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Bulletin Numismatique n°233 46 Dans le tableau ci-dessous, j’ai regroupé les différents états par couleur : MS61 - MS67 BN RB RD 1861A 1 14 4 1861BB 5 9 1 1861K 3 3 1 1862A 5 12 7 1862BB 6 2 1862K 5 5 1 1863A 18 26 1 1863BB 3 2 1863K 1864A 7 1 1 1864BB 1 10 1864K 3 11 1 1865A 10 17 1 1865BB 3 2 TOTAL 72 116 19 Cela ne fait aucun doute que les monnaies avec le rouge intégral sont très rares et difficiles à trouver. Avec le temps, le rouge d’origine tend à disparaître or ces pièces ayant été frappées cela fait plus d’un siècle et demi c’est tout à fait normal que la couleur originale ne soit plus présente. Jusqu’à présent il y a un total de 19 monnaies RD sur une frappe totale qui dépasse les 50 millions ! On peut éventuellement rajouter à ce chiffre une partie des monnaies gradées comme RB où le rouge est particulièrement visible et abondant. Étant donné que de nombreuses pièces de qualité n’ont pas été gradées, les quantités indiquées vont augmenter avec le temps, mais je vois difficilement que ces chiffres soient à multiplier par 10 ou même par 5. Je pencherais plutôt pour un rapport de 2 ou 3 au maximum. Cela fait une bonne dizaine d’années que le grading est apparu en France (plus de 40 ans aux USA) et j’ai tendance à croire que de nombreux professionnels et experts ont fait grader les plus belles pièces pour la simple raison qu’elles se vendent plus rapidement et à un meilleur prix. Aussi incroyable que cela puisse paraître, de nos jours, il ne peut exister sans inclure la 1863-K qu’une seule collection avec uniquement des pièces de qualité FDC et trois collections avec des exemplaires SPL ! En réalité, je m’attendais à voir des quantités plus élevées, mais je ne suis pas vraiment étonné. L’explication est finalement assez simple : il n’y avait à l’époque aucune raison de thésauriser des monnaies en cuivre dont la valeur était faible. Les pièces en or ont été thésaurisées du simple fait que le billet de banque n’existant pas, l’or était la seule réserve d’échange et de valeur, ce qui fait que de nos jours on trouve très facilement des pièces en or de Napoléon III dans les différentes valeurs faciales. Seuls des numismates auraient pu faire la démarche de garder quelques rouleaux, mais le nombre de collectionneurs étant très faible, ces monnaies ont été majoritairement utilisées dans le commerce pendant de nombreuses années et on les trouve facilement, mais avec des traces de circulation. Les exemplaires exceptionnels que l’on trouve de nos jours ont été oubliés dans des fonds de tiroirs pendant bien plus d’un siècle. Regardons maintenant du côté des cotes, mais avant cela, une observation à ce sujet : Dans les catalogues Le Franc et le Gadoury, les cotes des pièces ne tiennent pas compte de la couleur de celles-ci, ce que je comprends parfaitement. Donc personnellement c’est à chacun de voir si la cote d’une pièce RD doit être plus élevée ou pas que celle d’une RB ou BR ! Il ne fait aucun doute que visuellement, la différence est flagrante entre une BR qui sera généralement sombre et par conséquent avec un relief peu visible et une RD qui aura le rouge d’origine pratiquement complet et un magnifique relief ! Les cotes du tableau ci-dessous sont celles du catalogue Le Franc. SUP 58 (AU58) SPL 63 (MS63) FDC 65 (MS65) 1861A 180 400 750 1861BB 180 450 - 1861K 300 500 850 1862A 150 350 700 1862BB 300 - - 1862K 130 350 - 1863A 150 350 700 1863BB 400 700 - 1863K 180 400 - 1864A 220 450 900 1864BB 180 400 750 1864K 180 400 - 1865A 220 380 - 1865BB 150 300 - On remarque que pour de nombreuses années et ateliers, il n’y a pas de cote, d’où l’on déduit que ces pièces ne sont pas courantes dans ces qualités. Les cotes sont assez homogènes (exceptée la 1863BB), indépendamment de la rareté réelle des pièces selon la qualité, ce qui semble illogique. J’en déduis que pour avoir des cotes qui LA SÉRIE DE 10 CENTIMES DE NAPOLÉON III À LA TÊTE LAURÉE

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