, c. 405 avant J.-C. (Ar 10,53 g, 23 mm, 6 h) (étalon thraco-macédonien léger, poids théorique : 10,80 g, 2 drachmes) A/ Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite avec la taenia. R/ ΑΡΧΕ-Λ-Α-Ο (Archélaos). Cheval au pas à droite ; le tout dans les restes d’un carré creux. SNG Delepierre 941 – ANS 70 var. - Alpha Bank 139 – HGCS 3.1/ 795 U. Westermark, The Staters of Archelaus, A die Study, Mélanges Carson/Jenkins, p. 25 (A/23 -R/ 35) pl. IV (2 ex.) Très bel exemplaire sur un flan idéalement centré des deux côtés. Joli portrait d’Apollon, bien venu à la frappe. Patine grise avec de légers reflets dorés. Très rare TTB 700€/1 500€ Au droit, le roi est coiffé de la taenia (tainia), bandeau, ruban ou filet porté autour de la tête et noué dans le cou. Au revers, un cheval coupe le nom du roi. Les chevaux macédoniens comme les thessaliens étaient réputés pour leur robustesse. Alexandre, le fils de Philippe II, réussit à dompter, Bucéphale qui avait peur de son ombre et devait accompagner le conquérant jusqu’aux portes de l’Asie où il trouva la mort et où fut fondée une cité qui portait son nom (Bucéphalia). Au total, U. Westermark, a recensé 242 statères dont 146 exemplaires proviennent du trésor de Ptolemais (IGCH 365) découvert en 1969. Le trésor fut dispersé. Nous avons bien affaire à un statère et non à un tétradrachme comme le décrit D. Sear. Ulla Westermark a recensé 82 statères dans la série 1 du groupe II avec vingt-et-un coins du droit et trente-quatre coins de revers. Avec notre coin de droit (A/ 23) nous avons sept exemplaires pour trois coins de revers (R/ 33, 34 et 35). Avec notre liaison de coin (A/ 23 - R/ 35) nous avons deux exemplaires qui viennent du trésor de Ptolemais, certainement comme notre exemplaire. F. de Callataÿ dans son recueil pour l’ensemble de la série à partir du travail d’Ursula Westermark a recensé 209 statères avec 82 coins de droit et 109 de revers avec un poids modal compris entre 10,60 g et 10,69 g. L’axe des coins est aléatoire. Le buste de notre Apollon au droit est massif et élégant avec ses fines bouclettes lui tombant sur le cou, un menton légèrement prognathe. Au revers le cheval semble trotter et se trouve au-dessus de la ligne d’exergue. Mors et rênes sont visibles. Espérons que cet exemplaire trouve le paddock qu’il mérite ! Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT Lh 49 : 65€ STATÈRE D’ARCHÉLAOS, ANCÊTRE D’ALEXANDRE LE GRAND
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