Bulletin Numismatique n°241 21 lippe V et Persée se limitent principalement à la Grèce et à la Macédoine, il n’en n’est rien pour les trois autres souverains macédoniens, ce qui peut paraître normal pour le Poliorcète, mais plus surprenant pour les deux Antigones ! Deux tableaux des émissions monétaires pour l’or et l’argent viennent compléter la vision d’un monnayage à multiple facettes que traduisent bien les différentes émissions monétaires. Le troisième article de cette deuxième partie, sous la plume de Jean-Christophe Couvenhes, traite des bronzes lagides mis en circulation par Cléomène III de Sparte (p. 95-111). Cet article est agrémenté de quatre cartes du Péloponnèse entre 240 et 225/224 avant J.-C., d’une rare clarté et précision. L’auteur évoque les subsides versés par Ptolémée II à Aratos puis à Cléomène en mettant en lumière des problèmes de chronologie. S’appuyant sur la série des bronzes de Ptolémée II à l’égide/aigle debout sur un foudre (Svoronos, n° 997-1000), l’auteur pose la question des subsides lagides versés à… qui ? L’ensemble des trouvailles est reporté sur une carte (p. 106) qui montre une dispersion géographique des trouvailles. Enfin, l’auteur étudie les bronzes lagides ou d’influence lagide attribués à Cléomène III de Sparte. Dans le premier texte de la troisième partie, Miltiade Haztopoulos revient sur les nouveautés antigonides et l’apport des inscriptions extra fines regionis (p. 115-127) et donne les textes de deux inscriptions dont quatre décrets macédoniens et de celle de Kibyra avec leurs traductions en annexe. Cette troisième partie se clôt sur une contribution de Julien Olivier consacrée aux Antigonides au Cabinet des médailles (d’Antigone Gonatas à Andriscos). Esquisse d’une histoire (XVIIe – XXIe siècle) (p. 129-139). Cet article vise au travers de plusieurs exemples à retracer l’histoire du monnayage antigonide au travers du prisme du Cabinet des médailles et de ceux qui ont permis la constitution du fonds et son enrichissement au cours du temps. Faut-il rappeler que cet ouvrage est né d’un colloque autour de ce thème dont les conclusions se trouvent aux pages 141145 qui ont donné lieu à plusieurs interventions dont celle d’Olivier Picard, récemment disparu en 2023 à qui est dédié cet ouvrage. Une chronologie, ce qui devient rare actuellement dans ce type d’ouvrage bien que souvent nécessaire, prend place aux pages 147-149 couvrant la période comprise entre 315 et 167 avant J.-C. Une imposante bibliographie vient compléter l’ouvrage (p. 151-165). Plusieurs index, des sources (p. 167172), général (p. 173-177), des noms propres (p. 179-181) et des noms de lieux et de peuples (p. 183-186) viennent clore l’ouvrage. Dans l’introduction à l’ouvrage, Pierre-Olivier Hochard indique qu’en 1941, M. Rotovsteff écrivait : « des trois principales monarchies hellénistiques, la Macédoine est celle dont nous savons le moins de choses ». Nous pouvons affirmer qu’avec cet ouvrage, les auteurs font aujourd’hui mentir l’assertion du père de l’histoire économique hellénistique ! Nous invitons nos lecteurs à se procurer rapidement cet ouvrage qui leur permettra de découvrir l’histoire passionnante de cette période. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, LES ANTIGONIDES ET LA GRÈCE ÉGÉENNE Ll 14 : 60 € Lh 49 : 65€
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