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Bulletin Numismatique n°235 53 INTERNET AUCTION 14 NOVEMBRE 2024 (CLÔTURE LIVE À PARTIR DE 14H00) parfois bon d’assurer sa maison, son terrain agricole, ses biens. Un secteur d’activité s’est emparé du sujet : les assurances ou également appelées Société de Secours Mutuels. Elles utilisent souvent le symbole de la ruche (fme_878262 et fme_876776), via une multitude de représentation d’abeilles travailleuses. Autre iconographie souvent utilisée, le bouclier, protégeant l’enfant seul (fme_878147 et 878207) ou l’ensemble du cercle familial. La poignée de mains (ou FOI) (signifiant l’égalité ou l’entente mutuelle) est à la fois un symbole que l’on trouve sur certaines médailles d’assurances (fme_878158), sur des médailles de mariage, lorsque les époux échangent leurs consentements (fme_458579) ainsi que sur les médailles de la IIe République (fme_641999). La médaille est également un moyen de récompense et de gratification de personnalités politiques. La médaille pour le député ou le sénateur (fme_874302), ou la médaille pour le conseiller général ou municipal (fme_878990 et 873006) suit une tradition remontant à la Révolution. Cette médaille servait à l’origine de pièce d’identité au représentant du peuple. Elle fut d’abord en étain pour les corps de garde des Portes de Paris, les services de police, par exemple. Puis le signe d’identité devint une marque de reconnaissance. La médaille en bronze ou en argent est gravée au nom du récipiendaire, et parfois aussi sa fonction (le sténographe-réviseur par exemple) (fme_874292) ou son département. Elle était généralement donnée en début de mandat. Une date est toujours lisible et laisse souvent supposer que la médaille est donnée à cette date sauf dans quelques cas, comme le laisse supposer cette médaille du Conseil d’État de 1852, donnée à Ernest Pinard, nommé en 1866 par Napoléon III (fme_878519). La médaille est aussi politique, elle raconte notamment l’histoire de la IIe République (1848-1852) avec brio. L’émission, souvent médiocre, fut aussi prolifique que le nombre d’événements quotidiens. Comme le dit Jean-Pierre Collignon, les auteurs de ces médailles obéissaient à une impulsion politique ardente, fugace. Ils cherchaient à exploiter commercialement un évènement émouvant ; il n’empêche que ces médailles fixent le souvenir d’une multitude d’incidents plus ou moins graves (fme_875927 et fme_875886). Elles nous rappellent que l’effervescence politique n’est pas l’apanage d’une période donnée.

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