Bulletin Numismatique n°236 47 LA SÉRIE EN OR FRANÇAISE DE L’EXPOSITION DE 1900 faisait partie de cette collection (lot 562). Ce qui a attiré mon attention est le fait que cette pièce provient aussi d’un amateur américain, ce qui viendrait corroborer mon idée selon laquelle cette pièce provient bien de la collection Farouk. Image courtoisie de MDC Cependant, pour moi, l’énigme à résoudre est comment ces monnaies ont atterri en Égypte dans la collection Farouk et bien que mon idée soit un peu tirée par les cheveux, je pense que la réponse à cela est Hans Schulman. Cette personne est un parfait inconnu pour les numismates ; il est originaire d’une famille de professionnels numismates en Allemagne, mais étant juif, avec la prise de pouvoir de Hitler en 1936, il émigre aux États-Unis où il fait carrière dans la numismatique dès son arrivée. Dans les années 40/60, c’était un professionnel très réputé et connu qui avait parmi ces importants clients le roi Farouk, ce qui l’obligeait à voyager régulièrement en Égypte. Ma conclusion est que les pièces décrites antérieurement ont été vendues par Schulman. Maintenant, en supposant que cela soit exact, comment ces pièces françaises sont arrivées aux USA avant les années 30 ? Les collectionneurs en France au début du XXe siècle n’étant pas nombreux et ces pièces étant très rares et probablement chères, il n’y avait pas beaucoup de clients potentiels et il me vient à l’esprit, peutêtre à tort, que l’acheteur était le comte Philippe de Ferrari, un collectionneur acharné avec une immense fortune ! Le détail est que la collection de monnaies françaises correspondant aux royales et « modernes » du comte Ferrari n’a pas été dispersée aux enchères, elle a tout simplement disparu des radars aux alentours de 1920. Pendant ce temps-là et de l’autre côté de l’Atlantique, Virgil Brand, probablement le plus grand numismate ou plutôt l’accumulateur américain de tous les temps, achetait des monnaies à tour de bras. Lors de la dispersion d’une partie de cette collection (plus de 300 000 monnaies), des monnaies ayant appartenu à Ferrari sont apparues sur le marché numismatique. Est-ce que parmi ces monnaies il y avait les monnaies du présent article, on ne le saura jamais, mais c’est une possibilité non négligeable ! J’arrête là mes réflexions, car je suis actuellement dans la rédaction d’un article qui concerne la collection de monnaies du comte Ferrari. Le regroupement d’informations étant une tâche assez complexe, cela demande du temps, mais j’espère le présenter avant la fin de l’année. Yves BLOT 75,00€ réf. lf2021 Le Franc d'Augustin Dupré
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