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Bulletin Numismatique n°241 20 doniens (entre 168 et 146), 1 pour les Bottiens, enfin 2 pour des monnaies fourrées et 1 pour une monnaie fausse ? L’ensemble de ces analyses, réalisées en grand nombre pour la première fois, a permis de livrer des conclusions qui sont réunies dans l’article avec de nombreux graphes métalliques afin de déterminer des groupes et des amalgames. L’argent utilisé pour frapper les monnaies macédoniennes est de très bon aloi, compris entre 95 et 99 % pendant l’ensemble de la période et même après la défaite de Persée. Clément Pinault s’est livré quant à lui à une étude sur la réforme monétaire de Persée de Macédoine (179-168 a. C.) : une lecture iconographique et numismatique (p. 35-45). Persée au début de la guerre contre Rome a procédé à une réduction pondérale de ses monnaies d’argent, passant de l’étalon attique (environ 17,00 g) à un étalon réduit (environ 15,50g). Sur la base d’un corpus des monnaies dans le cadre d’une thèse en cours de réalisation, l’auteur a abordé différentes thématiques en partant de la réforme dans l’historiographie du dernier roi de Macédoine, en rappelant l’approche traditionnelle du corpus monétaire et ses limites, en évoquant différentes monnaies témoignages du début de la réduction de masse, à partir de l’étude des monogrammes et de la modification du dessin de la couronne. Dans un second temps, il étudie les monogrammes de la réforme et la chronologie des frappes d’argent en indiquant les quatre principales combinaisons de monogrammes majoritaires au revers des monnaies allégées. Dans une troisième contribution, Catherine Grandjean et Maryse Blet-Lemarquand traitent des rapports entre les Antigonides et les Koina de Grèce méridionale, une approche monétaire (p. 47-58). C’est l’occasion d’évoquer les alexandres étoliens et péloponnésiens, le tournant politique et monétaire des années 215/180 au moment où Philippe V entre en conflit avec les Koina, une époque également marquée par l’intervention de Rome au cours de la première guerre de Macédoine, enfin d’examiner l’apport des analyses métalliques autour de l’organisation de la production des monnaies des koina, des alexandres du Péloponnèse, de l’approvisionnement métallique pour la frappe des trioboles des koina et de voir les flux en argent entre le royaume antigonide et les koina à l’aide de nombreux graphes. La seconde partie de l’ouvrage s’ouvre sur une contribution de Pierre Bourrieau : la fin de l’abondance ?, M. Rostovtseff, les monnayages antigonides et l’apport des études charactéroscopiques (p.61-78). L’auteur revient sur un réexamen de l’activité monétaire dynastique à l’aune des travaux numismatiques récents et met en lumière l’abondance des monnayages antigonides grâce à l’apport des études charactéroscopiques. Nous invitons le lecteur, afin de s’en rendre compte, à consulter le tableau des productions de la page 65, ainsi que celui de la production des monnaies autonomes (p. 67) comparé au tableau de la production du koinon des Étoliens (p. 68) et celui du monnayage stéphonophorique d’Athènes (p. 69). L’auteur pour comparaison fournit aussi un tableau pour les premiers rois séleucides entre Séleucos Ier et Séleucos IV pour plusieurs ateliers au niveau des tétradrachmes (p. 70) et les compare (p. 71-72) avec les productions de Philippe II de Macédoine et d’Alexandre III le Grand. La confrontation de ces différentes données permet de mettre en balance l’abondance en question en revenant sur les travaux de Rostovtseff. Pierre Bourrieau en tire les conséquences sur la continuité institutionnelle de la frappe monétaire en Macédoine. Pierre-Olivier Hochard choisit d’illustrer son propos autour du monnayage de Démétrios Poliorcète avec l’interrogation : et si la Macédoine n’était pas le cœur du royaume antigonide ? (p. 79-94). Aidé de sept cartes, l’auteur revient sur les possessions du Poliorcète entre 301 et 287 a. C. pour la première avant d’aborder les autres qui sont axées sur les TPQ (terminus post quem) des trésors contenant des monnaies de Démétrios Poliorcète, de Philippe V, de Persée, d’Antigone Gonatas et d’Antigone Dôson, la dernière carte étant réservée aux ateliers monétaires de Démétrios d’après Newell. Les différentes cartes montrent que si les trésors enfouis sous PhiLE COIN DU LIBRAIRE, LES ANTIGONIDES ET LA GRÈCE ÉGÉENNE

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